Godo & : un premier disque réjouissant, pleins de mélodies et de chansons

mardi 8 novembre 2022, par Franco Onweb

Si vous êtes un amateur de belles mélodies, de bons sons et de beaux disques alors ce qui va suivre est pour vous ! Après des années à œuvrer dans l’ombre des musiciens, Claude Gaudefroy a décidé, enfin, de sortir son premier album sous le nom de Godo &. Un disque réjouissant tant par sa qualité que par la pléiade de musiciens incroyables qui ont participé à ce projet : Simon Phillips, le batteur, ou encore le clavier Adam Holzman, dont la réputation n’est plus à faire.

A l’écoute de cet album, j’ai eu envie d’en savoir plus et j’ai donc décroché mon téléphone pour poser quelques questions à Claude. La suite est juste après !

Godo, c’est le pseudo que j’ai décidé d’utiliser pour incarner cette formidable aventure... c’ est à la fois un diminutif de mon nom de famille, et aussi un clin d’œil à la fameuse pièce de Samuel Beckett, « En attendant Godot »... car c’est vrai que j’ai vraiment attendu longtemps avant de le pondre cet album... ! Et puis l esperluette que j’ai associée à mon nom m’est apparue comme une évidence, parce que d’une part je trouvais le symbole très esthétique par sa forme, intrigant aussi, et c’était surtout la façon d’associer virtuellement tous ceux qui de près ou de loin ont participé à cette aventure...Pas seulement ceux qui ont joué dans l’album...ceux aussi qui m’ont encouragé, qui m’ont dit « Vas-y... ! »

Claude Godefroy
Droits réservés

L’envie est donc là depuis longtemps de faire un disque ?

Oh oui, c’est une idée que je murissais. J’ai attendu le moment où je me sentirai prêt, et pas avant. J’ai fait de la musique avant, un peu comme tout le monde avec des groupes mais je savais qu’il allait falloir que ce soit quelque chose que j’assume seul entièrement.

Il y a beaucoup d’influences mais on ne peut pas rattacher ta musique vraiment à un style précis, peut être un côté anglais des années 60. Tu es d’accord ?

Oui, c’est vrai… Les critiques trouvent un côté californien mais je pense que c’est surtout dû à la production. Ce sont des influences que j’ai toujours revendiquées mais c’est aussi dans le British rock dans lequel je puise mes influences : c’est mon éducation ! Cream, Uriah Heep, Led Zep …C’est le côté hargneux du rock que j’ai voulu mettre en avant dans cet album mais c’est aussi axé sur la mélodie.

Sur ton disque il y a de très grands musiciens comme Simon Phillips, le batteur, ou encore le clavier Adam Holzman ?

C’est vrai, je n’aurais jamais imaginé que ces musiciens puissent jouer sur mon album. Je n’en reviens toujours pas qu’ils aient accepté de s’investir dans ce projet. Mais je suis très fier aussi parce qu’au-delà de leur performance et de leur notoriété, ce sont des musiciens que j’ai choisis non seulement pour leur talent, mais aussi, parce qu’ils sont aussi le reflet de ma culture musicale.

C’est ton premier album !

Oui, ça m’a pris cinq ans.. !. J’ai pris mon temps, tranquille, il n’ y avait aucune urgence ni pression… Ainsi tout le monde a toujours été très à l’aise… et je pense que cette sérénité transpire dans l’album…Tout est carré, pensé, enfin je crois… Mon but était de faire un album parfait dans sa réalisation, ne serait-ce que par respect pour ces musiciens extraordinaires qui m’ont accordé leur confiance… Je me suis aussi entouré d’un des meilleurs ingés sons français qu’est Michel Taitinger, qui a réalisé la comédie musicale Les Misérables, mais aussi du top master Alexis Bardinet de Global Sound pour le mastering,.

Au début de cette aventure J’avais réalisé des maquettes sur un 16 pistes, et n’étant pas persuadé de leur qualité je les ai fait écouter à des connaissances , des professionnels mais aussi des gens extérieurs à la musique, pour savoir si ça tenait la route et ça valait le coup de pousser le bouchon et de rentrer en studio. Comme les retours ont été globalement positifs, j’ai décidé d’entreprendre l’aventure

Tes chansons peuvent se jouer seules avec juste une guitare et ta voix ?

Seul c’est assez compliqué car les titres sont très riches et bénéficient d’une grosse production. Mais je l’ai fait seul à La Baule le 14 Août dernier à l’occasion du lancement de l’édition vinyle.

Quel musicien as-tu appelé en premier ?

En premier j’ai contacté des musiciens français avec qui cela s’est mal passé. Le premier qui est arrivé était un batteur. Il a fait les prises et cela ne me convenait pas. Je lui ai dit et visiblement ca l’a vexé. J’ai eu l’impression de me retrouver dans un groupe où chacun donne son avis. En plus il n’a pas voulu revenir sur sa session et je me suis dit que c’était mal parti… (rires). Comme il me fallait aussi un clavier, je cherchais… Je suis allé à un concert de Steven Wilson dont je suis un très grand fan, à l’Olympia. J’ai vu son clavier, Adam Holzman, et j’ai adoré. Quand je suis rentré, j’ai essayé de le contacter. Je te passe les détails mais j’ai réussi à trouver son adresse mail. Je lui ai envoyé un message en lui disant que j’avais adoré le son de son synthé et je lui ai demandé quel était le modèle sur lequel il jouait sur scène. A ma grande surprise, il m’a répondu dès le lendemain ! On a commencé à discuter, je lui ai dit que je préparais un album. Il m’a proposé de lui envoyer des titres et je lui en ai adressé 4. Il m’a alors dit « C’est super ! Si tu veux je te fais les claviers ». Ce qu’il a fait. Quand j’ai reçu ses titres c’était formidable ! les titres ont pris une autre dimension et J’ai alors compris qu’il me fallait des supers musiciens pour avoir un album bien produit et bien joué. Ça a été ma ligne directrice sur ce disque !

Comment as-tu contacté les autres musiciens ?

J’ai fait pareil : j’ai contacté Craig Blundell, le batteur de Steven Wilson, qui m’a aussi donné son accord d. Ensuite j’avais un morceau « who stole my car » qui est un morceau très british et donc j’ai contacté Simon Phillips. Je lui ai expliqué la situation. Je lui ai envoyé deux morceaux. Il m’a aussi dit oui et en plus il m’a proposé de faire la vidéo du morceau où il jouait. Cela m’a permis de proposer aux autres de se filmer en jouant et ainsi j’ai pu faire un clip avec tout ça.

Ton album s’appelle « On Time » , il y a 10 titres de la ballade au rock nerveux mais aussi un peu de musiques blacks : jazz et soul.

Le jazz n’a jamais été mon fonds de commerce…Pour autant je revendique beaucoup d’influences, non seulement du rock anglo saxon comme on en a parlé, mais aussi californien…En général tout ce qui est mélodique me touche, Simply Red, Hall & Oates, Todd Rundgren, Fleetwood mac.. ;mais je pourrai en citer des dizaines… D’ailleurs sur le titre « Hot Time », Simon Phillips m’a dit « Ça me fait penser à Zero7 »… Un groupe que je ne connaissais pas et que j’ai découvert… effectivement ça peut y faire penser. Donc on peut trouver des influences, même là où on ne les soupçonne pas… !

Mais la base c’est la mélodie ?

Complètement ! Je suis un fan de Sinatra, d’Abba, de tous ceux qui ont construit la musique à partir de mélodies…

Ton album est un à « l’ancienne ». Il a été fait en studio, avec de vrais musiciens …

Oui, il y a dix-sept intervenants…Et que des pointures… !

C’est un disque qui est très différent de ce qu’on entend à l’heure actuelle ?

Oui, il a d’ailleurs été très bien accueilli mais il a fallu que je m’engage dans un parcours compliqué. J’ai découvert la complexité de la promotion et de la distribution que je ne connaissais pas. Même si j’avais des connaissances, tout a été compliqué, et au final bien plus que l’enregistrement de l’album .Trouver un distributeur, un attaché de presse… un parcours très ingrat, lorsqu’on est complètement inconnu, qu’on propose du rock « old school » et de surcroit en anglais… ! Mais j’assume complètement mes choix, et même je les revendique… ! Je ne reçois que de super critiques qui saluent de façon unanime cet album et sa production… Après que la musique ne soit pas ou plus dans l’air du temps, ce n’est pas un problème. Cet album j’aurai pu le faire il y a 20 ans ou dans 20 ans il serait le même… Ce style de musique est intemporel… il continuera à séduire des générations futures.. Ce qui n’est pas le cas de la plupart des styles de musique actuels, comme le Rap par exemple.

De quoi parlent tes textes ?

Ils parlent du temps, « on time ». C’était à la fois le bon moment pour moi et le temps qui passe à travers les rapports amoureux ou avec la nature. C’est la chose la plus importante dans la vie des gens : le temps. Le présent, le passé, celui qu’il nous reste…Celui qu’on s’impose…

Tu as voulu terminer le disque par une ballade « anyway » alors que tu commences le disque par des morceaux plus « nerveux ».

Oui, totalement j’ai voulu mélanger les ambiances. Je voulais des climats différents tout en gardant une unité. Et je pense que l’exercice est assez bien réussi, alors que les morceaux sont tous très différents.

Et ton album marche très bien en streaming ?

Oui plus d’un million de téléchargement ! J’en suis ravi mais ce n’est qu’un début et je pars de zéro. L’album est sorti le 15 avril. Il faut du temps, appliquer une stratégie, faire de la scène …

Oui plus d’un million de téléchargement ! J’en suis ravi mais ce n’est qu’un début et je pars de zéro. L’album est sorti le 15 avril. Il faut du temps, appliquer une stratégie, faire de la scène … C’est un passage nécessaire pour générer de la curiosité et de l’intérêt, car même si mon audience en streaming est vraiment inattendue et formidable puisqu’elle touche aussi beaucoup de pays étrangers, c’est sur scène que s’exprime se vit et se partage véritablement la musique...

C’est la raison pour laquelle tu chantes en anglais ?

Bien sûr ! le rock est une invention anglo saxonne…comme le blues. Le rock en français c’est un peu comme voir un film de Woody allen doublé en français.. ; Ça n’a aucun sens…

Et la scène ?

je vais d’abord voir si cet album peut être joué sur scène de façon plus rock et de lui donner une identité un peu différente, plus musclée..Je prépare un show case pour la sortie d’album, et l’équipe vient d’être constituée et les répétitions commencent le mois prochain.

Ça va être compliqué après un album aussi bien produit ?

C’est compliqué c’est vrai. Qu’est-ce que cet album va donner sur scène ? Suis-je capable de lui amener une nouvelle vigueur sur scène C’est un challenge intéressant…très excitant… !

Vous serez combien sur scène ?

On sera cinq musiciens et deux choristes.

Serait-ce possible que les musiciens de l’album soient sur scène avec toi un soir ?

Ces musiciens sont sollicités ou en tournée toute l’année… Les réunir pour un concert d’ un soir, alors qu’ils sont soit aux Etats Unis ou en Australie ou en Ecosse… c’est pas gagné…Mais pour moi l’essentiel est qu’ils m’ont dit être partants pour le nouvel album… !

Quels sont tes projets ?

Je travaille donc sur un deuxième album ! Je suis sur une bonne « lancée » et je vais me donner un échéancier. Je veux aller plus vite. J’ai fait une partie du travail et je dois donc continuer en donnant un sens à mon travail. Si tu n’es pas connu, tu dois proposer quelque chose de novateur : sur scène par exemple je voudrais avoir des projections. J’ai déjà fait 7 clips sur ce disque. En plus je voudrais intégrer des nouveaux morceaux pour les futurs concerts que j’espère faire début 2023 en essayant de faire quelques festivals cet été.

Mais tu pourrais jouer seul tes titres à la guitare ?

Je pourrais mais si je le fais ce sera que pour des événements particuliers et de toutes façons ce n’est pas mon objectif.

Le mot de la fin ?

Le parcours est difficile mais le résultat en vaut la peine.

Quel disque tu donnerais à un enfant pour l’emmener vers la musique ?

Ce serait une chanson parce que c’est dur de faire écouter un album à un enfant, pour ce serait « Good vibration » des Beach Boys. C’est un morceau avec plusieurs ambiances et qui est intemporel !

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