Pouvez-vous vous présenter ?
Olivier : Lost Solar Dust, un groupe aux influences psychédéliques sixties qui compose ses titres dans un esprit onirique et mélancolique.
Erwan : Hum, l’onirisme et la mélancolie ne résument pas pour autant le groupe. Si les textes peuvent souvent être mélancoliques, la musique ne l’est pas nécessairement.
Pouvez-vous vous présenter musicien par musicien ?
Erwan : Erwan Pirot. Compositeur, auteur, je joue de la guitare et chante dans cet ensemble.
Olivier : Olivier Hussenet. Guitariste (XII cordes électrique), auteur/compositeur.
Martin : Martin Kubasik. Principalement bassiste mais aussi guitariste quand on joue mes compos, entre autres…
Clément : Clément Kubasik. Je complète la section rythmique à la batterie.
Pourquoi ce nom : Lost Solar Dust ?
Olivier : Un nom qui reflète un esprit de mystère et de voyage en rêve éveillé…
Martin : Il paraît que les initiales font référence à un sirop pour la tête très en vogue dans les années soixante.
Erwan : C’est surtout qu’au bout de plusieurs mois, il a bien fallu trancher. Nous avions tous les quatre des vues diamétralement opposées en termes de nom pour le groupe. L’idée m’est venue à la suite d’un jeu de mot autour de LSD lors d’une répétition, j’ai retourné le truc en partant de « Lost », groupe américain que j’apprécie beaucoup. Dust puis Solar sont venus tout de suite, j’étais certain que ça plairait à Olivier le « mélanchonirique ».
Clément : On s’était dit qu’à un moment on simplifierait en enlevant le « Lost », quand on ne sera plus paumés, mais finalement ça nous inspire toujours autant de continuer à s’égarer.
Quels étaient vos parcours en musique avant ce groupe ?
Erwan : Des dizaines de groupes, dont certains n’ont pas survécu à une première répétition, le dernier truc sérieux a été Terence Christiansen.
Olivier : The Tribe / Bang ! (avec Erwan) / les Pipos / Cloud Pilots / Technicolor Noir / LSD
Martin : J’ai été guitariste dans trois groupes à Reims, dès le lycée jusqu’à la fac. Wires, Judy, Les Volfonis… Arrivé à Paris, j’ai rejoint brièvement le groupe psychédélique Technicolor Noir à la guitare 12 cordes. Il y a eu ensuite 4 années dans les Glendas, groupe garage-punk sixties dans lequel je fuzzais à la guitare.
Clément : C’est mon premier projet, après avoir passé beaucoup de temps du côté des mélomanes diggers et hyper passionnés.
Quand et comment s’est formé le groupe ?
Olivier : Il y a quelques années post confinement par une collaboration artistique avec Erwan pour mettre en forme des compositions puis une longue recherche de membres qui pourraient fonctionner avec nous et nous apporter un plus. Très content d’avoir trouvé Martin et Clément il y a 2 ans déjà !
Erwan : J’avais mal encaissé la séparation de Terence Christiansen qui m’avait prise de court. J’ai participé à deux ou trois choses sans lendemain et je pensais que j’allais vraiment arrêter la musique quand Olivier m’a proposé de monter ce projet. Au départ il n’était question que d’enregistrements. Curieusement Olivier m’a demandé de passer à la guitare, après tant d’années de batterie, ça m’a donné envie.
Martin : Après la fin des Glendas, je n’ai joué dans aucun groupe pendant plusieurs mois. Olivier m’a écrit un jour de décembre 2022 pour me proposer de rejoindre un projet sixties avec Erwan pour jouer de la basse. Je n’en avais jamais vraiment joué jusque-là mais l’occasion était bonne pour m’y mettre et m’offrir l’Höfner de Macca. J’ai tout de suite accroché aux compos que m’ont présenté Erwan et Olivier.
Clément : À ce moment je m’étais mis à la batterie sans grosse implication. Martin me parlait de ce nouveau projet, de la galère à trouver un batteur, et j’avais proposé de les dépanner sur le ton de la conversation. Finalement ça a plutôt bien collé après quelques répètes. C’est notre premier groupe tous les deux entre frangins, mais on a longtemps partagé des influences sixties communes avant. On a vite compris la direction à prendre tous ensemble, même avec un nouvel instrument à maîtriser.
Quelles sont vos influences musicales ?
US Psychedelic, Folk-Rock, British Freakbeat, Girl Folk singers, Dutchbeat…
Erwan : Je sens Olivier et Martin beaucoup plus « US » que moi en matière de musique sixties, le foisonnement artistique outre-Manche à cette époque me fascine toujours autant. Néanmoins, mes influences, c’est à dire ce qui m’a construit muicalement sont : certaines figures du Rock’n’Roll des années 50, du Jazz (plutôt Be Bop et Hard Bop), de la Soul des années soixante (plutôt southern), et enfin de la musique classique (Bach, Purcel, Stravinski, les débuts du polyphonique et même le baroque parfois… là je cite, le sujet et tellement vaste)
Combien de concerts avez-vous fait depuis les débuts du groupe ?
Olivier : 9 je crois ? …
Martin : C’est ça, 9. À Paris ou en banlieue.
Erwan : Trop ou pas assez.
Quels ont été les plus importants ?
Olivier : On a adoré les premières parties de l’Inter, les deux à la Mécanique Ondulatoire et le Supersonic.
Martin : Oui il y a eu la série de concerts à l’International, superbe salle du 11e arrondissement qui a dû fermer malheureusement pour des raisons de sécurité. Une perte immense pour la scène indépendante.
Erwan : L’International a été une chance. Faire en peu de temps plusieurs concerts en première partie, donc sans le stress qui pèse sur la tête d’affiche, nous a permis de faire de gros progrès en peu de temps.
Vous sortez quatre titres en numérique : vous les avez faits où et avec qui ?
Olivier : Avec Jérôme Makles au studio Cap XVIII.
Martin : C’est le bassiste de Principles Of Joy, groupe du label Q-Sounds. Il vend aussi des disques et des instruments vintages aux puces de Saint-Ouen. Il connaît très bien les sonorités des groupes sixties qui nous influencent donc on a été sur la même longueur d’ondes musicales.
Qui a écrit et a composé les titres ?
Olivier : Erwan, Olivier et Martin sa compo.
Comment définiriez-vous votre musique ?
Olivier : Melancholic psychedelia ou Psychedelic pop.
Erwan : Je crois que si tu ressors ton melancholic encore une fois je vais me tirer une balle !
Pourquoi cet univers sixties, assez psyché ?
Olivier : C’est ce qu’on aime… Mais on pourrait faire un album de proto funk !
Martin : (rires) Oui vu comment on peut partir loin en répétition quand on se lance dans une impro ! En tout cas s’il y a un style qui nous met d’accord tous les quatre c’est bien la pop psychédélique.
Erwan : C’est une question de goût. Reproduire bêtement n’a aucun interêt. Mais s’épanouir dans un univers musical est grisant. Certains vont jouer du baroque, d’autres du Dixieland… Pourquoi pas de la pop sixties ? L’avantage est que l’on peut introduire des choses d’époques plus récentes, pour enrichir notre musique.
Clément : On cherche à éviter les erreurs des scènes purement revivalistes. J’apprécie le côté très référencé de notre son sans être passéiste. Ayant de base une oreille cherchant activement des nouveautés du côté de la scène indé actuelle, je trouve que l’on a trouvé un bon dosage dans notre pilulier sixties pour proposer un son qui reste intriguant.
Comment peut-on se procurer vos titres ?
Clément : On sera vite sur toutes les plateformes de streaming habituelles. Bandcamp, Spotify, Apple Music et Youtube sont les premiers à nous diffuser.
Y aura-t-il une sortie physique ?
Olivier : On espère, on démarche des labels…
Erwan : Il y a d’autres titres à enregistrer, nous en avons beaucoup, peut-être que ces quatre-là nous paraîtront dépassés venu le temps d’une sortie physique. On verra.
De quels groupes de la scène française êtes-vous proches musicalement ?
Olivier : Quelle scène ? Personne. On pense être unique sur la scène… Sinon j’aime beaucoup Dorian Pimpernel.
Martin : Pareil j’admire énormément Dorian Pimpernel. Ils ont cette même recherche onirique. Sinon plus personnellement j’ai une obsession pour les Oracle Sisters. Je les trouve impeccable sur le plan mélodique et ils ont une attention particulière sur les harmonies vocales. Je ne me lasse pas de leur album Divinations, sorti cette année.
Erwan : Bon je vais écouter avec attention. J’aime beaucoup Johan de Dorian Pimpernel qui est un type très drôle, mais j’avoue que je suis un très mauvais « écouteur » en ce qui concerne les scènes actuelles… Honte sur moi !
Y aura-t-il un album ?
Olivier : Oui !
Erwan : En cas de sortie physique, il ne peut y avoir autre chose qu’un album de nos jours, le format 45 tours 17cm est mon favori mais se prête peu à l’économie contemporaine.
Quels sont vos projets ?
Olivier : D’enregistrer le reste de nos compositions et de les sortir en album.
Clément : On va chercher à être plus visibles avec des concerts plus fréquents.
Martin : On aimerait pouvoir jouer en dehors de Paris aussi, en espérant que cet EP nous donne une meilleure carte de visite.
Erwan : De m’installer à Bruges, mais c’est trop galère avec les répétitions alors pour le moment je reste sur place.
Quel disque donneriez-vous à un enfant pour l’emmener vers la musique ?
Olivier : Le podium : Good Vibrations des Beach Boys, I Had Too Much To Dream des Electric Prunes, Transparent Day du West Coast Pop Art Experimental Band
Clément : Après avoir bien digéré les classiques pop, je lui lancerais bien le « Cabinet Of Curiosities » de Jacco Gardner.
Martin : Donovan « For Little Ones », comme son titre l’indique…
Erwan : Tout dépend de l’âge du moufflet. S’il est encore petit, Bobby Lapointe ou Charles Trenet période Columbia, s’il est un poil plus grand : The Chirping Crickets. S’il est ado ça se complique… Il faut s’adapter à son caractère pour ne pas le braquer. Mais généralement à cet âge-là, les adultes sont des cons et écoutent de la merde (rires)
Le mot de la fin ?
Olivier : Get Lost in our Solar Dust.
https://lostsolardust.bandcamp.com/album/silver-spirit
https://www.facebook.com/lost.solar.dust
https://www.instagram.com/lost.solar.dust/
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