Pourrais-tu te présenter ?
Stéphanie L., A.C.I.
Comment as-tu commencé
Vers les années 90 j’ai commencé avec les groupes de reprise dans des styles plutôt variétés puis j’ai fait pas mal de bal. Ensuite je me suis entourée d’une équipe basse-batterie-guitare –à l’époque j’étais au clavier – et j’ai pas mal tourné principalement sur Paris. Là un single puis un album sous le nom de « Marie Lancey ». Puis j’ai attrapé l’intermittence. Il a fallu que je la soigne à coups de cachets alors j’ai « cachetonné » : reprises pop/rocks dans des pubs en banlieue, quatuor vocal a capella « qu4tre » pour de riches événements et personnes, des troupes comme « les Gavroches » avec le spectacle de « la Parisienne », des mariages, du bal avec différents orchestres, du doublage en voix off, des figus et petits rôles, sans compter d’autres choses que je ne citerai pas lol Comme tout le monde le sait, l’intermittence c’est super car ça laisse à fond le temps de créer, sauf que comme je ne suis pas Jean-Jacques Goldman, moi ça ne l’a pas fait comme ça. Du coup je ne suis plus intermittente et depuis quelques années je tournais principalement en guitare-voix mes compos sous le nom de « la Fille ». Stéphanie L. est un nouvel univers.
Avec tout ça - sais-tu changer une roue de voiture ?
Peut-être, mais cela relève de ma vie privée et donc c’est très secret !
Comment définiriez-vous ta musique ?
Assez prise de tête côté textes parce que beaucoup de textes, plutôt bien ficelée en matière de structure de chansons, il me semble que c’est de la chanson française.
Quelles sont tes influences ?
Bizarrement je devrais écouter beaucoup de chansons françaises, ce qui n’est finalement pas le cas. Pas beaucoup. Ou alors de l’ancienne. Donc mes influences datent… Je suis plutôt rock un peu bourrin et/ou has been. Objectivement en matière de style « chanson à texte » je me situerai bien vers Cabrel, Bashung (surtout pour les morceaux que j’écris actuellement, pas trop pour Quadraphare), Miossec.
Tes chansons favorites d’Annie Cordy, Adamo et Serge Lama ?
La bonne du curé, Adamo chante Bécaud, introduction orchestre de l’Olympia 2004 et même "le dernier baiser"
De quoi parlent tes textes ?
« Entre chansons d’alcool et tristesse positive »
D’amour, de désamour, du mauvais côté de l’amour, de tout et de rien, de ce qui m’ennuie ou pas, c’est souvent une délivrance thérapeutique !
Où as-tu joué ?
En général ou avec cet album ?
Si c’est en général durant mes années folles j’ai eu des pics à 200 dates par an et ai eu la chance de tourner avec des groupes voyageurs : US, UK, Europe. Majoritairement en France.
Quadraphare, pour le moment, n’est pas sorti de Paris : j’adore Paris
Tu as sorti un premier album au printemps, peux tu le décrire ?
Ce n’est pas un premier mais c’est le premier du genre ;o)
10 morceaux, album assez court en durée mais musicalement intense.
20 personnes ont travaillé sur ce projet, toutes à titre gracieux et toutes avec leur cœur.
Ces chansons sont un assemblage d’anciens morceaux et de récents. « Derrière mes lunettes », par exemple, a été enregistré une première fois en 2006 et a fait partie d’une compil French Fries Publishing. « La fuite », « la quarantaine » et « depuis mon phare » sont plus récentes.
L’idée dans cet album était de créer une unité malgré les différentes époques d’écriture.
Le tout a été artistiquement dirigé et mixé par Nick Buxton, un anglais
D’autres auteurs sont également présents, notamment Julien Delorme pour « je suis » et « merci pour tout », David Rosane pour « Gravity part. I », Jean-Luc Masquelier, qui était pour moi un modèle d’écriture lorsque j’avais 15 ans, qui m’a prêté « p’tite vie ».
Si l’on écoute bien tous les artistes de cet album, on a vraiment de la pointure internationale de grands noms, de surcroît
- Macéo Buxton (Voix, Jeunesse de jeux, Prouesses de mots)
- Nicholas Buxton (Production, Direction Artistique, Son, Confiance)
- Nicolas Casanova (Batterie, contrées ignorées, couvertures)
- Lucas Fox (Percussions, Angleterre (juste un bout), Tête de Moteur)
- Jérémy Grasso (Guitare, Paris, un Papa)
- Stephen Harrison (Contrebasse, Angleterre (un autre bout), sport à la Villette)
- Elena Jegalina (Sax, flûte, Russie)
- Samantha Lavital (Voix, îles Gospéliennes de soleil)
- Richard Lewis (Accordéon, Vielle à roue, Angleterre, voire toute autre contrée musicalisante)
- Pascal Morel (Piano, Rhodes, Orgue, LXir, Bourgogne, Sologne et Essonne)
- Frank Nelson (Basse, Haïti, un bouc new style)
- Lucie Rouits (Violon, Bretagne, une bien bonne claque à talons)
- Thérèse Roussel (Voix, Justesse de jeux, finesse de maux)
- Eric Tuznic (batterie, Pologne, bons plan restos et bières du midi)
Sans compter d’autres auteurs et compositeurs : Jean-Luc Masquelier (notamment « château l’amour 88), David Rosane (notamment Modern Folk, juin 2015), Julien Delorme (« latrine lovers », « vue sur l’amer », (et bien d’autres, liste sur demande), 1999) et, touche finale, Brigitte Rousselle (le coup de crayon, le Bon).
Et surtout une structure, enfin, deux : Basement Productions , rencontrée en 1996 et French Fries Publishing (« vive la France et les pommes-frites » (ma grand-mère Solange , 2004)).
Comment cela se passe t’il sur scène ?
Bien souvent ce sont de petites scènes parisiennes, type cabaret de chansons, plutôt intimistes (par exemple le « Connétable », les « Cariatides », parfois le « Soleil de la butte » lorsque je veux une jauge plus importante).
Afin également d’éviter la monotonie et favoriser la rencontre d’artistes et de publics, j’invite en général un ou deux artistes à partager le plateau avec moi. Tout est acoustique, tout épuré. Les chansons n’ont pas du tout la même couleur que sur le disque. En revanche, beaucoup d’interactions avec le public. On se marre.
Quelle influence a sur ta musique le fait d’être Français et d’habiter à Paris ?
J’ai foutu de l’accordéon sur des morceaux… (chut)
J’écris en français. Je fais de l’harmonie consonante.
Mais bon, sinon je vais bien.
A cet instant de l’entretien, je voudrai savoir si tu connais la recette des galettes Bretonne :
Je refuse : je n’aime pas ça !
Et ton pronostic pour l’euro 2016 :
Euromillion !
L’importance d’internet et des réseaux sociaux pour la promotion ?
Ah oui, plutôt primordiale ! Avant c’était à coups de coups de fils, de courriers recommandés, maintenant c’est bien plus simple mais il faut arriver à ne pas tomber dans l’aspect chronophage de l’affaire. Etre un peu malin avec de bonnes accroches pour savoir attirer l’œil sobrement et élégamment, cibler les bonnes personnes, les bons endroits, les bons sites. Et malgré tout cela, ce qui est bien c’est qu’on a quand-même de l’humain derrière !
Quelles sont tes ambitions pour le prochain ?
Quadraphare a été l’album du ressenti. Si j’étais ambitieuse, j’aimerais que le prochain le soit encore ! On verra bien ce qu’il en sortira de ces nouvelles compos. Je les aurai rôdées sur scène. Il se peut que le style change pas mal car justement il ne s’agira que de nouveaux morceaux.
Ton remède contre la gueule de bois ?
Demander pardon à toutes celles et ceux qu’on aurait pu offenser et s’en prendre à son tour plein la tronche presque sobrement, sinon quelques gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée à inhaler
Tes projets ?
Poursuivre la promo de cet album que j’adore, éventuellement trouver un tourneur ou un manager pour me décharger au moins de l’aspect gestion et logistique des concerts, continuer à écrire, la vie quoi !
Le mot de la fin
On peut acheter l’album Quadraphare sur http://stephaniel.bandcamp.com/album/quadraphare et plein d’autres plateformes.
On peut (et c’est mieux, il en reste un peu) commander la version physique de l’album (10 euros + 1.50 de frais de port) à Basement Productions 38 rue de Rochechouart 75009 Paris.
On a de l’actu (les radios qui diffusent, des ITVs, des dates de concert, etc. sur http://quadraphare.strikingly.com/.
On peut être amis sur facebook : https://www.facebook.com/stephanielquadraphare
Good bye, bonne écoute et merci