Pouvez-vous vous présenter ?
Alain : Je suis bassiste, je fais les chœurs et parfois les voix.
Jamy : Guitariste.
Daniel : Guitariste et chanteur sur certains morceaux.
Cyrille N1 : Batteur et parfois les chœurs
Cyril : Cyril Jean, organiste et chanteur

Quels sont vos parcours musicaux respectifs ?
C : On commence par Daniel, comme ça on va pouvoir faire la sieste (rires).
D : J’ai un projet personnel sous le nom de Dan Imposter, je fais un projet avec Jean-William Thoury et je joue dans différents groupes qui font parties de l’écurie des disques Tchoc, qui est mon label : Batmen, Jana’s, Crackers et voilà…
A : J’ai commencé dans les années 90 avec pleins de groupes. Aujourd’hui je joue avec Child of Panoptes, le Chiffre Organi-Zation, j’organise des soirées sixties comme la Délirium, je fais une émission de radio sur « Rage.fm », « les Papes du Pop » et j’ai sorti des compilations sixties (Quel Organ en 2009 et Rendez vous Chic Vol 1 sur le label Pop club, toutes les 2 avec un design de Sir Cyril Jean aka Pooley aka cucumber, aka Woom studio.
Cyrille : J’ai joué dans les années 90 avec un groupe de reprises, ensuite j’ai intégré les Strawberry Smell (Futur Pony Taylor puis Le SuperHomard NDLR), après j’ai arrêté pendant 20 ans et depuis un an et demi, à la demande d’Alain et de Cyril, j’ai intégré les Falken’s Maze. Je joue aussi, parfois, dans le projet de Daniel « Daniel Sani chante Jean-William Thoury ».
Cyril : J’ai joué dans les Strawberry Smell pendant très longtemps avec Cyrille, groupe qui s’est arrêté en 2003. Puis j’ai participé activement au projet Stereoscope Jerk Explosion, joué avec Pony Taylor de nombreuses années et enfin j’ai un projet perso/collaboratif sous le nom de Cucumber.
J : J’ai commencé la musique en tant que batteur dans une école de musique. Je joue aussi avec les Child Of Panoptes en plus des Falken’s Maze et j’ai un projet perso avec mon meilleur pote, qui est un projet electro (sous le nom d’Atlas from Nowhere, NDD (Note du Daron).
Vous avez commencé comment ?
D : Cyril m’a contacté en me disant qu’il montait un groupe pour faire danser les gens.
A : C’est Cyril qui est à l’origine !
C : Je parlais avec nostalgie de mes anciens groupes sur les réseaux et un « ami » Facebook m’a dit « Pourquoi tu ne remontes pas un groupe ? ». Pour blaguer j’ai proposé à Alain, sachant qu’il était dans pleins de projets différents (rires), et il m’a répondu « Quand tu veux ! ». Ça part de là !
A : J’ai toujours voulu faire un groupe avec Cyril mais il était dans les Strawberry Smell et donc j’ai foncé sur l’occasion quand il m’a proposé.
C’était quand ?
A : au printemps 2023 et le premier concert en décembre.
Et vos influences ?
A : Les années soixante, surtout les groupes anglais.
D : Toute la bonne musique des années soixante, principalement le British Beat Psyché.
C’est bizarre parce que quand on vous écoute, on pense tout de suite à Ronnie Bird !
D : On peut penser à lui, parce qu’on reprend « SOS Mademoiselle » mais la plupart de nos morceaux sont en anglais.
D : On a un côté psyché qu’il n’avait pas. Il y a une grosse présence de l’orgue de Cyril. C’est moins Rock que Ronnie Bird du début, plus proche de ses derniers morceaux.
C’était quoi votre premier concert ?
A : En décembre 2023, à la Delirium Party que nous avions organisé.
C : La barre était très haute : c’était une grosse soirée avec un public exigeant.
A : Et les Crystals Teardrops (Groupe anglais de Psyché, NDLR) qui étaient sur la même scène ! Il y avait une belle pression.
On a l’impression que vous êtes un « Sixties all Stars ».
D : On le sait (éclats de rires général)
A : Ce n’était pas l’idée (rires)
Vous êtes très connus dans ce milieu.
A : On s’en fout, le but est de faire de la musique ensemble et franchement c’est tout ce qui m’intéresse.
On a aussi l’impression que lorsque vous êtes ensemble, c’est un peu une récréation.
D : Oui, c’est vrai on s’amuse vraiment… On manque même parfois d’un peu de sérieux ou de répétition. On fait ça pour le fun.
Vous avez beaucoup joué depuis le début ?
A : 6 ou 7 concerts
C : 7 fois exactement
Ça se passe comment sur scène ? Vous jouez des reprises ?
A : On fait encore des reprises parce qu’on n’a pas encore assez de morceaux.
C : On reprend « SOS Mademoiselle »
D : On fait du Ronnie Bird, une reprise des Prisoners et de Belle & Sebastian.
C : Ça peut sembler bizarre de faire du Belle & Sebastian pour nous mais c’est un morceau psyché avec un peu de Soul.
D : Notre objectif est vraiment de faire danser les gens et donc avec ce morceau on fait danser les gens. Il était parfait pour nous à ce niveau-là. C’est pareil pour les Prisoners. On essaye de rester homogène dans le set.
La plupart de vos morceaux sont en anglais, pourquoi ?
C : Il y a déjà beaucoup de projets en français mais surtout nos morceaux sont chantés et on ne voulait pas être un groupe instrumental. A partir du moment où l’on avait du chant, l’anglais est venu naturellement.
D : Chacun amène ses compositions, pour ma part j’amène des morceaux en Français parce que je chante mal en anglais.
A : J’ai du mal à assumer à chanter en Français.
C : La voix devient un instrument à part entière.
Mais les Français ont un problème avec la pop, on a du mal avec des textes « simples » avec juste un gimmick ?
A : Oui, il y a un problème. On n’aime pas la simplicité dans les textes. Je suis un grand fan de chansons pop Françaises. J’ai fait des compilations avec. J’ai l’impression que l’on doit toujours se justifier d’écrire des textes qui ne sont pas de la poésie, ou du moins qui essayent. On fait juste de la musique et la voix est un instrument comme un autre.
D : J’adore chanter en Français, pourtant j’adore nos compos en Anglais.
A : On n’est pas fermé à l’idée de faire un morceau en Français.
C : On fait des reprises en Français pour, peut-être, combler ce truc de chanter en Anglais.
Pourtant, aujourd’hui vous êtes capables de sortir des textes en Français mais on a l’impression que vous n’osez pas parce que nous avons « la chanson française » avec tous ses grands auteurs et que vous vous interdisez de le faire ?
D : On n’a pas de réflexions aussi poussées ! Le but est juste de se faire plaisir et de faire danser les gens, peu importe que ce soit en Français ou en Anglais. A partir du moment où les concerts sont homogènes ça me va ! Je trouve ça bien de ne pas chanter tout en Anglais.
Pourquoi ce nom ?
C : Ça vient de moi. Il y a un film qui a marqué ma vie, c’est « Wargames ». C’était très moderne pour l’époque. Il y a un des jeux vidéos dans ce film qui s’appelle le Falken’s Maze qui a été créé par le fondateur du système informatique, le professeur Falken, pour entrainer son intelligence artificielle à la stratégie, et le héros pirate ce super-ordinateur malgré lui. C’est clairement dans l’air du temps maintenant.
On parle de l’image ! Vous avez une image assez forte sachant qu’avec Cyril vous avez un très bon spécialiste de l’image. Vous n’avez pas peur d’être un peu « dépassé » par cette imagerie ?
C : Je n’en suis pas sûr. On n’a pas vraiment d’image. Il y a pleins de gens qui ont fait de jolies photos en concert. On a juste un logo qui est sur les affiches de concerts.
A : Le fait d’avoir Cyril dans le groupe nous a amené beaucoup de choses au niveau graphique.
D : On n’avait même pas fait la première répétition qu’il y avait déjà le logo (rires).
Vous n’avez pas peur que cette imagerie « Pop » prenne trop sur la musique ?
D : Non ! On est d’abord des musiciens.
Cyrille : Non parce que on a une grosse énergie en live et ça permet de tout remettre à plat. On est des musiciens et c’est ça qui compte.
A : On s’en fiche un peu si l’image est importante et va plus loin que la musique.
C : Pour l’instant je n’ai pas noyé l’image. Il y a des choses en préparation avec des clips et un disque. C’est ça qui va poser l’image du groupe.
D : La frontière peut être mince mais on s’en fiche. On s’enferme dans ce qu’on aime. On a un graphiste de talent avec nous et c’est une chance : on n’a pas à mettre le nez dedans, on sait que ce sera super !
Cyrille : Quand Cyril m’a appelé c’est ce qui m’a plu, pourtant j’avais arrêté la musique depuis 20 ans : le côté musical où on s’éclate mais aussi ce côté visuel. C’est un tout qui fait que l’on adhère complètement. On sait qu’on va avoir une belle pochette et du super graphisme !
Certains d’entre vous sont des « grands agitateurs » de la scène sixties. Ça a dû être facile pour vous de trouver les premières dates ?
A : Oui, on organise plein de trucs et je pense que ce sera plus facile pour nous que pour d’autres. On a des contacts c’est vrai mais on en garde aussi un peu pour l’instant. Maintenant c’est de plus en plus difficile de jouer.
On a l’impression que vous êtes un peu le groupe ultime. Vous êtes tous de supers musiciens, vous avez une bonne image, de bonnes compositions, vous êtes tous des acteurs de cette scène sixties… Vous pouvez amener cette scène assez loin !
A : (Silence) J’ai hâte que l’on joue pour la première fois à Paris et là on verra comment ça se passe. On va attendre la sortie du EP pour vraiment commencer les choses.
Vous allez sortir un EP ?
A : Oui, c’est 4 titres originaux avec une compo de moi, une de Daniel, une de Cyril et une de Jamy. Chacun amène son morceau et après on le travaille tous ensemble. On l’a fait nous-mêmes dans notre studio et c’est Christophe (Vaillant NDLR) du SuperHomard qui a mixé et mastérisé le disque.
Qui chante sur le EP ?
A : Tout le monde sauf Jamy.
Il sortira quand ?
A : Bientôt, c’est promis (rires).
Vous en attendez quoi de ce disque ?
A : C’est une question difficile… Trouver des concerts, des festivals… Ce genre de choses !
Mais vous êtes dans une scène qui peut intéresser le grand public mais on a l’impression que par sectarisme personne ne veut aller vers le grand public.
A : Je ne pense pas que ce sectarisme soit volontaire. Depuis le temps on sait que c’est difficile de passer dans les magazines ou dans les radios…
Mais avec les réseaux sociaux vous pouvez dépasser tout ça !
A : On a tous un âge où on attend plus grand-chose, si on peut faire plaisir aux gens tant mieux mais nous on se concentre sur la musique et se faire plaisir. Le reste, on verra si ça arrive !
Cyrille : On voit de plus en plus de jeunes dans les soirées et j’ose penser que c’est le grand public qui vient à nous. On cherchait, peut-être, à rester entre nous et à avoir une notoriété « relative ». A Marseille on voit des gens qui viennent à nous alors que on n’est pas encore au point, même si techniquement on assure. On a une vraie énergie avec le sourire et c’est ça qui fait que le public vient à nous parce qu’ils en ont marre de tous ces trucs un peu légers et trop commerciaux.
Cela vous dérangerait que le grand public vienne à vous avec les réseaux sociaux ?
A : S’ils viennent tant mieux mais on ne changera rien !
C : Au contraire, je serais ravi si ce public venait.
Vous faites tous beaucoup de choses à côté : Alain en plus de ses groupes fait ses compilations, Cyril du graphisme et de la vidéo et Daniel, ses groupes et son label ! Vous êtes très armés pour tout faire.
C : C’est un autre boulot, on peut le faire…
D : On bosse pas mal….
C’est quoi vos projets ?
D : Se faire plaisir dans les meilleures conditions possibles, sortir le disque et faire des concerts qui plaisent !
C : Faire danser les gens !
A : On aimerait jouer un peu partout en France.
Il y aura un album ?
D : Oui
C : (Rire), oui on lui a promis.
On peut imaginer que vos concerts soient carrément des soirées avec des Djs… De vraies soirées sixties !
A : On peut le faire.
D : On a joué à Marseille avec le Marseille Jerk Club et c’était ça.
A : Ça risque d’être comme ça à la sortie du disque.
Le mot de la fin :
A : On se fait plaisir sans se prendre la tête !
C : C’est le seul truc qui importe : se faire plaisir !
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