Gil, premier EP solo pour le chanteur angevin

vendredi 9 septembre 2022, par Franco Onweb

C’étaient les années 80 et 90, Angers était devenue, en partie grâce aux Thugs, un haut lieu du rock made in France. Dans la préfecture du Maine et Loire, une génération de groupes apparurent avec deux caractéristiques : une énorme énergie et un sens inné de la mélodie. Parmi ces groupes, qui sillonnèrent la France il y avait les Dirty Hands, un combo rock qui produisait une musique aussi puissante que jouissive. Gilles Moret était le chanteur du groupe qui se réinventât quelques années plus tard en Mains Sales avant de mettre un terme à sa carrière.

Août 2022, un mail m’apprend que Gilles Moret va sortir son premier EP solo. J’ai bondi sur mon ordinateur pour proposer à Gilles de répondre à quelques questions sur son retour discographique.

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Gilles Moret. J’habite à Angers.

Gil Moret
Crédit : Jef Rabillon

Quel a été ton parcours musical ?

J’ai joué dans 3 groupes Angevins, « LES NOODLES », « DIRTY HANDS » « LES MAINS SALES ». Plus de 600 concerts à la fin des années 80 et en 90, en Europe (Angleterre, Italie, etc), des premières parties avec la Mano et Noir désir (Bataclan, Olympia..)

Comment décrirais tu ta musique ?

C’est du rock, un peu nerveux mais swing, chanté en français.

Quelles sont tes principales influences ?

Le punk rock (The GUN CLUB, RADIO BIRDMAN LES BUZZCOKS, LES JAMS), NICK CAVE, FUGAZI, IDLES .. beaucoup de choses mais surtout du rock en général, très fan des BEATLES

Il y a-t-il des artistes dont tu te sens proche en France ?

BASHUNG, NOIR DESIR, DUTRONC, NINO FERRER

Quand et comment est né ton nouveau projet ?

Le projet est né du confinement. J’avais commencé à jouer avec un voisin bassiste (Damien ) qui connaissait un batteur (Mehdi). On a poussé l’affaire jusqu’à enregistrer des morceaux. L’idée était aussi pour moi, de revenir à la musique après une longue pause. Comme d’autres, j’ai pensé qu’il fallait ne pas perdre de temps, comme une urgence. Et puis, je voulais retravailler avec mes potes que sont Jean-Paul et Christophe, j’ai donc trouvé un prétexte pour passer du temps avec eux.

Tu viens de sortir un EP six titres « Lucarne », peux-tu le présenter ?

LUCARNE est le travail de l’année 2021. J’ai voulu marquer cette première phase avec pratiquement les premiers morceaux et une reprise de Bashung. Cela clôt ces débuts puisque j’ai changé de batteur et travaille sur de nouvelles chansons.

Comment se procurer le disque ?

Le disque est disponible sur le label Twenty Something. Il sort également en numérique.

Il a été fait où et avec qui ?

Jean-Paul Romann (Tinariwen, Lojo) est l’ingé-son. Christophe Sourice (Noodles, Dirty Hands, Les Thugs, Parabellum) est le producteur. Le disque a été enregistré au studio Adjololo à Candé.

C’est toi qui écrit et qui compose ?

Oui c’est moi qui écrit les textes et qui compose les morceaux. Pour la musique, les autres me donnent un petit coup de main quand même.

De quoi parlent tes textes ?

Comme l’indique le titre « LUCARNE », les textes sont des ressentis, des points de vue de sa petite fenêtre . Ça aurait pu s’appeler « Fenêtre sur cours ». Et puis , il y le petit clin d’œil au foot, Lucarne, comme un idéal à atteindre.

Comment cela va se passer sur scène ?

On joue en trio, donc ça va bien se passer, classique combo rock.

En concert
Crédit : Jef Rabillon

As-tu déjà fait des concerts ensemble avec ce répertoire ?

On commence les concerts, on démarche pour défendre le disque et jouer en dehors d’Angers.

Pourquoi et comment as-tu signé sur Nineteen Something ?

Nineteen Something est un label qui défend une certaine éthique. Les Noodles et Les Dirty Hands sont dessus. Je connais Éric depuis longtemps, cela m’a paru naturel.

L’album va-t-il sortir à l’étranger ?

A priori, le disque circulera en France, mais la version numérique permettra une écoute plus large.

Quels sont tes projets ? Un album ?

J’aimerais défendre le disque sur scène et faire des concerts. J’ai des nouveaux morceaux, j’espère pouvoir les mettre sur un album.

Le mot de la fin ?

Le mot de la fin serait de dire qu’au moment où tout le monde hurle pour faire du buzz ou gagner de l’argent à longueur de punch line et de mépris, la vraie radicalité ne serait-elle pas de travailler « la nuance » ?

https://www.facebook.com/gillesmoret.rockband
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