Gerald Chabaud : le Crowfunding du photographe des nuits du rock

mercredi 16 mars 2022, par Franco Onweb

Si vous êtes parisiens et que vous aimez sortir pour écouter de la bonne musique, alors vous l’avez déjà croisé, devant la scène avec ses appareils photos à mitrailler d’images les musiciens sur scène. Lui, c’est Gérald Chabaud, un grand, très grand amateur de musique qui est devenu le témoin privilégié de vos nuits.

Alors qu’il propose en ce moment un « crowfunding » (https://fr.ulule.com/feel-the-beat-of-paris/), il nous a paru normal et intéressant de mettre, un peu, en lumière ce photographe qui nous permet de garder des traces de nos nuits parisiennes. Allez cliquer sur le lien et permettez à ce livre d’exister svp !

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Gérald Chabaud et je photographie des musiciens depuis de nombreuses années, depuis mes seize ans, en fait, où j’allais écouter du Rythme and Blues aux puces de Clignancourt dès 90.

Fille à la guitare
Crédit : Gérald Chabaud

Comment la photographie est rentrée dans ta vie ?

Avoir un appareil photo était le Graal. Ma mère, institutrice, faisait beaucoup de photos et les partageaient avec ses élèves. Elle apportait du bonheur aux gens et c’est ce que j’ai voulu faire dès l’adolescence : du partage mais avec une certaine forme d’exigence de faire la meilleure photo. A seize ans ma mère m’a dit :« ça y est tu es mûr, tu peux prendre mon appareil ». Mes premières photos étaient des natures mortes : mes docs Martens, un paquet Lucky Strike et une bouteille de Jack Daniels.

Quel a été ton parcours artistique ?

J’ai fait une école d’art graphiques en 92 pour devenir ce qui est mon métier : graphiste. Nous approfondissons tous les métiers de la chaîne graphique pour l’édition imprimée : le traitement de l’image, la retouche, les montages, la mise en page. Je suis venu à la PAO que lors de son éveil et j’ai travaillé pour de nombreux magazines. C’était génial, tant d’apprentissage. Aujourd’hui je suis graphiste pour la presse magazine et photographe freelance. Je me suis affranchie des techniques traditionnelles pour explorer. Les conventions ne sont pas pour moi. Mon maître est William Klein dont j’admire le travail. Je voudrais m’en rapprocher, d’où le style vintage et le noir et blanc que je développais en labo dans mon couloir ou ma salle de bains quand j’étais chez mes parents… Le travail argentique était magique mais je retrouve un peu de cette force en numérique…

Pourquoi photographier majoritairement des musiciens ?

Les musiciens sont mes héros ! Ils apportent tant de bonheur aux gens qui oublient leurs soucis. Au lycée il y avait beaucoup de musiciens. C’était super ! Les groupes de punk se formaient dans l’arrière-cour du lycée. J’aime l’énergie. Ils n’attendent rien en retour. Il peut y avoir 3, 20 ou 500 personnes ils se donneront autant parce qu’ils veulent faire vivre leur musique. Et puis j’aime les instruments, c’est un vecteur d’expression que je vénère depuis mon plus jeune âge..

Chant
Crédit : Gérald Chabaud

Quelle serait pour toi une bonne photo ?

Une bonne photo serait expressive , il doit se passer quelque chose dans le regard, de la furie, de la peine, de la honte, des sentiments humains qui qui ne trahissent pas et qui sont vrais. Cette quête de vérité je la fais mienne dans mes photos. Et puis il y a une bonne composition, originale, un bon angle qui change de la masse de photos que l’on peut voir…

Pourquoi tes clichés sont majoritairement en noir et blanc ?

Le Noir et Blanc est la couleur du rock ! Les Beatles, les Stones, les Kinks, Les Jam, le punk jusqu’au Grunge, les clichés sont épurés de toutes fioritures et vont à l’essentiel… la vitalité et l’engagement.

As-tu déjà exposé ?

Oui dans des cafés, c’est l’occasion de faire la fête avec les copains mais je n’ai jamais rien vendu… Ma dernière expo avait lieu à la Féline dans le cadre du phénomène burlesque. Des photos en couleurs et en noir et blanc… D’ailleurs j’en prépare une sur la musique pour le mois d’avril ou mai on verra… Au P’tit Garage… Tout est prêt, il n’y a plus qu’à poser et vous y retrouver nombreux.

Popincourt
Crédit : Gérald Chabaud

Tu fais un crowfunding en ce moment : peux-tu le présenter ?

Oui je suis passé par Ulule à cette adresse si vous voulez allez voir https://fr.ulule.com/feel-the-beat-.... Je ne suis qu’a 40% de la somme retenue pour la fabrication et la distribution du livre qui s’appelle « Feel The Beat of Paris ! ». Si nous ne collectons pas l’ensemble de la cagnotte, tout le monde est remboursé et le projet ne voit pas le jour. Il reste 14 jours de collecte. Croisons les doigts.

A quoi va-t-il servir ?

Il va servir à l’impression du livre qui fait quand même plus de 200 pages, la distribution très chère en France et la commission de Ulule. La cagnotte fait 4 200 euros et je suis pratiquement à prix coûtant.

Quand peut-on espérer le livre ?

Si tout se passe bien en juin surement avant mais je prends de la marge pour les impondérables…

Il y aura-t-il aussi une exposition pour présenter des photos ?

Oui, Celle-ci aura lieu en avril mai comme je l’ai dit avec les photos du livre, une archive de photos de 2015 à 2020 jusqu’au 1er confinement…

Batteur
Crédit : Gérald Chabaud

A part le livre as-tu des projets ?

En ce moment je travaille en tant que bénévole à L’International, club de Ménilmontant dont le programmateur n’est autre que Tom de Howlin’ Banana. J’ai toujours admiré son travail et le fait d’intégrer l’équipe me rend très fier. J’essaie de faire au mieux les photos sont visibles sur mon Facebook et la galerie Flick… sinon j’ai toujours plein de projets en tête mais chaque choses en son temps…

https://fr.ulule.com/feel-the-beat-of-paris/
https://www.instagram.com/chabaudgerald/
https://www.facebook.com/gerald.chabaud/
https://www.flickr.com/photos/109867245@N06?fbclid=IwAR39QlgZiaWg2GAzw-paaetK3r0BkhF2AK3QuxE3FT2y9QrA58EKvZzD-pE
https://gerald-chabaud.book.fr/