Solaris Great Confusion et Original Folks, rencontre pour un Vol 1

jeudi 15 mai 2025, par Franco Onweb

C’est l’histoire de deux amis amoureux de musique ! C’est l’histoire de deux amis, qui après avoir collaboré de nombreuses années ensemble avec leurs groupes respectifs ont décidé de faire un disque ensemble. C’est l’histoire de deux amis qui viennent de réaliser un disque superbe, qui est la réussite de ce printemps : « Vol 1 ». Les deux amis ce sont Jacques Speyser, le leader des incroyables Original Folks et Stephan Nieser pour Solaris Great Confusion. Deux groupes mais pas vraiment deux ambiances tant on retrouve ici une pop ciselée de très grande facture.

L’idée était simple : une face par groupe, des collaborations et la même envie de proposer une collection de Pop Songs marquées par la mélodie. Ce Vol 1 n’a pas quitté ma platine depuis des semaines. Pour en savoir plus j’ai posé des questions à Jacques Speyser et Stephan Nieser sur l’un des projets les plus emballants du printemps.

Pouvez-vous vous présenter ?

Jacques Speyser : pour ma part, je suis originaire d’Alsace, des alentours de Strasbourg. Tout comme Stephan, la musique a toujours occupé une grande partie de mon temps, soit de manière contemplative, en en écoutant énormément – ce qui implique tout de même une forme d’engagement -, soit de manière un peu plus active, en en faisant. Je n’en fais pas tout le temps, mais quand le besoin s’impose, je m’y remets. N’ayant jamais eu l’intention d’en vivre, je travaille donc également à côté, ce qui limite les possibilités, mais cela me va bien comme ça.

Stephan Nieser : Je m’appelle Stephan Nieser, né à Sarrebruck (Allemagne), je vis à Strasbourg depuis mes 14 ans où ma vie se partage depuis quelques années entre la musique et le travail social. J’interviens dans un accueil de jour qui accueille des personnes vivant dans la grande précarité.

Jacques Speyser et Stephan Nieser
Crédit : Christophe Urbain

Quels ont été vos parcours musicaux respectifs ?

J : J’ai commencé à être sensibilisé vers mes 17 ans (après de jeunes années à me laisser aller à la variété radiophonique - mes souvenirs sont plus ceux des années 80 ; aujourd’hui j’en ai de bien meilleurs souvenirs que je ne me le suis longtemps figuré) …par l’intermédiaire d’un garçon qui me semblait sortir du lot, au sein de mon lycée. Ma curiosité pour sa personne m’a mené à littéralement faire face à des musiques qu’il me faisait découvrir. Je ne savais pas comment y réagir, à part avec perplexité. Chemin faisant, j’ai commencé à accrocher et à rencontrer deux autres personnes attachées à ces genres de musique. On a monté par enthousiasme naïf une première formation, à deux, avec guitare, voix et percussions de type poubelles en plastique - en guise de fûts de batterie. On était juste mués par l’excitation que suscitaient ces musiques : The Lilac Time, The Pastels, The Smiths, des choses plus sombres, Felt, Joy Division, de la new wave et un peu de post punk, enfin pas mal de choses issues des musiques indés de l’époque. Puis la formation est passée à quatre membres qui ont tous eu la mauvaise idée de ne pas savoir qu’il fallait accorder des instruments pour commencer une répétition (ça aura duré 6 mois). Mais ça n’entamait pas notre enthousiasme. C’est aussi par le biais de la musique que j’ai enfin pu avancer dans un processus d’identification, à un âge peut être tardif, je ne sais pas. Je divaguais en quelque sorte, auparavant. Là, la vie s’est emballée, grâce à la musique et aux personnes avec lesquelles je pouvais commencer à envisager d’agir. Ça a été fondateur.

S : Le parcours assez classique de l’adolescent cherchant tout à la fois un exutoire et un refuge au travers des expériences de groupes de musique. Un lieu secret et fécond pour échapper au réel. J’ai vécu une grande partie de mon enfance à l’étranger dans les bagages de mes parents, à déménager souvent. Il fallait que je m’adapte continuellement à des environnements différents et la musique m’a aidé en cela. Au départ simplement pour trouver une place, quelque chose qui ne bouge pas et que je puisse toujours explorer et partager avec les copains. Au fil des années, un peu rattrapé par le réel, s’est immiscé la prétention d’un savoir-faire, d’une légitimité comme une sorte de poison… afin de donner sens à tout ça. Mais cela a-t-il un sens de vouloir donner sens à tout ?

Aviez-vous déjà collaboré ?

J : Stephan et moi nous sommes réellement connus en intégrant un groupe sous l’impulsion d’un ami de longue date que Stephan avait rencontré un peu plus tardivement. Avant cela, nous nous croisions de temps à autre sur les quais d’une gare de village. Et les choses ont commencé. Après ce premier groupe, nous avons continué, sans cesse jusqu’à ce jour, à faire de la musique ensemble (avec chacun d’autres formations connexes, par ailleurs). Stephan avait été guitariste dans un de mes anciens projets puis dans Original Folks première mouture, il l’est à nouveau aujourd’hui (tout en ayant été musicien sur chaque disque de ce groupe) ! J’ai quant à moi participé à Solaris Great Confusion depuis que Stephan a décidé d’en faire un projet de groupe. J’ai un peu travaillé à des arrangements par le passé, et désormais je l’accompagne surtout au chant, derrière sa voix lead.

S : Oui, et ce depuis nos vertes années…

Comment est né ce projet de split album ?

J : Stephan m’a poussé pendant 10 ans à reprendre une guitare pour réaliser un disque depuis « We’re all set », 2e album d’Original folks remontant à 2014. Je ne suis pas sûr du tout que j’aurais repris du service sans son enthousiasme. Ses propositions me titillaient, puis mon emballement retombait par manque de volonté. Le dernier Original Folks avait été formidable à faire avec le groupe, mais le résultat – pas à la hauteur de mes espérances, et ceci de mon fait - d’un fort investissement, à tout point de vue, m’avait un peu plombé et démobilisé pendant de longues années. Comme si ça n’en valait plus la peine. J’en avais quasiment fait mon deuil, sans vouloir y croire, mais les choses allaient dans ce sens. Puis Stephan a fini par m’emmener. J’avais peut-être été convaincu avant, je ne sais plus trop, mais je crois que le moment fort a été la découverte de son morceau, encore instrumental, pour lequel j’ai immédiatement eu l’idée d’un chant. C’était le genre de morceau que j’avais cherché à faire pendant des années, sans y arriver, et là, il tombait du ciel. Ça a tout lancé. Il est intitulé « Near the limits » sur le disque.

S : J’avais déjà les 6 titres de la face Solaris Great Confusion enregistrés depuis quelques mois quand l’idée a germé de faire ce split album. Je manquais un peu de chansons pour continuer dans l’esprit de ces 6 premiers titres et par ailleurs je savais que Jacques avait des morceaux dans sa besace. Il l’évoquait parfois et ce n’est pas rentré dans l’oreille d’un sourd. C’est arrivé à un moment où je ressentais le besoin de me ressourcer… .et rien de tel que de me mettre au service de sa musique en lui permettant de profiter de la ressource magnifique que constitue les musiciens de SGC. Contribuer à entretenir chez Jacques l’envie de continuer à partager sa musique au travers d’Original Folks et même sous cette forme hybride, est une de mes plus grandes fierté et joie.

Pourquoi ce disque ?

J : Pour le plaisir, comme à chaque fois, déjà. Mais autrefois, il y avait sans aucun doute bien plus de nécessité à répondre à une envie, et le mot est certainement trop faible. C’était en fait impérieux. Il fallait faire quelque chose, en musique, ça ne quittait jamais mon esprit, en attendant que cette nécessité ne revienne d’un projet à l’autre. Entre temps, je participais à d’autres formations. Tout simplement, la musique est le fil conducteur de ma vie, ni plus ni moins.

S : Pourquoi faire un disque aujourd’hui ? Franchement, je ne sais pas si ce n’est d’abord pour le plaisir effectivement comme dit Jacques. Mais pour ce disque plus particulièrement, parce que c’est un split album aussi et que nos contributions sont enchevêtrées, cela me parait plus simple à porter. La question de l’ego est immédiatement dissoute dans cet objet commun (et collectif, n’oublions pas le cœur de la machine) et du coup je me sens plus à l’aise pour en vanter les mérites et les beautés.

Pourquoi ce titre Vol 1 ? Il y aura un volume 2 ?

J : Le titre laisse les choses ouvertes. Un 2e volume n’est pas véritablement prévu ni arrêté, nous ne nous imposons rien, mais s’il doit se faire, le titre sera tout vu. Ça trotte doucement dans nos têtes. Même si rien ne presse. Ce sera un plaisir et non plus une nécessité. Il y a un relâchement bienvenu de ce point de vue-là, pour moi. Il a ses avantages, on envisage les choses plus posément, sans être écrasé par ses propres aspirations névrotiques, que Stephan me permet de faire respirer.

S : C’est un peu l’idée, d’ailleurs de nouveaux morceaux sédimentent déjà mais il faut encore laisser décanter…

Vous l’avez fait où et avec qui ? Il s’agit des mêmes musiciens qui participent aux deux projets, chacun sur une face, pourquoi ?

J : Tout s’est fait en Alsace, à distance principalement. Du moins pour la face Original Folks. Nous vivons pour certains à plus d’une heure les uns des autres, ça ne facilite pas les répétitions, entre musiciens professionnels et amateurs de plus, qui ont chacun des obligations et des calendriers pas toujours conciliables. Mais au sein de Solaris Great Confusion, le groupe avait tout de même pas mal travaillé en répétitions depuis quelques années, on se connaissait déjà bien avant d’entamer ce split album. Pour la partie Original Folks, tout s’est fait d’une maison à l’autre, chacun(e) avec son/ses instrument(s) et ses moyens d’enregistrement. Les choses se sont empilées de manière heureuse (à mon sens). Ça a été fantastique de travailler dans ces conditions, faciles, sans se mettre de pression, sans obligations, en prenant le temps. À chaque fois que mes maquettes étaient augmentées par les membres, au fur et à mesure, j’étais aux anges. Chacun me faisait des retours qui m’émouvaient et me portaient, j’ai vécu de sacrés moments grâce à toute la bande. Quel plaisir ! Et quelquefois, quel casse-tête quand il fallait choisir telle ou telle prise, ça foisonnait de bonnes idées et d’interprétations, j’avais envie de tout entendre, mais il fallait choisir, avec des déchirements jusqu’à des niveaux de détails incongrus. Ça me rendait un peu fou.

Solaris Great Confusion en concert
Droits réservés

S : Je renvoie aux crédits de l’album qui sont assez exhaustifs. J’ajouterai que l’album a été enregistré dans différents endroits (studio Down Town à Strasbourg pour la section de cuivre, home studios, etc) et mixé par notre ingénieur du son Jean-Sébastien Mazzero qui avait déjà mixé le précédent album de Solaris Great confusion « Untried Ways ». C’était une évidence pour nous deux de reprendre avec lui. Nous avons aussi de nombreux invités sur ce disque mais le coeur de la machine, c’est à dire les musiciens qui accompagnent le projet depuis ses débuts est le même pour les deux faces effectivement. Pourquoi ? Parce que le coeur d’une machine c’est aussi son âme et que c’est compliqué de la substituer sans raison précise. Il y a aussi une expérience qui s’inscrit dans le temps et le désir de la faire fructifier.

Quel était votre cahier des charges au moment de travailler sur le disque ? Vous êtes-vous imposé des choses  ?

J : Il n’y a pas eu de cahier des charges, hormis le quasi nécessité de faire les choses à distance. Stephan en parle bien. Mais rien n’a été arrêté à propos d’une direction à donner à la musique. Les choses devaient s’imposer, comme toujours. Et nous allons souvent dans la même direction. Comme cela se dit : nous creusons notre sillon, tranquillement. Cependant, j’ai essayé de me laisser porter, en acceptant autant que faire se peut d’avoir moins le contrôle que dans mes expériences passées. J’ai pris exemple sur Stephan et tout Solaris Great Confusion, déjà pour que tout le monde s’exprime et s’y retrouve, mais aussi pour me départir de ces névroses du tout contrôle qui peuvent étouffer la spontanéité, par exemple.

S : Parlant du cœur de la machine, chacun ou presque enregistre, à distance, chez soi. Depuis le 2e album de Solaris Great Confusion, nous avons conservé ce procédé d’enregistrement. Pour plein de raisons, économiques aussi, il tend à se généraliser à l’heure actuelle. Il a ses défauts mais il permet des allers-retours, des rebonds sur les idées et surtout une appropriation plus profonde et moins urgente des morceaux et des propositions d’arrangement. Un recul, un plan large qui permet souvent d’y voir plus clair. En gros, tout part d’une proposition de maquette où peuvent figurer déjà des idées d’arrangement, une couleur… On en discute et chacun fera « sa » ou « ses » propositions. Pour conserver le maximum de spontanéité, cela nécessite d’être à la fois assez proactif et réactif en mettant à jour continuellement (en temps réel pourrait-on dire) les maquettes qui s’étoffent des apports de chacun, ces apports se nourrissant les uns des autres dans une savoureuse bamboche cannibale (lol). Il va s’en dire que c’est une étape assez excitante. Cela dit, cette manière de faire peut aller au détriment d’un son plus organique et c’est là où le savoir-faire de notre ingénieur du son est déterminant. Il n’est pas impossible d’ailleurs que nous ne cherchions pas à modifier un peu notre manière de faire à l’avenir. Tester de nouveaux process fait partie intégrante du geste créatif je pense et peut en soi motiver un nouvel album.

Quelles étaient vos influences musicales au moment de composer vos morceaux ?

J : Il y en a toujours énormément. Celles du moment bien sûr, mais aussi tout ce qu’on a écouté et admiré jusqu’à ce jour, ce qui nous a porté et inspiré depuis qu’on écoute de la musique. Celle-là même qui nous donne envie d’en faire à notre tour. C’est sans limite et sans fin.

S : Depuis quelques temps j’écoute très régulièrement la discographie de Chris Cohen, Cass MacCombs ou Spencer Cullum. Des choses plus anciennes aussi. Plutôt que d’influences directes, je dirais que c’est la sensation d’espace que procure leurs musiques comme la poétique qui se dégage de leurs univers très singuliers. Tout ça doit forcément m’influencer quelque part.

Il n’y a qu’un seul morceau « Near the Limits » sur la face d’Original Folks qui est signé de vous deux, pourquoi ce morceau et pourquoi qu’un seul ?

J : C’est un hasard, je l’évoque plus avant. Stephan me fait écouter une musique qui ne trouve pas véritablement sa mélodie de chant. Je trouve cette musique splendide, une émotion forte se dégage immédiatement et une mélodie me vient très rapidement, à la 2e écoute, quasiment instantanément. Dès ce moment, je réalise que j’aurais voulu faire un morceau de ce type depuis si longtemps. C’était magique et surexcitant. Je ne sais pas pourquoi, mais l’ancien et regretté membre des Go-Betweens, Grant Mac Lennan, m’est venu à l’esprit quand je me suis demandé d’où pouvait être tombée cette idée de mélodie. Voilà une influence, permanente, au même titre que tant d’autres musiciens et groupes qu’on a eu la chance de pouvoir écouter. Je n’écoutais pas Grant Mac Lennan à cette période. Nous n’avons pas l’habitude de partager l’écriture de nos morceaux, de leur base instrumentale et leur mélodie vocale. C’est ma première expérience en la matière, et, encore une fois, elle est complètement hasardeuse. Si on voulait le refaire, je ne suis pas certain qu’on y arriverait aussi simplement et directement.

Crédit : Jean Busche

S : « Near The limits » est arrivé de façon assez miraculeuse ou disons inattendue. J’avais fait écouter une maquette instrumentale du morceau à Jacques pour laquelle j’avais déjà écrit des paroles et trouvé une mélodie de chant mais peut-être pas encore suffisamment aboutie pour la lui faire écouter. A l’écoute du morceau instrumental (on était en terrasse autour d’un verre, je lui avais mis un casque sur les oreilles), Jacques a eu comme une révélation, à la seconde écoute il avait déjà une mélodie de chant. Le lendemain soir, il m’envoie la maquette avec sa mélodie de chant. Un pseudo yaourt avec des bribes de phases mais il était clair pour moi qu’il s’était totalement approprié le morceau de manière bien plus forte que ce que je peinais un peu à trouver. Quelques semaines plus tard, il avait écrit un texte très personnel et enregistré une version très proche de la version qui figure sur le disque et le tour était joué. Au final, j’avais écrit la musique et lui les paroles et la mélodie du chant. Rien n’avait été prémédité et je ne sais pas si l’on pourra réitérer ce genre d’expérience. À voir…

Il y a deux covers chacun sur vos deux faces, pourquoi des reprises et pourquoi celles-ci ?

J : J’ai depuis longtemps le fantasme d’un album entier de reprises. C’était l’occasion de s’y mettre après une tentative avec « We’re all set », 2e album d’Original Folks, avec le morceau « Seabird » des Alessi Brothers. Là, il y a deux reprises de mon côté : une reprise d’un morceau inédit de la formation marxer, morceau auquel j’avais travaillé sur les arrangements avant que le projet ne s’évanouisse. J’ai longtemps regretté que ce titre, « Games of love », n’ait abouti, comme d’autres de cette formation. Elle a été écrite par Pierre Walter (Hicks & Figuri) et Franck Marxer (marxer). Ils ont tous deux fait partie d’Original Folks sur les deux albums « Common use » et « We’re all set », comme Stephan. Pour ce qui est de « Dream lover », nous reprenons en fait la reprise par les Paris Sisters d’un morceau de Bobby Darin. J’avais entendu ce titre interprété par les Paris Sisters de manière incongrue, dans le cadre d’une création vidéo que j’avais vue à Arles, mon souvenir est très précis. Pendant des jours, je gardais des bribes de paroles (heureusement simplistes) en tête et cherchais partout sur internet ce que pouvaient être ce groupe et ce morceau. J’ai trouvé par acharnement. C’est une chanson aux arrangements très marqués 60’s, avec un côté si naïf qu’il me touchait beaucoup. J’aime bien les chansons un peu cucul, comme on dit. Même beaucoup. J’aime bien l’être aussi. C’était l’occasion rêvée.

S : La chanson Believe est arrivée un peu par hasard. En la reprenant un peu machinalement à la guitare un matin chez moi… (drôle d’idée quand même que de jouer Believe le matin au petit déjeuner…) Je ne sais pas mais quoi qu’il en soit, en ralentissant drastiquement le tempo (la mollesse matinale sans doute) j’ai pu prendre conscience de la qualité intrinsèque de la chanson dépouillée de toute cette production qui… a fait son temps peut-être mais surtout (à mon humble avis) masquait le coeur de son propos, à savoir : le désamour, le détachement. The Wild Kindness : David Berman (aka Silver Jews) est une référence commune pour Jacques et moi et particulièrement ce morceau. Nous évoquions cette reprise il y a peut-être plus d’une quinzaine d’années déjà…

Est-ce que vous allez emmener ce projet sur scène ?

J : Solaris Great Confusion l’emmènera sans doute plus que moi. Mon plus grand plaisir étant de faire des disques. Après ça, je peux me passer de jouer. Ce n’est pas du tout fermé cela étant dit, on en discute.

S : Oui, je le souhaite et nous avons déjà commencé à nous produire sur scène avec le groupe au complet en intégrant la moitié des titres du split album. Le concert a été très apprécié et nous y avons trouvé beaucoup de plaisir mais nous cherchons encore des dates. Pas si simple dans l’économie actuelle de permettre à un groupe de 7 musiciens d’être programmés… et payés !

Quels sont vos projets respectifs ?

J : S’il doit y avoir un projet musical précis de mon côté, c’est un « Vol. 2 », très certainement.

S : En Alsace du Nord, d’aucun dirait « tous mes brochets sont des truites » (Rires). Le Vol.2 oui, forcément ça me trotte ! Mais actuellement, je pense aussi au projet de notre violoncelliste Elise Humbert avec Tales Of Shock Waves. Très beau projet auquel j’ai l’honneur de contribuer un peu et qui me permet d’explorer aussi d’autres territoires musicaux.

Le mots de la fin !

J : Un grand merci à toi !

Oui, un grand merci à toi !

Crédit : Christophe Urbain

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