After Geography : Rencontre avec un des groupes les plus enthousiasmant du moment !

mardi 30 janvier 2024, par Franco Onweb

La rumeur m’avait prévenue ! Un groupe déclenchait tous les éloges. Son nom ? After Géography, un duo lyonnais qui jouait une musique épatante, basée sur la mélodie et qui se réclamait des Beatles et de la pop sixties.

Il n’aura donc fallu que quelques mois à ce jeune combo, formé juste après le Covid, pour déclencher un véritable engouement et c’est mérité ! On parle ici de talents et de deux musiciens (Julien Méret et Nicolas Baud) qui ont su se prendre en main, assumer leurs envies musicales sans aucunes concessions et surtout proposer des disques et des Lives qui ont su enthousiasmer le public. 2024 sera, probablement, l’année d’After Geography, et au moment où vient de sortir un 6 titres impeccable « Caramel Room », s’apprête à enregistrer un premier album très attendu et à re partir sur les routes, j’ai pu discuter au téléphone avec Julien Méret pour en savoir un peu plus.

Peux-tu te présenter toi et le groupe ?

Je suis Julien. Je suis membre et fondateur du groupe After Geography. Je chante, je joue de la guitare et du Mellotron. After Geography, c’est un groupe de rock/power pop monté avec mon ami Nicolas. On a commencé juste après le Covid à écrire des chansons et à se les échanger avec l’idée de faire ce qu’on voulait, sans concessions. Depuis on a été rejoint par une batteuse et un guitariste

After Geography, Nicolas Baud et Julien Méret
Crédit : Julien Peultier

Vos influences seraient la pop sixties ?

Oui mais pas que… (rires). On a beaucoup d’influences : on est assez ouvert. C’est la pop en général même si on vient du rock. On aime les sixties mais aussi les débuts des seventies, notamment T Rex ou David Bowie, les albums des débuts, du Glam rock. On aime aussi beaucoup la scène Brit Pop des 90’s avec The La’s, Oasis et les groupes de Manchester. On fantasme un peu ces époques qu’on a pas connu. 

Vous aviez fait des groupes avant ?

Oui, on a commencé dans The Socks qui est devenu Sunder. C’était bien plus Heavy.

Pourquoi ce nom « After Geography » ?

Quand on a commencé, on cherchait un nom, mais sans se presser… Un jour sur un forum, j’ai lu l’histoire de Ringo Starr qui indiquait qu’à la sortie de « Aftermath » des Rolling Stones, il avait voulu appeler leur prochain album « Revolver », « After Geography ». Ça m’a fait rire et j’ai trouvé ça super ! Pas grand monde ne connaissait cette anecdote. En plus « Revolver » est notre album préféré des Beatles.

On a l’impression que dès le départ vous êtes très organisés : il y a eu deux maxi en 2022, un six titres fin 2023 et beaucoup de concerts. Comme si dès le départ vous avez été très sérieux avec de vraies ambitions.

Oui, on avait un peu d’expérience car on avait déjà tourné avec un autre groupe. Pour ce projet je voulais que l’on fasse beaucoup de choses par nous-mêmes, notamment concernant la stratégie que nous allions mener. Bien sûr, nous ne décidons pas de tout… surtout pas de la réception des gens. Mais on voulait que, pour le disque ou la tournée, on avance avec l’idée d’avoir notre propre label, notre propre boîte de tournée, du DIY en fait ! C’est pour ça que j’ai mixé nos disques : pour tout contrôler au départ, avec l’image que l’on voulait renvoyer, en y allant à fond. C’était notre volonté

Comment prenez-vous les nouvelles technologies ? On a l’impression que l’image ou l’objet disque sont primordiaux chez vous par rapport au streaming ou internet ?

Dans un projet artistique, quelle que soit la musique, l’image est importante. On aime jouer avec en créant notre univers, c’est aussi un moyen d’expression… On aime faire ça et on le défend ! Pour le streaming, on n’est pas contre mais on aime surtout défendre notre musique sur scène et la vendre sur disque. Comme il y a le streaming on est obligé de se mettre au diapason mais on sait que dans ce qu’on fait comme musique ce ne sera pas forcément le nerf de la guerre.

Que s’est il passé depuis votre formation ? Vous avez beaucoup joué ?

Oui, on a fait une cinquantaine de concerts. C’était l’idée de base. Avant de faire un album, on voulait faire des trois titres et ensuite un six titres. On a fait des dates pour se roder, pour voir comment faire notre live, avec quels musiciens. On a changé de musiciens il y a peu. Cela se passait bien avec Mathias et Étienne, ce sont des gens très doués mais on a décidé de changer quelques trucs. Avant, on était tous les deux à la guitare mais Nico est passé à la basse. On a repris un guitariste (Arthur) et une batteuse (Camille). On savait que cela allait prendre du temps et on a pris le temps qu’il fallait pour définir quelque chose de clair. Si on avait sorti un album tout de suite, il n’aurait pas été abouti. C’est maintenant que nous avons une vision claire sur la formation.

Quels ont été vos gros concerts ?

Un de nos premiers concerts était « la Messe de minuit » au Transbordeur, un festival à Lyon organisé par Cold Flame. C’était presque notre première date. Il y avait avec nous les Psychotics Monk et Slift. Il y a eu aussi la Maroquinerie, les Bars en Trans et on a aussi ouvert pour Rover et c’était super ! On a fait aussi un Périscope à Lyon qui était complet ! On a une belle tournée en cours et à venir et on devrait avoir de beaux festivals cet été.

After Geography en quatuor
Crédit : Laureline Bazoge

Vous êtes à quatre sur scène, pourtant le groupe ce n’est que vous deux. Pourquoi ne pas avoir monté un quatuor et être resté en duo ?

On avait envie d’écrire à deux, de décider à deux dès le départ… On voulait vraiment cette liberté. C’est toujours le cas même si on va intégrer Arthur et Camille dans le processus de l’album. Il n’y a aucun égo entre nous deux quand il est question de servir la chanson. On est là pour servir le morceau du mieux possible !

Vous êtes tous les deux multi instrumentistes ?

(Rires) Moi je suis guitariste mais, on le devient un peu oui ! Le seul instrument que l’on ne peut vraiment pas enregistrer c’est la batterie.

Quel est le processus d’écriture ?

C’est assez simple. Il y en a un qui écrit et qui le passe à l’autre. On travaille toujours à deux, une sorte de Ping Pong. Parfois la chanson est écrite par l’un et l’autre écrit les arrangements. En tout cas, tant que l’on est pas content tous les deux de la chanson, on travaille dessus. On peut aussi mélanger nos morceaux.

Vous chanterez un jour en Français ?

On s’est déjà posé la question et il est difficile d’y répondre. On ne sait pas trop le faire mais ce n’est pas impossible : on ne ferme aucunes portes !

Vous sortez un six titres « Caramel Room ». Vous l’avez fait où ?

A la base c’est notre label KRLM Records. C’est notre structure avec laquelle on voulait tout faire. L’enregistrement c’est moi qui l’ai fait à part les batteries faites au studio Java Club par mon ami Pierrick. On a enregistré dans notre local de répétition. C’est là où nous avons enregistré également les premiers maxi. J’ai aussi fait le mixage. On a produit la majeure partie du disque et après on a travaillé avec le Pop Club, Dangerhouse Records et notre éditeur, Riptide, a aussi participé.

Vous faites partie des grands espoirs de 2024. On attend beaucoup de vous artistiquement. Est-ce que cela ne vous met pas trop de pression ?

On est ravis de tout ça, notamment des concerts. On est content de pouvoir défendre notre musique sur scène. En ce qui concerne la pression, on ne s’en rend pas trop compte. Un premier album c’est très motivant mais en effet il y a pleins d’enjeux, artistique mais aussi financier. On a choisi de faire de la musique, on est prêt pour ça.

Mais il y a une grosse attente sur votre album.

C’est cool, pour l’instant on est en train de finir de l’écrire, on a hâte. On doit enregistrer entre avril et mai. On fera du mieux possible, en respectant ce que l’on sait faire tout en s’amusant.

De quoi parlent vos textes ?

On désacralise des trucs qui nous font peur. On parle de choses un peu sombres pour s’en détacher avec un côté loufoque, deuxième degré.

Ce serait quoi vos influences d’auteurs de chansons ?

On n’en a pas vraiment ! On peut difficilement cacher que notre grande influence c’est Beatles, on connaît bien leurs textes, mais cela n’a pas forcément influencé les nôtres.

Vous êtes déjà allés à l’étranger ?

Oui, en Belgique et en Suisse. Là, on va aller en Allemagne en février. Notre prochaine étape c’est aller, un peu plus à l’étranger : l’Allemagne, en Hollande, la Belgique et aussi l’Espagne. Ça nous fait envie.

Vous avez l’impression d’appartenir à une scène ?

On avait l’impression d’être un peu seul dans notre coin mais on s’est rendu compte en rencontrant les Howlin Jaws, avec qui ça s’est super bien passé humainement, de rencontrer des potes, presque des frères avec qui on partageait la même vision de la musique. Mais sinon, je n’ai pas l’impression que l’on appartienne à une scène musicale. Il faudrait une dizaine de groupes pour faire une scène, et même si ces groupes existent, on ne les connaît pas ou du moins on ne les a pas côtoyés !

Ce qui frappe quand on écoute vos disques, c’est la mélodie.

C’est la base de nos chansons : guitare, voix ! C’est pour ça que l’on peut facilement passer nos morceaux en acoustique. On l’a fait pas mal de fois et on adore faire ça !

C’est quoi vos ambitions ?

Continuer et en vivre pleinement. Pour l’instant, on en vit un peu plus qu’à moitié. Au-delà de l’aspect pécuniaire, le rêve absolu serait d’arriver à remplir des clubs de 300/500 dans toute l‘Europe.

Vous faites des reprises sur scène ?

Au début du groupe on faisait une reprise d’Oasis, « Fade away », et maintenant on fait une reprise de Badfinger, « No Matter What ».

Quels sont vos projets ?

On tourne en février et début Mars. En même temps, on finit d’écrire l’album. On enregistre en avril. Il sera mixé en juin. En juin, juillet et août on sera sur la route pour les festivals.

Le mot de la fin !

Je suis dans une cage d’escalier, j’entends pas grand-chose et je suis obligé de crier pour te parler !

Quel disque tu donnerais à un enfant entre 6 et 14 ans pour l’emmener vers la musique ?

« Rubber soul » des Beatles parce que c’est un disque plein de pop et de chansons. C’est bien pour un enfant en bas âge et pour un ado je dirais « Sticky Fingers » des Rolling Stones : c’est génial quand tu es adolescent !

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