Peux-tu te présenter ?
Je suis Véronique Fournier et je vous emmène dans mon univers Mode PopArty intemporel. J’ai eu un parcours professionnel assez hétéroclite compilant différentes expertises et métiers avec néanmoins un fil rouge : moi. Je suis entrepreneure depuis 2011 après avoir démissionné de la fonction publique pour retrouver ma liberté. Ça me définit assez bien la liberté. Je n’étais plus en accord avec mon travail dans la fonction publique après y avoir surfonctionné pendant plus de 11 ans. Je voulais être en phase avec mes valeurs. J’ai d’abord créé une agence de communication parce que c’était ce que je faisais à la base. Autodidacte en la matière j’ai voulu avoir un diplôme certifiant en la matière, croyant que mes clients me le demanderaient et suis donc retournée à la fac, mais n’y ait rien appris que je ne pratiquais déjà…
Et ensuite ?
Diplôme en poche, j’ai donc créé mon agence de communication tout en me différenciant dans l’approche dans un secteur ultra concurrentiel. J’accompagnais des TPE dans leur communication : leur image/identité, leur positionnement sur le web, les réseaux sociaux… En parallèle j’avais développé une marque de décoration intérieure (à base de graphic design et print) sur différents supports (papier peint, carrelage, toile cirée, plexiglass…) et j’ai voulu me positionner toujours en disruption sur un objet pas beaucoup investi à l’époque : les interrupteurs ! C’est ainsi que certains me connaissent comme la femme aux interrupteurs
Les interrupteurs ! Tu peux expliquer ? .
J’ai acheté du matériel électrique professionnel et j’ai réussi à démontrer que l’on pouvait imprimer dans la masse des interrupteurs pour en faire de vrais tableaux de décoration intérieure en sus de leur fonction première. J’ai fait pas mal de salons avec mes interrupteurs (dont les puces du Design), repérée sur mon innovation, même si le marché n’était pas prêt, j’étais sans doute un peu avant-gardiste. Pour ces salons je m’habillais comme je le voulais avec mes créations qui me représentaient et me donnaient une belle visibilité, et c’est comme ça que j’ai commencé. J’avais déjà ma petite robe Trapèze graphique - mon produit signature. J’ai posté sur les réseaux sociaux et à ma grande surprise cela a généré de l’enthousiasme.
C’est-à-dire
On a commencé à m’en commander et là je me suis dit que si ces créations plaisaient à des gens il fallait développer cette marque : Juste Une Impression. Comme je faisais beaucoup de choses (du design de décoration intérieure et mode…), rapidement il a fallu que je me recentre sur un seul segment pour ne pas perdre les gens… En France, on a besoin de vous mettre dans des cases, je me suis alors concentrée sur le design mode pour être identifiée sur cette activité.
Ça a commencé quand la partie mode ?
En 2017.
Tout ce que tu proposes vient beaucoup de ta culture : tu peux nous en parler ?
Ma culture est très estampillée sixties et plus particulièrement Swinging London parce que je trouve qu’il y avait une richesse culturelle et artistique assez dingue teintée d’audace à cette époque. Il y avait une vitalité culturelle, une mode audacieuse et colorée, une richesse musicale et artistique importante… Tout ce que j’aime. Je chine beaucoup d’objets de cette époque. Je suis née en 1966 et c’était des années fortes avec, notamment, la fameuse robe de Saint-Laurent inspirée du tableau de Piet Mondrian. Ma démarche s’inspire de son audace : imaginer des robes tableaux. Je me nourris aussi de Pop Art. Je m’intéresse aussi à des courants artistiques plus récents. J’aime beaucoup l’art optique dans ce qu’il provoque visuellement avec le spectateur : je veux que mes créations ne laissent pas indifférents et qu’elles se voient. On a le droit de ne pas aimer ce que je fais mais ça ne laisse personne indifférent. Ca (d)étonne. Je veux marquer les gens avec mes œuvres ou dans mes collaborations avec d’autres artistes. Je veux montrer que l’art a vocation à sortir des galeries et des musées. Je m’adresse autant à des personnes qui ont ces références qu’à celles qui les ont moins mais qui sont séduites, sans forcément avoir la même culture que la mienne.Ton travail est très marqué par le Pop Art et l’imagerie des années soixante avec la cible des Who mais Warhol, Mondrian… C’est ta culture !
Complètement, je suis aussi une grande fan de « Chapeaux Melons et Bottes de Cuir ». J’adore Diana Rigg et sa version d’Emma Peel. Pour moi, c’est vraiment l’ icône féminine par excellence. Je lui ai d’ailleurs dédié ma première robe “iconique” reprenant un de ses portraits emblématiques. A l’heure actuelle, j’ai plus de 150 modèles uniques avec des graphismes qui reprennent le Pop art et l’Art graphique minimaliste. Quand je parle avec mes clients, je m’aperçois qu’ils ou elles n’ont pas le même référentiel que moi. Quand on parle de la scène Mods, beaucoup ne connaissent pas cette référence. Pour moi ce n’est pas l’essentiel, je partage, mais n’impose pas ma culture. Je crée d’abord pour moi, mais puisque c’est mon activité principale il faut bien que j’imagine m’adresser à toutes les femmes. L’idée étant que mes clientes se réapproprient à leur manière mes créations. Paradoxalement mes robes cibles font partie de mes best seller, notamment pour des tenues de mariage et j’aime imaginer ce que cela peut provoquer parmi les convives.
Tu pourrais produire que pour la scène Mods et sixties ?
Idéalement, j’aurais bien aimé ne m’adresser qu’à la scène, mais comme je produis localement, à l’unité avec un certain coût et une très grande qualité (mes robes passent en machine à l’infini et restent intactes après, neuves comme au premier jour) je suis obligée d’avoir des prix correspondants et à la qualité, la technique mobilisée et une main d’oeuvre locale, donc pas forcément très abordables pour les gens de la scène. Je dois aller vers une cible plus large pour pouvoir en vivre. C’est un achat réfléchi, durable et responsable et des pièces uniques. Ce n’est pas la robe de tout le monde.Pourquoi tu ne fais que de la mode pour femme ?
Parce que je crée d’abord pour moi ! Chaque pièce, chaque robe fait partie de ma garde-robe personnelle. Je voulais me faire plaisir. Je porte mes créations au quotidien, ce qui me permet aussi de me faire repérer, et de gagner en visibilité et notoriété.Au-delà de cela, je m’adresse principalement aux femmes parce que je trouve plus globalement qu’il y a un manque d’audace et d’estime de soi chez beaucoup de femmes. Si tu prends ma robe trapèze, je l’édite sur-mesure du 34 au 48+ pour en faire un vêtement confort dissimulant le corps et imaginer une mode inclusive. Je fais aussi des robes sans manche parce que je prétends qu’y compris après 50 ans on peut toujours montrer ses bras. J’aimerais réconcilier les femmes avec leurs corps et leur estime de soi. Quand on porte mes robes, il y a un effet immédiat : on retient le visage et la robe ! On devient remarquable. L’impact visuel fort de mes designs rendant remarquable toute femme qui ose porter une de mes créations.Même si je crée principalement pour les femmes, j’ai un gros capital sympathie de la part des hommes. Ils ne sont pas indifférents à mon travail et je sais que le jour où je me lancerai sur une gamme homme, j’aurai déjà un public.
Ce sera comment ?
Je ne veux pas me lancer dans des choses basiques comme les T-shirts, je cherche à faire des choses différentes. Je suis en pleine réflexion et en plus il faut un budget conséquent pour prototyper. La seule chose que j’ai fait pour les hommes à ce jour ce sont des maillots de bain « Shorty » coordonnés à mes maillots de bains bustiers pour femme. L’idée de base était vraiment d’oser mes maillots à 2, façon couple.
Tu as eu la possibilité de confronter ces pièces à un public large ?
J’ai eu la chance d’être repérée par le Printemps. J’ai eu un Corner pendant trois mois, à 2 reprises et ça m’a permis d’être confrontée à une cible plutôt haut de gamme qui n’a pas l’habitude de voir ce genre de choses en grand magasin et que mes créations ont séduite. Succès au RDV.
Tu produis en France : c’est un choix ?
Oui, complètement ! Je me suis positionnée tout de suite sur le made in local en faisant travailler exclusivement des acteurs locaux. Quand je me suis lancée dans l’entrepreneuriat, je travaillais déjà avec des prestataires locaux. Cela me permet notamment d’être très réactive de par la proximité avec mes prestataires ! Si tu prends l’exemple du Printemps : je faisais sur-mesure et bien en une semaine (impression du tissu comprise) j’étais en capacité de livrer une robe sur mesure à la cliente qui avait passé commande . L’idée est de soutenir les emplois. Même si j’ai fait mes premiers modèles toute seule, rapidement je me suis délestée de la partie assemblage. Nous avons tous la responsabilité de faire travailler des gens localement. Pour moi c’est primordial et naturel. Ce n’est pas pour « surfer » sur une mode du « Made in France ». C’est une démarche de qualité et qui permet de réajuster des choses très vite. Je ne pourrais pas le faire si je travaillais avec des prestataires étrangers. Je ne dérogerai jamais à cette règle : c’est mon engagement et ma profession de foi. J’ai été sollicité pour produire des choses ailleurs et je ne le souhaite pas.
Comment as-tu lancé tes collections dans cette période où cette culture sixties est un peu en retrait ?
J’ai une clientèle qui va de 18 à 85 ans et qui ne recherche pas forcément cette référence passéiste aux sixties. Mais des créations uniques, différentes, différenciantes, confortables, toutes morphologies et de qualité avec parfois une recherche du made in local/France et surtout un effet whaooo garanti.Et puis au-delà de la référence aux Swinging Sixities, je considère ma mode comme intemporelle et MODerne. Pas uniquement rétro.Je me suis rendue visible via les réseaux sociaux mais aussi en participant à des événements, des ventes en grand magasin comme le Printemps, qui est venu me chercher ce qui est plutôt rare pour une jeune marque. J’ai participé à quelques salons aussi et j’ai communiqué sur les réseaux sociaux pour mon site de vente en ligne.
Tu vas à l’encontre de la mode actuelle mais surtout tu ne fais pas de prêt à porter, ce sont des pièces uniques ?
Oui, je suis un segment inclusif : je propose à toutes les femmes de tous les âges, mes créations et qu’elles soient à l’aise dedans. Quand j’étais au Printemps, j’avais un petit espace et pourtant on me disait « on ne voit que vous ». A côté des grandes marques, que je trouve incolores et inodores, on ne sait pas qui fait quoi. Il n’y a pas de différenciation mais tout porte à l’uniformisation. J’ai un positionnement contraire qui est de proposer des choses que personne ne fait à des personnes qui cherchent à se différencier par le vêtement.
Tu ne veux pas avoir une boutique ?
Oh non, c’est trop statique pour moi et représente un coût que je ne peux pas encore supporter. J’ai eu une opportunité en Belgique avec des fonds européens. C’était une boutique mutualisée avec une autre designeuse. Le but était de relancer les centres-villes. Le lieu avait été choisi et comme j’aime bouger, garder une liberté de mouvement pour faire notamment des défilés, des évènements, des vernissages d’expositions ou des festivals comme « Le Mans Classic » c’est compliqué pour moi. En plus je n’ai pas les moyens de payer quelqu’un pour tenir une boutique. Je n’aime pas l’idée d’être toujours présente au même endroit. Le Printemps, par exemple, voulait continuer avec moi mais je voulais conserver ma liberté et pour cela j’essaye de raréfier ma présence et de ne pas être qu’en boutique.
Tu pourrais faire des partenariats avec les artistes et les musiciennes de la scène Mods et sixties ?
J’aimerais beaucoup mais pour l’instant cela ne s’est pas fait ! Avis aux amatrices.
Mais qu’est ce qui te manque pour avoir une plus grande visibilité ?
Je suis courtisé par des Market-Place qui revendent à des boutiques indépendantes et c’est une bonne chose puisque cela prouve que les grandes enseignes regardent les indépendants comme moi et les créations qui sortent des standards. Je sais que le « Made in France » m’aide mais je crois aussi que mes produits me font me démarquer des autres. Cela fait six ans que j’ai lancé ma marque et j’ai eu de belles réussites avec de « petites victoires » et beaucoup de rencontres en partant de rien et seulement de ce que je suis et aime. C’est une belle récompense parce que c’est difficile de se lancer dans un monde, que je connaissais pas, en restant ce qu’on est ! C’est en même temps ma force, ne pas douter de ce que je propose. Encore une fois je ne revendique pas d’habiller tout le monde et de plaire à tout le monde.
Tu fais des défilés de mode ?
Oui, bien sûr, régulièrement pour des vernissages d’exposition en galerie, mais pas que. Par exemple, pour la prochaine édition du Mans Classic, il y aura un défilé de mes créations. J’habillerai aussi les Gogo danseuses qui seront en appui des groupes musicaux.
Tu conseilles quoi comme musique pour porter tes vêtements ?
Comme je le disais, il y a mes références musicales (qui vont du rhythm and blues, Ska/Rocksteady, Northern Soul, British Soul, Punk rock, Power Pop, Glam Rock….) et celles de ma clientèle plus large. On peut danser sur tout dans une de mes petites robes mais c’est vrai qu’elles matchent parfaitement avec un fond sonore plus sixties et une référence au Swinging London.Je pars toujours de ce que je suis mais j’essaie de ne pas associer des morceaux trop pointus pour pouvoir toucher plus largement et donner envie de porter mes créations. C’est toute ma difficulté entre mes envies et ce besoin vital (au sens de survie et développement de ma marque) de toucher le grand public.
Est-ce que ce n’est pas paradoxal où dans une époque où l’on parle de deuxième main et de Streetswears, de proposer des vêtements aussi cultivés et intéressants ?
Quand on se positionne sur du neuf et de la création, il faut le faire à mon sens différemment. Pour proposer autre chose que les standards et une tendance. D’où mon positionnement artistique. Quand on m’achète une de mes créations, on achète bien plus qu’une simple robe, on achète une œuvre.Ma mode est de surcroît responsable : je ne fais pas de stocks. Tout est produit sur commande dans des temps records, et surtout localement sans exploitation d’enfants ou d’esclaves. Mes vêtements sont simples à vivre et simples à entretenir : ils passent tous en machine sans altération. C’est une de mes exigences : il faut que ce soit pratique à entretenir, aussi parce que je porte quotidiennement mes créations. C’est un acte d’achat réfléchi et engagé. En ce qui concerne la seconde main, je trouve ça un peu cynique de la part de grandes marques de se positionner sur ce créneau quand on connaît les conditions de productions et d’exploitations de la fast fashion. Même si le vêtement passe de mains en mains, il n’a pas été fabriqué de façon responsable et éthique à la base. C’est un premier pas dans la responsabilisation des consommateurs, mais cela ne suffit pas à éradiquer les pratiques scandaleuses dans le secteur le plus polluant sur terre.
Pour aller dans ton sens, à un moment j’ai même réfléchi à faire des locations de mes robes et finalement ça n’a pas fonctionné. C’était peut-être un peu trop tôt ou pas adapté à mes vêtements. Par exemple on m’achète beaucoup de vêtements pour des mariages, probablement pour « voler » un peu la vedette à la mariée (rires), mais une fois passé, tu laves la robe en machine et il reste la charge affective de l’événement et on peut la remettre dans pleins de situations : soirées, concerts, à la plage… C’est décontracté et classe à la fois ! Mes petites robes ont autant de vies que d’envies. C’est certes un investissement mais rentable. Toutes saisons et toutes occasions.
Tu as mis des icônes que l’on reconnaît facilement : Debbie Harry, la boîte de soupe Campbell… Est- ce que tu n’appartiendrais pas à la famille du Pop art et aussi de la pop culture ?
Bien sûr, quand je dis que l’art a vocation à sortir des musées, et des galeries, et à être dans notre quotidien c’est ça : il peut aussi être porté. L’art a pour vocation d’être diffusé partout, un peu vulgarisé, comme l’a fait Warhol. Pour moi ça a du sens. Je rêvais d’avoir la Campbell Soup pour moi que j’avais vu en musée en version robe en papier. Je l’ai réadaptée. Quand je suis allé au MoMa à New York, je portais ma robe et tout le personnel du musée m’a invitée à me faire photographier devant la toile du maître (rires). On peut sensibiliser le grand public à l’art autrement. Pour initier les gens il faut faire des choses un peu différemment et instaurer un dialogue entre les spectateurs et les œuvres qui deviennent vivantes. C’est ce que je propose aussi quand je fais des collaborations artistiques avec des artistes actuels. L’idée est de leur donner une visibilité autrement et de remettre de l’art(à porter) dans nos quotidiens, dans nos rues. C’est un outil de médiation artistique différent pour inviter à l’art autrement.
Tu fais des bracelets aussi ?
Oui, j’en fais comme d’autres accessoires mais je ne fais pas de Goodies. Je reste toujours dans une démarche de produits de qualité. Je fais aussi des pochettes et des sacs façon totebags. C’est pour ouvrir mon art parce que je me rends bien compte que tout le monde ne peut s’acheter mes créations et c’est aussi une façon de rentrer dans mon univers. J’ai même fait des masques pendant le Covid n’imaginant pas porter des masques chirurgicaux en portant mes robes. Maintenant, quand je crée une robe, je fais son masque coordonné que l’on peut aussi porter en bracelet. L’idée c’est de faire des entrées différentes dans mon univers avec des plus petits budgets.
C’est une première invitation à ton univers.
Oui, ce sont des points d’entrées ! Acheter une robe est un acte réfléchi mais tu peux avoir une petite pochette que l’on tient à la main ou que l’on peut mettre dans son sac. J’ai parfois des clientes qui achètent la robe et qui ensuite demandent le « total look ». Ça se fait moins en mode mais il y a la petite touche raccord et coordonnée qui amène un plus. Le souci du détail unique.
Quels sont tes projets ?
En 2023 j’ai pas mal de choses dans le milieu automobile mais de manière inattendue. Je ne peux pas encore tout dévoiler. Je vais essayer de créer la surprise. Je vais aussi collaborer avec de nouveaux artistes plasticiens, dont des hommes qui adorent le concept de mes robes tableaux. Je voudrais aussi développer la partie événementielle et être plus présente au soleil, là où il fait aussi très bon porter mes petites robes signatures, et puis Paris où beaucoup de choses se passent…
Qu’est-ce que tu veux dire pour la fin ?
Je souhaite persister et perdurer dans mon aventure créative et faire… le buzz on web à propos voici le lien vers mon site www.juste-une-impression.com
Encore merci pour ton intérêt et cette interview.
Un immense merci à Gérald Chabaud
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