Pouvez-vous, vous présenter ?
AF : Alexander Faem, bassiste/ chanteur de The Gallant Club
CJ : Clément, 33 ans, guitariste et vocaliste !

Quels ont été vos parcours en musique ?
AF : J’ai commencé la musique assez jeune par la guitare classique puis ensuite je me suis orienté vers les instruments électriques (guitare, basse et synthés) en intégrant plusieurs petits groupes durant l’adolescence…ma formation musicale a débuté ainsi en jouant plusieurs instruments …
CJ : J’ai commencé par la guitare assez jeune, à 12 ans mais directement sur du rock ! En fait l ‘étincelle c’était un vinyle de Dire Straits, j’ai direct flashé sur la Strat de Mark Knopfler. Tout a commencé ici. La musique ne m’a jamais lâché, elle a été mon leitmotiv depuis ça à tel point que j’ai commencé à être démotivé et mauvais à l’école. J’ai donc naturellement fait des études en musicologie.
Vous avez enregistré combien de disques avant cet album ?
AF : J’ai plusieurs albums à mon actif : le tribute to Delon/Melville avec J.E Deluxe qui avait réuni Jacno/B Burgalat/St Etienne/Helena Noguerra/April March, les albums de Gulcher, mes albums solos, mon projet avec Nicolas Léoni « Les temps modernes »
CJ : 5 dont 3 EPs
Comment est né the Gallant Club ?
AF : Avec Clément, on s’est rencontrés lors d’une vente…je vendais une pédale fuzz Maxon et Clément est venu me l’acheter…on a parlé musique, groupes, production…visiblement, nous avions beaucoup de goûts en commun et partagions les mêmes aspirations musicales…on a évoqué par la suite l’idée de faire de la musique ensemble et Clément a tenu la guitare pour les concerts de la tournée O’ Cangaceiro (3e album d’Alexander Faem sorti sur le label lyonnais d’Olivier Combes « Without my hat records » en 2015). Parallèlement, on a commencé à composer les morceaux de notre premier album « Ten great shower songs »
CJ : Un peu par hasard, j’ai été client d’Alexander pour du matos de guitare en vente entre particulier. Nos personnalités musicales ont bien matché, alors on a commencé à travailler ensemble sur les concerts de son dernier album solo. C’est naturellement qu’on a commencé à créer ensemble, avec la volonté de faire des albums en anglais.
Qui fait partie du groupe ?
AF : Clément à la guitare et au chant et moi à la basse et au chant…Marco vient d’arriver à la batterie…on est devenus un trio.
CJ : Le power trio, c’est l’énergie !
Vous venez de sortir un deuxième album avec The Gallant Club : pouvez-vous présenter ce disque ?
AF : Nous ne voulions absolument pas faire la réplique du premier album…c’est un album plus dense, plus électrique et assez audacieux dans ses choix esthétiques…
CJ : C’est un album qu’on a mis plusieurs années à coucher sur la table. Il est plus « ricain » que le premier dans l’esprit, plus rentre-dedans et direct. Il reprend un peu le credo du premier, chaque chanson est une histoire avec une ambiance musicale qui lui est propre, mais ce côté est encore plus exacerbé ici. Il représente vraiment un éventail de nos influences, aussi larges soit-il.

La musique du Gallant Club est très originale : il y a beaucoup de pop mais avec beaucoup d’ouvertures sur des rythmes, presque, disco et même Garage : pourquoi ce son ? Vous assumez ces deux influences ?
AF : On a digéré beaucoup d’influences…moi je me considère comme venant du Punk ( Stranglers/Wire/Clash/Père Ubu…) mais je m’intéresse à toutes les musiques qu’elles soient pop ou expérimentales, anciennes ou contemporaines…je n’ai pas de chapelle…j’écoute ce que je veux et je fais la musique que j’ai envie de faire…je me fiche totalement du jugement et conseils foireux des autres surtout le conseil qui vous reproche d’être trop ouvert musicalement…. Damon Albarn et Mike Patton ont eux aussi ces démarches-là, des artistes totalement libres…je pense.
CJ : C’est notre naturel d’explorer les influences que nous avons et elles sont plurielles. Personnellement tout m’attire, le romantique, le jazz, le rock, le metal, le hip-hop… En tant que musicien, j’ai un naturel rock mais en tant que mélomane c’est encore une autre histoire…
Vous l’avez fait où et avec qui ?
AF : On l’a enregistré avec Clément qui est aussi l’ingénieur du son de ce projet.
CJ : ..Chez nous avec nos trognes !
Comment cela se t’il passe sur scène ?
CJ : Bien, généralement !
AF : On a adopté la formule trio, on privilégie l’énergie plutôt que la reproduction fidèle des morceaux que l’on entend sur l’album…en définitif, la musique est plus frontale sur scène.
Avec qui aimeriez vous jouer ?
AF : Je ne sais pas, les collaborations, les featuring ne m’intéressent pas forcément…je ne pense pas à ça en me rasant le matin (rires)
CJ : Avec des morts et des vivants… Bowie, Prince, Jerry Cantrell, Jaco Pastorius… La liste peut se rallonger sur demande.
Pourquoi ce titre Volume Two ?
CJ : C’est un clin d’oeil à Black Sabbath et leur fabuleux Volume 4.
AF : Effectivement, on pensait au VOL 4 de Black Sabbath…c’était notre idée, un titre simple et sans réelle direction…On voulait aussi un titre qui pouvait inspirer un visuel…l’artwork de Stéphane Pianacci pour la pochette du disque est d’ailleurs très réussi.
Pourquoi l’anglais ?
CJ : Personnellement, pour la musicalité de la langue et la facilité d’écriture. Peut-être un peu de pudeur aussi, on a tendance à moins étaler son âme quand on ne chante pas dans sa langue maternelle.
AF : D’autre part, je ne vois pas ce groupe chanter dans une autre langue que l’anglais…faudrait peut-être qu’on essaye en swahili ou en suomi (rires)
C’est vous qui avez tout composé et tout écrit ?
AF et CJ : On partage le songwriting…on est auteur/compositeur tous les deux.
Y a-t-il des invités sur l’album ? Si oui qui et sur quel titre ?
CJ : Non pas du tout.
AF : …l’album a été réalisé en pleine autarcie !!!

Les textes : d’où vient l’inspiration ?
AF : Lorsque j’écris un texte, j’ai toujours un thème en tête ex : l’expérience du confinement m’a inspiré pour écrire le texte de « Love is not under control » « Waiting for the story’s end » parle des gens qui vont se faire licencier…
CJ : Nos histoires personnelles principalement. Pour ma part les textes tournent souvent autour des relations amoureuses conflictuelles (in share), ou bien de besoin urgent d’évasion (the city) et le rejet de notre attitude de consommateurs effrénés (oh no !).
Comment se procurer le disque ?
AF et CJ : https://bfan.link/volume-two
Sur ce lien, vous pouvez l’écouter ou bien le commander…
Quels sont vos projets ?
AF : Un troisième Gallant Club et finir mon 4e album solo que j’espère que Clément mixera !!
CJ : Accueillir au mieux mes petits jumeaux qui vont naître à la fin du printemps 2025, finir l’écriture de mon album et préparer le 3e The Gallant Club !

Y a-t-il des concerts prévus ?
CJ : Demande à Alexander.
AF : …Des petits festivals cet été (Pont-Audemer, Orléans) …On jouera à Paris à l’automne
Votre opinion sur internet et les réseaux sociaux ?
CJ : Vaste question… Je suis client mais à petite dose. En réalité, je connais très peu leur fonctionnement, je n’ai ni l’envie ni la patience de m’y investir. Peut-être quelqu’un peut nous aider ??
AF : Pour moi pas grand-chose ! J’ai l’impression que les fous sont de sortie…N’importe qui est capable de dire n’importe quoi pour espérer
connaître ses quinze minutes de célébrité
Le mot de la fin : vous pouvez dire ce que vous voulez ?
CJ : Merci pour le soutien !
AF : Des banalités : vivez vos rêves tant que vous le pouvez et rien n’a d’importance.