Parpaing Papier : Rencontre pour « Croire au printemps »

mercredi 16 juin 2021, par Franco Onweb

Venu de Nantes, le groupe Parpaing Papier vient de sortir un premier album plein de power pop et de chansons dynamiques. L’objet s’appelle « Croire au printemps » et il donne une énergie incroyable dans cette période bien morne.

Les musiciens de Parpaing Papier ont fait leurs « classes » dans différentes formations et sont même allés jouer en Asie (Hong Kong et Macao). Alors que le groupe s’apprête à retrouver le chemin de la scène, je leur ai posé quelques questions.

 

Qui êtes-vous ?

Martin : Salut Buzz On web, nous c’est Parpaing Papier. Nous sommes 4 musicien.ne.s venant de Nantes et on joue de la Puissante Pop en francais :

Il y a Clo Papier à la Guitare, Fa Papier à la Basse et Coco Papier à la Batterie et moi, Marty Papier au Chant et aux Cascades.

Fa : Et on chante tous les 4 ! Et on est trop heureux de vous présenter notre premier album « Croire Au Printemps » qui sort le 18 Juin et notre premier clip « Acheter Un Oeil » issu de cet album. Il vient de sortir !

Il vient d’où ce nom Parpaing Papier ?

Marty : à la base c’est parti d’une blague de mon ami Lucien Chéenne qui m’appelle comme ça depuis des années parce que ça ressemble à mon nom (Martin Hallier). A la création du groupe on cherchait un nom en français qui puisse coller à l’esprit de ce qu’on voulait faire et celui-ci s’est imposé naturellement. Et, on s’est rendu compte que c’est pas mal pour le référencement.

Clo : Et puis Dur comme du Parpaing, fin comme du Papier. Ça représente bien notre musique entre gros Riffs Rock et les Harmonies Vocales Pop.

Quel a été votre parcours en musique pour les uns et les autres ?

Marty : J’ai commencé la musique un peu plus tôt que mes camarades, au début des années 2000. J’ai joué dans Kiemsa jusqu’à l’arrêt du groupe en 2011 puis dans différents projets, Dancefloor Disaster ou encore Andréas & Nicolas pour ne citer qu’eux ! J’ai aussi été tour-manager de Ultra Vomit pendant quelques années.

Coco : Je suis issu du conservatoire en percussions et en musiques actuelles ; j’ai écumé les petits lieux partout en Europe avec différents projets (rock, rap, ...) depuis 2011, toujours à la batterie, acoustique ou électronique, ou même derrière les platines ! ✌️

Clo : J’ai commencé la guitare à 8 ans, puis le piano, et le chant qui est arrivé quelques années plus tard. En parallèle de mes premiers projets persos, au chant et à la guitare (rock, soul, pop…), je suis rentrée au conservatoire en Jazz et Musiques Actuelles. J’en sors avec un gros bagage pour continuer la scène et mes projets, hâte !

Fa : De mon côté j’ai bifurqué vers la musique assez tard même si j’ai toujours joué dans des groupes. J’étais ingénieur en métallurgie et je partageais mon temps entre la musique et la préparation d’un doctorat. J’ai choisi de me tourner dans la musique à 100 %, il y a 5 ans à la fin de cette thèse. Et depuis c’est que du kiff.

Crédit : Sarah Scaniglia

Quand le groupe a-t-il commencé et à quelle occasion ?

Marty : Nous nous sommes rencontrés avec Fabrice lors d’un stage de chant à Trempolino (Nantes). Je bossais déjà à l’époque sur des compos avec mon pote Mamadoux de Dancefloor Disaster et Mamagreyo et j’avais l’envie de créer un groupe de Rock où tout le monde chante.

Fa  : Très vite nous nous sommes retrouvés sur des influences communes notamment Queen et ses harmonies vocales de l’espace. On a vu qu’on trainait dans les même endroits, qu’on avait des potes en communs et qu’on avait grave envie de tout croquer !

Coco : Je suis arrivé à ce moment dans PPPP. On s’est croisés avec Martin sur le festival « Spot » où je jouais avec mon précédent groupe The Mirrors. Il m’a demandé : « tu connaitrais pas un bon batteur qui chante et qui serait dispo dans le coin ». Je lui ai dit : « Bah moi ! » et Let’s go ! Quelques mois après nous étions sur scène.

Clo : Et moi, je suis arrivée en Janvier 2019. Je connaissais depuis longtemps Fa et il m’a dit « ça te dirait de venir jouer dans mon nouveau groupe, on cherche une guitariste qui chante. » On a fait un test sur quelques morceaux dans le salon de Marty et ça a collé directement.

Marty : Toutes nos félicitation c’est un beau bébé, Parpaing papier est né à ce moment-là !

Vous vous définissez comme un groupe de Power Pop : vous pouvez développer ?

Martin : On fait de la Puissante Pop à l’image de groupe comme Weezer, qu’on ne présente plus, ou les Trois Accords, groupe québécois pas assez connu de ce côté de l’Atlantique à notre goût. Des murs de guitares sur les refrains, du solo de guitare, un basse/batterie en béton et des gros chœurs sur les refrains prêts à être chantés dans les stades. C’est ça la Puissante Pop !

Parpaing Papier en concert au Ferrailleur
Crédit : Pixback

Quelles étaient vos influences à la base du groupe ?

Martin : Weezer ! on en parlait précédemment, mais pas que. Green Day bien sûr et toute la scène Punk Pop en général, de Blink 182, Sum 41, My Chemical Romance ou encore les Wampas en France. On aime aussi des projets plus fous comme Philippe Katerine qui ne se met pas de barrière et ça fait du bien.

Fa : Quand il y a de belles harmonies vocales et des grosses guitares, on est d’accord pour dire qu’on adore.

Quelles ont été les dates de concerts importantes  ?

Fa : Nos 2 Ferrailleurs dans notre ville natale de Nantes. Quand tu vois les gens venir en masse chanter les morceaux, c’est quand même le pied ! D’ailleurs on y retourne le 16 Juillet pour la soirée de lancement de l’album « Croire Au Printemps » en Concert Sauvage sur la terrasse ! On a trop hâte ! Et puis il y a eu cette tournée à Hong Kong et Macao ...

Vous avez fait des concerts à Hong Kong et Macao : à quelle occasion et comment avez-vous réussis à faire ces concerts ?

Martin : Nous avons accueilli le Groupe Shumking Mansion en France quelques mois auparavant. Ils viennent d’un peu partout dans le monde et vivent à Hong Kong. Ils font une musique très dansante du style « Disco Rock ». On leur a calé une tournée dans la région et on s’est super bien entendus. Ils nous dit : « venez dans quelques mois chez nous, on vous accueille ! ». On n’a pas réfléchi longtemps !

Coco : On a acheté nos billets d’avion et on est partis directement pour 10 jours à Hong Kong puis Macao. On a fait 5 Concerts dans des clubs bondés et on a aussi profité pour visiter un peu et surtout faire la fête.

Il y a un petit reportage de notre périple sur notre page Youtube :

Vous sortez un premier album « Croire au printemps » il a été fait où, avec qui et quand ?

Martin : On a profité de cette période où les concerts étaient interdits pour s’enfermer au Garage Hermétique avec Nicolas Moreau et Pierre Le Gac sur une période qui a duré en tout un an. On a travaillé en deux sessions en prenant le temps de préparer les morceaux en préproduction notamment chez notre « sondier » Micka. Généralement les morceaux viennent d’une idée individuelle, puis on finit de les bâtir à quatre en répète.

Pourquoi ce titre ?

Clo : Un soir en fin de répétition où on avait joué bien fort comme des brutes, j’ai proposé aux gars d’écouter un album de Jazz tout smooth, "You must believe in spring" de Bill Evans. Et en écoutant ce disque tout en rangeant notre matériel, on repensait à l’année difficile qu’on était tous en train de traverser. On s’est regardés et on a eu le déclic : "Croire Au printemps". Nous qui travaillions un album frais, pop avec des mélodies accrocheuses, on s’est dit que ça collerait parfaitement.

Pourriez-vous décrire le disque ?

Martin : On avait une idée très précise de la base de ce nouvel album, un coté Pop bien présent, quelque chose de plus Rock aussi sur les guitares, des gros solos, des arrangements de cordes. On voulait pousser plus loin la production par rapport à notre premier EP "Tester Des Casques" tout en conservant au max l’énergie qu’on a sur scène. Et surtout on a fait un album à chanter à fond dans sa voiture ou en concert.

Vous avez fait un crowdfunding pour ce disque : pourquoi et quelles ont été les retombées ?

Martin : Nous sommes 100 % indépendant et autoproduit, donc produire un album représente des sommes importantes pour un groupe comme nous. On se développe vite mais notre principale source de revenu, c’est les concerts. Et là, avec le F*****G Corona on a pas pu jouer. Mais on voulait absolument produire cet album, on s’est donc tourné vers notre public.

Fa : Et il a répondu présent ! On a la chance d’avoir une communauté super active qui nous suit en concert et nous soutient à fond. On a explosé nos attente en atteignant les 100 % de la cagnotte Ulule en moins d’une semaine ! Nous avons au final récolté près de 15000 € ce qui nous a permis de lancer la production de l’album. Et en plus on s’est vraiment marré avec le format, à faire des vidéos et des Live Stream pendant l’hiver. Ca nous a permis de garder le contact avec notre public !

Parpaing Papier
Crédit : Sarah Scaniglia

Vous développez un univers très pop et coloré, quelle est l’importance de l’image pour vous ?

Martin : Complètement ! On pense Parpaing Papier comme un projet global, de la pochette d’album, au live en passant par les vidéos et la boutique. On a envie que le public se sente bien dans notre univers, et travailler le visuel nous plait énormément.

Coco : On a notamment travaillé avec la photographe Sarah Scaniglia qui a su bien scanner notre univers et capter notre délire. On voit sa patte sur la pochette d’album, le livret, les affiches et elle a su parfaitement allier son univers au notre.

Fa : C’est tellement kiffant de trouver une cohérence dans tout cela et de s’exprimer aussi bien musicalement que visuellement. Et en plus nous sommes 4 vraies divas ! Donc on aime bien porter des tenues improbable et Martin est très fort pour les dénicher.

Qui a composé et qui écrit les morceaux ?

Clo : Un peu nous quatre. En tout cas pour la musique. Parfois certains ramènent des débuts de morceaux des idées et on les compile en répétition. On joue beaucoup ensemble pour trouver notre son avant d’enregistrer.

Martin : Ça part généralement d’un « Nananana » sur un mémo vocal, et très vite on se l’approprie en salle de répétition. Parfois le morceau vient d’une traite comme pour « Marilou » ou « Tempête je t’aime » mais il n’y a que quand on joue à 4 que l’on se dit que c’est un morceau de Parpaing Papier. On en vient même parfois à oublier qui est à l’origine de tel ou tel morceau.

Fa : Parfois encore, on maquette l’instrumental d’un morceau à la maison, comme « Dans Ma fusée » ou « Entrée Plat Décès » qui sont des compos de Coco. Mais on y ajoute des Riffs que l’on ne peut trouver que dans les vapeurs de sueurs et de bières d’une salle de répétition. (rires)

Y a-t-il des invités sur l’album ? Si oui qui et sur quel titre ?

Martin : Nous n’avons pas d’invité spécial en tant que tel sur cet album mais nous avons voulu pousser plus loin arrangement en ajoutant un quatuor à cordes et quelques touches de cuivres. Merci encore à Léo Colet (Violon 1 et 2), Océane Pesset (Violon Alto) et Suzanne Fisher (Violoncelle) et Yves Brouillet (trompette) pour la couleur qu’ils ont apportés à cette fin d’album. On voulait quelque chose d’épique avec les arrangements de Fa Papier. Pour « Mon Américaine » les cordes portent le morceau, C’EST L’AMERIQUE ! On se sent invulnérable ! Alors que sur le dernier morceau « Les enfants qui chantent » On voulait une ambiance cinématographique, apocalyptique. Ils ont répondu parfaitement à nos demandes, ca a été un plaisir. D’ailleurs on a aussi enregistré un chœur d’enfants sur ces morceaux.

Crédit : Pixback

Coco : Bien planqué ! A vous de le trouver ! (rires)

Fa : On trouvait ça intéressant de finir l’album « Croire Au Printemps » par un cataclysme. Ça donne une lecture différente à l’album, peut-être plus profonde que certain pourrait le penser à la première écoute. Avec les cordes et les chœurs on appuie cette ambiance. ça nous a tout de suite plu.

Les textes : d’où vient l’inspiration ?

Martin : J’ai une liste sur mon portable de phrases improbables qui seraient des super titres de morceau. La dernière en date par exemple c’est « Bluff dur » ! (Rire). On n’est pas sûr d’en faire un morceau un jour mais ça nous fait marrer. Les titres c’est vraiment la base de tout, ça donne l’atmosphère du morceau : « Entrée Plat Décès », « Malade Menthol », « Tempête je t’aime ». Ça donne une direction, je commence à bosser dessus et on finit souvent à 4 mains avec Fabrice.

Fa : On aime bien tester des trucs ! On a par exemple « Tester Des Vestes », qui est un clin d’œil à notre premier EP « Tester des casques », pose cette question : Si vous pouviez choisir votre visage comme l’on choisit une veste, auriez-vous choisi celui-ci ?

Ou encore « Entrée Plat Décès » qui ouvre l’album et raconte l’histoire d’un hôte charmant, agréable à vivre et parfait cordon-bleu qui invite des gens à diner. Et les enterre au fond du jardin s’il se rend compte qui s’ennuie avec eux.

Clo : Il y aussi des « pop song » plus douce et simple comme Mon Américaine, Marilou ou Tempête Je t’aime. Des petits bonbons à déguster pour l’été.

Comment se procurer le disque ?

Martin : Le plus simple est de se rendre sur notre boutique en ligne ou de nous retrouver à la fin de nos concerts :

https://parpaingpapier.bigcartel.com/

L’album est également disponible dans tous les magasins de disques grâce à notre distributeur InOuïe (en bac ou sur simple commande).

Affiche du concert du groupe à Hong Kong
Droits réservés

Quels sont vos projets ?

Martin : Nous préparons la sortie du clip de Tempête Je t’Aime avec la réalisatrice Flore Montmory en octobre. C’est un clip en dessin animée sur lequel nous travaillons depuis des mois et qu’il nous tarde de vous faire découvrir.

Fa : Et surtout jouer dès que possible pour défendre cet album ! Car notre ADN c’est le live ! On attend ça depuis des mois, on a qu’une hâte c’est retrouver la scène.

Savez-vous dans quelle direction musicale vous allez aller dans l’avenir ?

Coco : On ira où le vent nous mène, je pense que chacun a ses influences et ses envies et c’est ce qui fait la force et la diversité de ce projet ! Donc ça peut partir dans toutes les directions. C’est fun, personnellement j’ai hâte qu’on se remette à composer tous les quatre !

Fa : On se permet des choses, comme dernièrement des sessions acoustique pour tester les morceaux sous un autre jour. Je pense quand même qu’on va rester sur une esthétique très vocale et très Rock dans les année à venir. Le son du groupe s’ouvre de plus en plus à l’indie Rock aussi. Donc rendez-vous sur scène pour voir comment ça évolue !

Votre avis sur la situation actuelle et celle que nous avons vécu ?

Fa : C’est un peu le chaos mais on se serre les coudes. Déjà, on a pu garder le moral grâce à l’écriture de cet album et la bonne dynamique du groupe. Ça nous a bien occupé ces derniers mois. Et voir ce projet se concrétiser maintenant ça nous fait vraiment plaisir.

Clo : Arès ce qu’on attend tous c’est la reprise des concerts debout ! Parce que notre musique c’est quand même le partage, du pogo et chanter tous ensemble. Retrouver les concert assis c’est une première étape qui fait du bien. Mais ça reste une étape pour retrouver ce qui nous drive.

Martin : Cela ne nous a pas empêché de travailler sur un clip dont on est super fiers : « Acheter Un Oeil » avec le réalisateur Nicolas Ragni à qui l’on doit notamment le Clip « Kammthaar » d’Ultra Vomit ou encore Orange Duck de Kiemsa. On a créé un univers complètement psychédélique avec un fond blanc infini, et des Yeux partout. Le clip est dispo en ligne ici :

Y a-t-il des concerts prévus ?

Martin :Oh oui des concerts pour défendre cet album !!! Toutes les dates sont disponible sur notre page facebook, mais comme on le disait plus haut ca repart dès début juillet avec le Festival Boc’son à Saint julien de Concelles puis Le Ferrailleur à Nantes. Et l’agenda commence à se remplir sur le reste de l’été et l’automne un peu partout en France ! comme ça fait du bien de retrouver le public et de jouer sur scène !

Le mot de la fin : vous pouvez dire ce que vous voulez ?

Martin : Tout à fond !

Coco : Je pourrais jouer moins fort

Clo : Croire au printemps, c’est important !

Fa : Vivement le prochain concert !

Notre boutique : https://parpaingpapier.bigcartel.com/
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Contact PRESSE : Yann Landry / Eloa Mionzé - La Tête de l’Artiste
Contact CONCERTS : Yacé - Flower Coast