Peux-tu te présenter ?
Je suis un des trois space cadet, Michel, le barreur, l’éclaireur et accessoirement le guitariste chanteur.
Quand et comment sont nés les Cowboys From Outerspace ?
Depuis que nous existons Cowboys From Outerspace a toujours était là, avant nous étions néant, peut-être quelques décennies, certains disent des siècles, d’autre des millénaires. Je n’étais que poussière lorsque j’ai rencontré mon alter égo Bazile, boule de gaz compressée dans l’hyper espace, une basse à la main et un cogneur du nom de Mr Henri dans l’autre et Cowboys From Outerspace est né…après la perte de notre cogneur écrasé par une météorite perdue, nous avons découvert Léo notre space papoose, calé entre deux planètes et tapant comme un forcené sur ses calebasses. Nous l’avons embarqué dans notre aéronef afin que notre quête de la beauté et du son ultime ne prenne pas fin.
Pourquoi ce nom ?
Parce que nous sommes des entités cosmiques chevauchant les étoiles, tutoyant les comètes et domptant les astres sauvages et inexplorés sur lesquels nous trouvons notre matière sonique.
Il y a-t-il eu beaucoup de changements dans le groupe depuis vos débuts ?
Non…l’espace dans lequel nous évoluons est un endroit exigeant et dangereux, peu d’aventuriers s’y risquent. Il y a eu bien, après la dramatique perte de Mr Henri, quelques prétentieux qui se sont risqués mais ils ont disparu aussi vite qu’ils étaient apparus. Seul notre valeureux space papoose a tenu le choc des titans, mais lui était né de l’union d’une poussière d’étoile et d’un astéroïde.
Quelles ont été les grandes étapes du groupe ?
Ici sur Terre nous avons eu l’honneur et le bonheur de rencontrer l’immense, l’intrépide, l’irrésistible Lucas Trouble dit Le Kaiser qui nous a découvert à l’état brut pour nous polir jusqu’à nous faire briller et qui nous a donner tous les moyens pour luire à l’infini. Nous avons enregistré avec lui 7 albums dont 6 sont sortis sur son propre label Nova Express. Nous avons eu les honneurs de plusieurs magazines qui ont fait de nous des sortes de légendes. Nous avons ensuite rencontré Stéphane Signoret qui a décidé, pour relancer son label Lollipop rcds, de sortir notre 7e album. Après quoi il n’a pas hésité à réaliser une compilation et enfin de sortir ce nouvel album que nous avons eu la chance d’enregistrer avec le producteur Lo’ Spider dans son studio marécageux de Toulouse, le bien nommé Swampland Studio. Nous avons eu la chance de faire de grands festivals et de rencontrer de grands noms du rock’n’roll, d’ouvrir pour de sacrés intertainers et d’être nous-même des têtes d’affiche.
Vous avez beaucoup tourné ?
Trop à une période. Nous avons commencé dans les bars, les clubs pour continuer sur de plus grandes scènes, des festivals de renom. Si on y gagne énormément en professionnalisme, en célébrité, en succès, on y perd aussi tout le reste, surtout nos vies privées et sociales.
Quels sont les concerts qui ont été les plus importants pour le groupe ?
Sincèrement tous, du bar à 15 spectateurs aux festivals à 2/3/4000 personnes. Bien sûr il y a eu des concerts plus importants peut être, comme le festival de Bourges, ou celui de Dour, mais tous les concerts sont importants. Si ce n’est pas le cas il vaut mieux rester sur son canapé et passer à autre chose.
Quelles étaient les influences au début du groupe ?
Au début et maintenant…le rock’n’roll sous toutes ses formes, la liste est bien trop longue. Et même si si nous sommes souvent « comparés » aux Chrome Cranks ou au Jon Spencer Blues Explosion, nous sommes fans du Gun Club, des Cramps, de Little Richard, de Chuck Berry et de Bo Diddley , des Monks et des Sonics, et de groupes plus récents. Nous aimons le blues de Son House, le rythm’n’blues des 40’s, Ramones ou Parliament/Funkadelic. Mais je ne peux pas vraiment te dire ce que sont nos influences. Ce qui est sûr c’est que nous essayons toujours d’être neuf.
Vous êtes parmi les groupes les plus anciens de Marseille, comment vivez-vous la « vitalité » actuelle de la scène marseillaise ?
Marseille est et a toujours été une ville foisonnante question groupes de rock. Le constat c’est juste que les influences changent selon les périodes. En ce moment les groupes sonnent plus pop que précédemment, mais c’était aussi le cas fin des 80’s, début des 90’s avant la tornade grunge, période à laquelle nous avons débuté pour engendrer une ère plus punk avec d’autres groupes comme Gasolhead et Neurotic Swingers début des années 2000. Les modes et influences vont et reviennent…mais Marseille tient le cap, grâce aussi à ses nombreux clubs qui nous permettent de nous exprimer et de voir des artistes d’autres contrées. Et dans cette effervescente nous apprécions beaucoup de groupes locaux et heureusement sommes toujours autant appréciés.
Vous sortez un nouvel album, « Spaceship To Nowhere », vous l’avez fait où et avec qui ?
Avec la perte de l’irremplaçable Lucas Trouble, c’est aussi un membre à part entière des Cowboys que nous perdions, notre producteur historique et irradiant. Juste avant c’était le départ du lunaire Mr Henri. 2 sur 4 ça peut faire mal. Le pari d’un nouvel album n’était pas simple. Heureusement l’arrivée de Léo, notre space papoose, notre space trapper, nous a boostée…les nouveaux morceaux fleurissaient…encore fallait-il trouver le bon studio et le bon producteur. On m’a soufflé des noms de « grands » producteurs notamment américain mais trop de groupes français avaient enregistrés avec sans nous convaincre. Donc nous avons opté pour quelqu’un de moins en vue, peut-être, mais dons le son du studio correspondait vraiment aux Cowboys, qui enregistrait comme nous aimions et qui n’a pas eu peur de prendre les commandes du vaisseau et de nous produire, condition sinéquanone pour que nous travaillons avec lui. Le star trouper Lo’ Spider et son Swampland studio toulousain nous ont conquis.
Comment le décririez-vous ?
L’album, le studio ou Lo’ Spider ! « Spaceship To Nowhere » est comme son nom l’indique un vaisseau qui ne s’arrêtera pas, plus, un vaisseau en quête de nouveaux mondes, de nouvelles expériences, donc un vaisseau plein de nouveautés, de monstres interstellaires. C’est un peu le « Pet Sounds » de Cowboys From Outerspace, le « Sgt. Pepper’s… », notre « Teenage Head ». Malgré des nouveautés soniques notre marque est incrustée dans notre son !
Quels étaient vos disques de chevet pour enregistrer ce disque ?
Aucun spécialement…j’écoute beaucoup trop de choses pour n’avoir que quelques disques de chevet. De toute façon je n’ai pas de chevet…
On peut dire que, globalement, c’est du rock. Est-ce que vous êtes d’accord avec ça ?
Tout d’abord Cowboys From Outerspace c’est du rock’n’roll, le rock c’est pour les timides, les frileux, ceux qui ont peur de se salir… « Sapceship To Nowhere » c’est du rock’n’roll dégoulinant avec beaucoup de facettes différentes mais c’est et ça reste du rock’n’roll graisseux, même les ballades sont rock’n’roll, à couper au cran d’arrêt.
Vous sortez chez Lollipop, pouvez, vous nous parler du label ?
C’est THE label…Stéphane Signoret, qui joue dans The Pleasures, mais qui a aussi guitarslinguer dans Neurotic Swingers, se tape un boulot de malade pour que des groupes comme nous, le sien, Parade, SovoX, etc etc soient visibles de l’ensemble de la planète. En parallèle il manage avec bon goût le magasin de disque Lollipop Record Store aidé de son alter égo Sonic Polo, dans lequel, comble de la générosité, il reçoit chaque vendredi en showcase des formations locales, nationales, et même internationales. Son label à sorti entre autres le deuxième Power Solo, les Briefs, Petit Voodoo, une multitude de groupes français.
Avez-vous des concerts prévus ?
Quelques-uns d’ici la fin de l’année, et nous pensons que nous arpenteront notre beau pays ainsi que notre belle Europe à partir de février 2026.
Serez-vous à trois sur scène ou est ce qu’il y aura des musiciens en plus ?
Cowboys From Outerspace c’est trois space compadres sur scène. Quelque fois il y a eu un 4e gringo mais c’était Lucas Trouble.
Quels sont vos projets ?
Vendre au moins un million de « Spaceship To Nowhere », tourner sur Venus et Jupiter et dans l’univers entier, continuer à écrire et enregistrer avec nos amis de merveilleuses chansons qui vous enchanteront.
Le mot de la fin !
Au vu de ce que vous réservent les gros porcs qui ont pris les commandes de votre monde n’hésitez pas à embarquer sur notre « Spaceship To Nowhere », ou construisez le vôtre et vous trouverez l’amour, l’amour, l’amour mais aussi le diable et la mort et peut être une alternative… mais tout ça c’est la vie et le rock’n’roll !
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