Bilbao Kung-Fu : Rencontre avec un groupe énergique !

vendredi 4 juin 2021, par Franco Onweb

Comme son nom ne l’indique pas, Bilbao Kung-Fu est un groupe originaire de Charente Maritime et qui va sortir un premier EP pleins de morceaux pop-garage épatants. Après plusieurs années à jouer sur toutes les scènes possibles, les quatre membres de Bilbao ont décidé de graver sur disque leur énergie communicative. Je ne saurais trop vous conseiller de vous jeter sur ce disque et de lire juste en dessous quelques explications sur un groupe qui est déjà parmi les grandes révélations de l’année 

 

Qui êtes-vous ?

Salut, alors nous sommes Bilbao Kung-Fu, un groupe de Rock Français entre la Pop Psyché et le Garage Rock.

Bilbao
Crédit : Studio Manon Gardelle

Présentez-vous !

Il y a Natty Granger, le guitariste chanteur, Matéo Granger, batteur chanteur (ils sont frères et originaires de l’Île d’Oléron), Rémi Tourneur à la basse et aux chœurs et Jeff Pesta à la color guitar et aux chœurs (tous les deux originaires du pays Royannais)

Pourquoi ce nom Bilbao Kung-Fu ?

A l’époque, nous avions un groupe qui s’appelait MAMAPSYCHE avec lequel on avait commencé à travailler avec des professionnels qui nous ont demandé de changer de nom pour des raisons de référencement etc… Sur le moment ça nous a énervé parce qu’on avait déjà changé de nom 2 fois avant cela et on s’était mis en tête de trouver un truc vraiment à part. Rémi a trouvé le nom et il nous a tout de suite plu. Ce qui est génial c’est qu’il ne fait référence à rien de ce que l’on peut produire sauf des pied-bouches en live.

L’histoire de fou est qu’en recherchant ce nom sur Google nous sommes tombés sur une histoire d’un prof de Kung-fu à Bilbao qui testait des prises sur ses élèves et les tuait avant de les enterrer sous son tatami. On a trouvé cette coïncidence complètement folle et ça nous a finalement décidé à choisir ce nom. Ce qui est cool c’est que personne n’a le même pour le coup.

Quel a été votre parcours en musique pour les uns et les autres ?

Matéo a commencé la batterie à l’âge de 7 ans et il en a 23 en juin, il a suivi des cours avec un professeur particulier pendant longtemps et il a fait 2 ou 3 ans au Ciam à Bordeaux après son bac.

Jeff est un guitariste classique de formation et a commencé la guitare électrique lorsqu’on a commencé à jouer ensemble en début 2015.

Rémi est guitariste avant d’être bassiste. En 2015, il a passé une « audition » pour devenir bassiste dans le groupe de Matéo Natty et Jeff et depuis il s’épanouit à la basse comme un poisson dans l’eau.

Natty a commencé la guitare en autodidacte en 2011, jaloux de son frère qui avait déjà monté un groupe de rock. Il a travaillé d’abord avec son père qui lui montrait des éléments, puis seul, puis il a rencontré Jeff. Il a toujours appris la guitare via le dialogue musical avec d’autres instrumentistes.

Pour ce qui est des voix, les frères Granger chantent ensemble depuis toujours et ont commencé à vraiment expérimenter les polyphonies lorsqu’ils ont découvert les Who au lycée. Pour Rémi et Jeff, c’est venu avec le groupe et le désir d’y incorporer plus de chœurs.

Quand le groupe a-t-il commencé et à quelle occasion ?

Le groupe a connu plusieurs formes musicales et noms différents. Au début c’était le groupe de Matéo et Natty qui s’appelait Rockyknockers. Rémi et Jeff l’on rejoint en 2015 et le groupe est devenu MAMA, puis MAMAPSYCHE avant de devenir Bilbao Kung-Fu pour les raisons évoquées plus haut. Chacune de ses formes a eu ses spécificités musicales.

Bilbao Kung-Fu marque un renouveau dans notre manière de travailler et dans notre son. On assume mieux certains choix et aussi le désir de vivre de notre musique, on ne souhaite pas faire autre chose.

Quelles étaient vos influences à la base du groupe ?

On s’est tout de suite retrouvé autour de groupes de garage Rock comme King Gizzard and the Lizard Wizard ou Thee Oh Sees. On aime et on écoute énormément toute cette scène. En France, Lysistrata nous a mis nos premières immenses claques en concert, ils restent aujourd’hui un des groupes qui nous a le plus réuni tous les 4. Sinon on apprécie aussi beaucoup MNNQNS. Le Rock Prog a été très présent dans notre univers musical avec des groupes comme les Floyd (bien sûr), Zappa, Emerson Lake & Palmer, King Crimson ou encore Yes.

Bref on écoute énormément de musique. Même des trucs très pop, très vintage, beaucoup de choses.

Quelles ont été les dates de concerts importantes ?

Alors il y a des concerts qui ont été importants pour notre professionnalisation comme un live à l’Annex Bar sur l’Île d’Oléron à l’été 2018 où notre manager actuel nous a vu pour la première fois en concert. Notre collaboration a commencé bien plus tard mais ça marque le début de quelque chose !

En termes de kiff, il y a eu la première partie des Schizophonics à Sortie 13 à Pessac, Au Bonheur Des Dames au Théâtre d’Ardoise sur Oléron ou encore nos premiers Festivals comme Les Ondes s’en Mêlent.

Crédit : Julien Dupeyron

Vous sortez un EP « l’Arc en ciel » il a été fait où, avec qui et quand ?

Cet EP a été enregistré à la Distothèque studio chez Alice Daré et Thomas Chech en décembre 2019. Nous l’avons mixé au Studio 3 Bis avec notre ami Arthur Di Piazza et le mastering a été réalisé grâce au site Moja Audio (nous avions remporté ce master lors d’un tremplin), il sort le 11 juin 2021.

Pourquoi ce titre ?

C’est le titre de la première chanson, nous adorons tout l’imaginaire associé à l’arc-en-ciel, le psychédélisme et sa qualité très visuelle. Nous voulions également une pochette très simple qui aille avec la beauté du concept.

Pourriez-vous décrire le disque ?

« L’Arc-en-Ciel » est un disque qui parle de l’éveil de l’humain, de la candeur, mais aussi des troubles et des peurs que cela implique. Il reflète notre état d’esprit au moment de l’écriture des chansons et il est plus que temps de le sortir (la sortie a été repoussé à cause du covid sans surprises). C’est un disque dont nous sommes fiers, nous y avons mis beaucoup de travail et de cœur. Nous avons déjà défendu ces chansons en live avant qu’elles ne sortent mais nous sommes très contents et pressés de les faire découvrir dans leur production finale.

Vous avez participé à un concours pour finaliser ce disque : pouvez-vous en parler ?

Nous avions gagné un tremplin au B11 à Bordeaux qui nous a permis d’enregistrer ce disque et de le masteriser gratuitement. C’est une immense chance en regardant à posteriori. Aujourd’hui c’est rien de dire que beaucoup de jeunes artistes se retrouvent avec très peu de revenus et dans l’incapacité de produire des disques. 

En écoutant l’album on trouve beaucoup d’ambiances différentes mais globalement c’est de la pop : êtes-vous d’accord ?

Oui il y a une approche très pop dans la construction du chant et des morceaux. Pour nous ce n’est pas un gros mot, on se permet de piocher dans la pop des éléments que l’on apprécie pour enrichir notre musique, comme on irait chercher dans le doom ou le reggae. C’est vrai que pour ce disque cette sonorité pop a été recherchée, de plus, les chants en français accentuent probablement cet effet.

Qui a composé et qui a écrit les morceaux ?

Nous sommes tous compositeurs dans le groupe. Mais sur « L’Arc-en-Ciel », Jeff est le seul à ne pas avoir composé à proprement parler de morceaux. Mais en réalité c’est un travail que l’on fait tous les 4, on valide tout tous ensemble, explorant les possibilités afin de faire des chansons qui nous parlent à tous.

D’ailleurs sur ce disque notre manager nous a beaucoup guidé sur l’arrangement, il a eu un rôle très important et nous a appris à vraiment travailler et produire notre musique.

Y a-t-il des invités sur l’album ? Si oui qui et sur quel titre ?

Alors, il y a petit leak de guitare sur la première chanson qui a été enregistré par notre ingénieur du son ahah. Nous avions oublié d’enregistrer une partie guitare solo et il nous a offert un leak parfait pour combler, merci à lui pour ça. Si vous voulez écouter c’est entre 2:06 et 2:13 sur la chanson « L’Arc-en-Ciel »

Les textes : d’où vient l’inspiration ?

Les textes sont très propres à celui qui les écrit généralement (sur le disque, Natty, Matéo et Rémi ont tous écrits des paroles) mais ce qu’il y a en commun entre eux c’est essentiellement les émotions comme la fascination, le bonheur, les peurs et les doutes. Tout ce qui parle de l’humain, quelque chose d’assez intrinsèque.

Crédit : Jean Goulay

Comment se procurer le disque ?

Le disque sort le 11 Juin et il sera disponible très bientôt à l’achat via nos réseaux ou notre boutique en ligne. Il est également disponible sur notre merchandising lors de nos concerts. Mais pour le moment envoyez-nous un message sur Instagram ou Facebook et nous verrons ça ensemble !

Quels sont vos projets ?

Nous avons pleins de projets sur l’avenir. Déjà nous préparons notre 2e EP, on aimerait le sortir dans la foulée du premier.

Nous préparons également un featuring avec un artiste dont on ne peut rien vous dire pour le moment.

Et il y a un documentaire sur les 5 premières années du groupe qui est en montage, c’est un très gros projet dont on ne veut pas trop dévoiler les détails pour l’heure. On a eu la chance d’avoir une réalisatrice qui nous a suivi pendant 5 ans concerts après concerts, qui est devenue une amie et on n’a même pas vu encore à quoi le film allait ressembler. On en parlera le moment venu pour sûr.

Savez-vous dans quelle direction musicale vous allez aller dans l’avenir ?

Nous allons évoluer toujours dans le rock mais le prochain disque sera beaucoup plus punk, plus rentre dedans. Nous tendons à pousser beaucoup plus l’intensité de notre son et de nos chants.

Votre avis sur la situation actuelle et celle que nous avons vécu ?

Nous n’avons pas pu jouer et cela a créé beaucoup d’instabilité financière. Heureusement on a continué à travailler mais surtout à s’éclater. On a toujours réussi à se voir (sauf quand cela n’était pas possible à cause des confinements successifs) et on a joué beaucoup de musique. De manière générale cette crise a montré la nécessité de se voir, de se parler et d’échanger avec les autres. La preuve : tout le monde devient fou. On espère juste que les dégâts faits ne seront pas irréversibles et que l’on pourra remonter sur scène et se jeter dans les gens et aller pogoter dans les bains de foule et se jeter de la bière et assister à des spectacles ou juste voir du monde, des trucs essentiels pour le coup !

Crédit : Julien Dupeyron

Y a-t-il des concerts prévus ?

Nous aurons le plaisir d’aller fêter la sortie de l’EP le 12 Juin à la Big Board Party à Grand Village Plage sur l’Île d’Oléron. Et nous seront également en concert à Bordeaux pour un Astroshow le 31 juillet ! Mais nous allons également annoncer d’autres plus petites dates sur nos réseaux sociaux, l’occasion de nous suivre sur Insta, Facebook ou encore Twitter !

Le mot de la fin.

Continuez à écouter beaucoup de musique, à apprendre des choses, à vous passionner, à entretenir votre esprit critique.

LOVE, BKF

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