Erloria Suicide Girl

mercredi 2 juin 2021, par Stéphane

Les SuicideGirls ! Pour beaucoup ce nom est mystérieux et on se demande qui se cache derrière ce sigle. Comme beaucoup, je ne savais pas ce qu’était réellement cette structure : association, entreprise, mouvement féministe, site internet… En réalité les SuicideGirls sont un peu tout ça mais surtout il s’agit d’un rassemblement de jeunes femmes qui affirment leur identité à travers ce sigle.

Erloria est française et membre des SuicideGirls. Pour comprendre ce qui se cache derrière ce sigle et la finalité de leur action, nous lui avons posé quelque questions

Peux-tu te présenter ?

Je suis Erloria, j’ai 28 ans, et je suis modèle photo pour SuicideGirls depuis 2015. Dans ma vie privée je bosse dans un cabinet médical et en librairie. À part la photo, j’ai aussi comme passion la danse, le sport et les courses de chevaux.

En général je suis très occupée et du coup la photo est pour moi une activité que j’aime faire quand j’arrive à me dégager un peu de temps. Ce n’est pas une activité à plein temps et je n’ai pas d’objectif particulier hormis celui de me faire plaisir.

Mon premier set (2016 !) : Entrechats
Crédit : Jupiter pour Suicide Girls

Explique-nous un peu ce qu’est SuicideGirls ?

SuicideGirls c’est avant tout une entreprise créée en 2001 aux États-Unis. L’idée est de créer une sorte de Playboy au féminin, en promouvant le côté underground et girl next door des modèles, à l’opposé des canons de beauté très standardisés de l’époque.

Le nom Suicide Girl vient du fait que les filles qui adhérent au site commettent une sorte de « suicide social » puisqu’elles ne respectent pas les codes et les conventions de la société. L’expression viendrait à priori du livre « Survivor » de C. Palahniuk (N.D.L.R. : l’auteur de « Fight Club »), à propos de filles qui traînent le soir dans la rue.

Il y a à la fois la mise en avant du physique souvent alternatif (mais pas toujours !) des modèles (tatouages, piercings, cheveux colorés), la culture geek/pop, le Do It Yourself, avec l’idée que les filles peuvent être créatives et intelligentes, tout en étant sexy et provocantes. Au final, c’est la mise en avant du non-conformisme, avec cette notion de nudité et de body positive qui prévaut.

SuicideGirls a donc crée un réseau social sur lequel les membres ont leur propre page, avec des groupes où l’on peut poster nos photos et discuter de tous types de sujets (cela va de sujets spécifiques à la sexualité, des discussions politiques où sur nos différents hobbys !).

Les filles qui le souhaitent peuvent alors poster des « sets » (N.D.L.R. : des jeux de photos issues d’une seule et même séance) pour tenter de devenir Suicide Girl « officielle ». Elles le deviennent lorsque le site achète un des sets photos, ce set devient alors « Set of the day ». En attendant le Graal, elles sont appelées « Hopeful » (N.D.L.R. : aspirante à devenir Suicide Girl). Parfois l’achat arrive très vite, parfois cela met un peu plus de temps, voire ça n’arrive jamais pour beaucoup.

Tous les membres ont accès à toutes les photos et vidéos publiées et peuvent liker et commenter tout le contenu du site.

SuicideGirls c’est aussi une marque avec de la vente de vêtements, de livres, de DVD, de photographies, de pin’s... Cette marque prend régulièrement place dans certaines manifestations underground avec des stands (principalement dans des salons de tatouages aux États-Unis, très peu en France) ou des performances artistiques (création du « BlackHeart Burlesque », spectacle avec entre autres du chant et de la danse dans cet esprit pin-up et rebelle faisant des tournées aux États-Unis, Australie et Europe).

SuicideGirls communique beaucoup sur l’équilibre de la proportion homme/femme ses membres ? Est-ce une réalité ?

C’est une réalité, même si les filles sont le plus souvent là pour poster des photos, et les hommes pour les regarder ;-). Mais le site ne met pas particulièrement cela en avant dans leurs arguments marketing.

Quelle est la représentation en France de SuicideGirls ? Y a-t-il une réelle communauté française ?

Oui ! Il y a eu environ une grosse centaine de Suicide Girls françaises et trois fois plus d’Hopefuls depuis la création du site. Cependant, la plupart deviennent inactives avec le temps. Je dirais qu’il y a aujourd’hui environ une trentaine de Suicide Girls actives pour une soixantaine d’Hopefuls.

Existe il des rassemblements ou des événements propre aux Suicide Girls, en particulier en France ?

Oui, nous organisons régulièrement des « Shootfest » (mais beaucoup moins depuis le COVID…) où nous nous retrouvons entre modèles et photographes du monde entier pour se rencontrer, passer de bons moments ensemble et shooter de superbes sets toute la journée !
En dehors de ces gros évènements, les filles se retrouvent souvent par petits groupes les week-ends afin de pouvoir shooter et passer du bon temps entre copines !

D’apres le set Always Coca Cola
Crédit : Acsebo, pour Suicide Girls

Quelles sont les influences des cultures underground et alternative (punk, métal, emo, gothique, manga, geek, …) sur la communauté SuicideGirls ?

On voit un peu de tout sur Suicide Girls mais dans les premières années l’influence punk-emo était assez marquée. Elle est moins présente aujourd’hui dans les photos sélectionnées mais on retrouve encore l’influence underground dans la partie réseau social. Depuis quelques années les influences originelles des photos se sont un peu « lissées », mais l’entreprise met très souvent en avant le côté geek et culture pop.

Le mouvement des SuicideGirls peut-il, selon toi, se définir comme un mouvement féministe ?

C’est un débat qui revient souvent entre les personnes adhérentes au site et ses détracteurs. Pour certaines personnes, le fait de partager des photos de nu en majorité regardées par des hommes est antiféministe. Pour les filles du site (et pas seulement elles), le principe même de faire ce que l’on veut, à savoir ici partager des photos de nu, même si ce n’est pas ce qu’on attend de nous, c’est ça être féministe.

Avais-tu déjà posé avant de t’intéresser à SuicideGirls ?

Très peu, je m’y suis réellement mise quand je me suis inscrite pour SuicideGirls. On peut dire que mon premier vrai shooting a été un shooting nu pour SuicideGirls !

Qu’est-ce qui t’as poussé à poser nue et qu’est-ce que ça t’as apporté ?

Au départ j’aimais les photos des Suicide Girls sur les différents réseaux, et avec mon copain de l’époque, on adorait les regarder. Je les trouvais belles, sûres d’elles. La force qu’elles dégageaient m’inspirait. Alors mon compagnon m’a dit « mais vas-y, tu as tout pour y arriver, tu es au niveau ». Je n’y croyais pas trop car je n’avais pas une vision très valorisante de mon corps à l’époque, mais je me suis laissée porter par ses compliments et encouragements, et je me suis jetée à l’eau. Une fois nous sommes allés voir un vernissage d’une des photographes françaises et ça a été le déclic. Moi aussi je voulais des photos comme ça de moi ! Alors j’ai pris contact avec elle, et je me suis lancée l’aventure directement !

Quelles ont été les réactions de la part de ton entourage ?

La plupart ne le sait pas. J’ai un ou deux membres de ma famille proches qui savent, et qui l’ont plutôt bien, voire très bien, accueilli. Mes parents savent que je fais de la photo. Ma mère sait que je pose nue souvent, mais pas plus.
Cela se saura sûrement un jour, je m’attends à une réaction un peu rude mais ça finira par glisser avec le temps. Je ne m’inquiète pas plus que ça.

Comment as-tu choisis ton nom de Suicide Girl ?

Mon nom vient d’un groupe de musique : « Rhapsody of Fire » (Ex Rhapsody). C’est un groupe de symphonique épique métal que mon grand frère écoutait plus jeune. Certains albums suivent des personnages qui évoluent dans un monde moyenâgeux dont l’une des villes principales s’appelle Erloria. C’est une grande cité blanche, en paix, l’équivalent d’une cité de lumière. J’aimais beaucoup la sonorité du nom dans les chansons alors… Voilà !

Quel a été ton parcours pour devenir Suicide Girl ?

Je suis directement entrée chez SuicideGirls comme Hopeful et je le suis restée pendant 2 ans et 6 sets. C’est mon 7e set, shooté lors d’un Shootfest en France par un des photographes les plus populaires du site, Roberto Girardi (@robgiro sur Instagram) photographe italien, qui fut acheté et qui m’a permis de passer Suicide Girl ! Depuis j’ai continué à sortir plusieurs sets (17 en tout !), et j’ai été achetée une seconde fois en 2019 avec un multiset (N.D.L.R. : un set avec plusieurs Suicide Girls), réalisé par Msilveira (@msilveirafotografia)

Puisque tu parles de sets, quelles sont les demandes et les restrictions de SuicideGirls pour un set ?

L’idée d’un set photos sur SuicideGirls c’est de commencer plus ou moins habillée (vêtements/cosplay/lingerie…) et de finir obligatoirement nue. C’est une sorte de Strip-tease, d’effeuillage, au long de 45 à 60 photos en général.
Le set doit être en priorité beau et se démarquer des autres. Il doit pouvoir proposer certaines photos SFW (N.D.L.R. : Safe for work ou « Sûr pour le travail », contenu non offensant) pour pouvoir ensuite être partagé sur les réseaux, si possible raconter une histoire, surtout pour les sets cosplay. On essaye d’avoir une dix-douzaine de photos SFW, et le reste nue.
Si un set ne respecte pas ces indications, il peut quand même dans une certaine mesure être publié sur le site, mais a bien moins de chance d’être acheté en temps que Set of the day.
Par contre, les gros plans sur les parties génitales sont déconseillés. Bien évidemment, il faut apporter une preuve de majorité (carte d’identité) pour pouvoir postuler sur SuicideGirls.

Avec quels photographes bosses-tu ?

Pour le moment j’ai travaillé avec des photographes français :

J’ai également shooté avec des photographes étrangers :

Tous ces photographes-là sont des photographes staff, c’est à dire reconnus par le site.
J’ai également travaillé avec 2 photographes non staff :

Le but de SuicideGirls c’est de faire des rencontres sympa, alors la plupart du temps on shoote avec plein de monde différent !

Tu bosses finalement avec pas mal de photographes étranger, ça se passe comment, c’est toi qui te déplaces ou ce sont eux ?

Pour ma part j’ai uniquement « shooté » avec des photographes étrangers lors de Shootfest, où c’est le principe de venir faire se rencontrer modèles et photographes du monde entier. Du coup chacun se déplace. Mais il arrive très régulièrement qu’une fille aille visiter un photographe avec qui elle veut shooter ou bien qu’un photographe se déplace lui-même si plusieurs filles veulent travailler avec lui.

En général les photographes se font-ils rémunérer ?

Si tu es Suicide Girl, tu ne payes pas la réalisation des sets par les photographes du staff. Si tu es Hopeful, le photographe staff se fait en général rémunérer. Concernant les photographes « extérieurs », ils font comme ils le souhaitent mais par contre il ne leur est pas autorisé de démarcher les modèles directement sur le site en demandant rémunération.

Slide with Me
Crédit : Cersei, pour Suicide Girls

Comment choisis-tu le thème d’un set, le lieu, d’où vient ton inspiration ?

Ça dépend ! On est pas tous égaux avec l’inspiration, certains ont une imagination de fou, et ce n’est malheureusement pas mon cas. Parfois on tombe sur un lieu et on se dit « il faut qu’on shoote ici ! », d’autres fois, c’est un personnage fictif, un film ou un accessoire qui nous inspire. Les sets sont parfois hyper travaillés et réfléchis (set à thème, cosplay souvent), d’autres sont plus classiques (lingerie simple)... mais tout aussi réussis !

Qui choisit la mise en scène, les poses ?

C’est un travail en collaboration entre le photographe et la modèle.

Sur les premiers set tu n’étais pas tatouée, crois-tu que le fait d’être tatouée t’a aidé à obtenir le si convoité Set of the day ?

Lors de mon 1er Set of the day, je n’avais qu’un tatouage sur la cuisse, qui n’était pas fini d’ailleurs. Honnêtement je ne pense pas que ce soit lui qui a joué un rôle fondamental dans l’achat du set. Par contre, le fait d’avoir shooté avec un photographe du staff très renommé, d’avoir créé avec lui un très beau set visuellement parlant, et que il ai rencontré beaucoup de succès, a été je pense déterminant dans l’achat. D’ailleurs, il y a eu 5 sets avant celui-là où j’avais déjà ce tatouage sur la cuisse, et ils n’ont pas été acheté, malgré un bon succès auprès de la communauté, donc ce n’est pas ça qui a été décisif dans la sélection en Set of the day.

En parlant de tatouages, les tiens sont d’inspiration Manga alors que c’est plutôt de tatouages « old school » qu’on retrouve chez les Suicide Girls. Explique-nous tes tatouages.

Concernant mes tatouages, j’en ai aujourd’hui cinq assez importants.

J’ai commencé par une Princesse Mononoké sur une cuisse, avec un style plutôt Aquarelle. C’est Mononoke parce que c’est mon personnage de dessins animés préféré : je m’y reconnais profondément. Ça a été compliqué parce que la cicatrisation a été difficile. Pour une première expérience, c’était assez rude. Je devais y retourner pour d’autres séances mais j’ai eu beaucoup de mal à reprendre un rendez-vous avec la tatoueuse qui avait quitté son salon juste quelques semaines après la première séance, pour ne faire que du guest aux 4 coins de la France. Nous avons réussi à nous retrouver pour un deuxième rendez-vous mais ce ne fut pas suffisant pour le terminer, et au final il est resté « en chantier » pendant quelques années.

Mon tigrou, photo d’Antoine Pierron (Insta : @antoine1976)
Crédit : photo d’Antoine Pierron @antoine1976

J’ai eu l’occasion de rencontrer ensuite Mademoiselle Hirondelle (@mademoiselle_hirondelle) au détour d’une page Instagram. Je suis devenue fan de son style un peu « dessin animé ». C’est au final elle qui m’a tatoué, jusqu’aujourd’hui, pour tous mes autres projets. Elle m’a repris entièrement ma Mononoke pour enfin la terminer, et m’a tatoué un tigre sur un flanc, 2 dragons tous mignons sur le ventre.

Mes petits dragons
Crédit : Acsebo pour Suicide Girls

Nous sommes en train de travailler sur un faucon qui prend une fesse et un arrière de cuisse, un très gros travail, nous en sommes à la moitié et à cause des confinements nous avons pris beaucoup de retard. Vivement la reprise !

Le chantier de mon faucon
Crédit : Monsieur Gelos (@monsieur_gelos)

Pour en revenir à SuicideGirls, il n’y a pas du tout de style de tatouages privilégiés, on y voit de tout, même en « Front Page » ! Certaines filles peuvent être « spécialisées » dans un style, d’autres très éclectiques dans leur choix de tatouages, etc. C’est ça qui est sympa, la diversité !

As-tu d’autres projet de tatouages ?

Évidemment ! Bon ce ne sont encore que des grosses pièces. A un moment donné, il va falloir choisir car il n’y aura plus de place. Quoi qu’il en soit, toutes mes idées de projet sont centrées autour d’un animal. Je vais être un véritable bestiaire ah ah. Pour le moment, ces idées sont purement artistiques et comportent peu de signification profonde. Mais cela pourra changer avec le temps. On évolue, et nos tatouages aussi !

Quelle est l’importance des tatouages dans la communauté SuicideGirls ? On n’a l’impression qu’il n’y a pas de Suicide Girls non tatouées.

Et pourtant ! Il y en a. Elles sont certes bien moins nombreuses que les Suicide Girls tatouées, mais elles sont là, et le plus souvent très bien accueillies par la communauté du site. SuicideGirls ce n’est pas juste du tatouage (même si c’est très majoritaire). C’est avant tout une attitude, avoir « un truc en plus » ! Il faut cependant avouer que même si elles ne sont pas tatouées lors de leur achat pour leur 1er Set of the day, beaucoup finissent par les laisser tenter à force de côtoyer des personnes de la communauté alternative, mais ce n’est absolument pas une obligation.

Selon toi, le fait que tu sois française est-il un atout ?

Pas spécialement. On a une communauté sympa et on essaye de se supporter les unes les autres via un tag spécifique sur nos sets : « so french ». Les membres français sont en général bienveillants et respectueux sur le site et nous suivent assidûment, et ça c’est cool. Cependant, je ne pense pas que le fait d’être française soit particulièrement un avantage (ni un inconvénient d’ailleurs) pour la reconnaissance sur le site.

Sachant que seuls les Set of the day sont rémunérés, comment fais-tu pour t’en sortir financièrement parlant ?

Un set c’est de l’investissement et c’est très rarement rentable lorsqu’on est Hopeful et qu’on doit payer les photographes ! C’est du travail à perte, mais on aime ça alors tant pis ! Une fois Suicide Girls, on ne paye plus les photographes donc ça soulage déjà pas mal du point de vue financier.

Mais ce n’est jamais rentable, sauf pour quelques Suicide Girls ultra-connues qui, grâce à leur communauté et à la visibilité apportée par SuicideGirls, développent une activité professionnelle de modèle ou en rapport avec leur image érotique mise en avant par le site. Mais c’est un très petit pourcentage de Suicide Girls, la très grande majorité n’est pas professionnelle et bosse dans autre chose en réalité.

Comment vois-tu l’évolution de la « carrière » sur SuicideGirls ?

Je suis là pour me faire plaisir ! Ce que je préfère c’est les Shootfest, car on rencontre du monde et on s’amuse. Du coup avec la COVID ça a été mis en pause et ça me manque énormément. La priorité, sera reprendre un ou deux Shootfest ! Je vais m’amuser, et me faire plaisir. Je n’ai pas d’autres prétentions vis à vis de ma « carrière » SuicideGirls (rires). J’aimerais évidemment beaucoup être sélectionnée à nouveau en tant que Set of the day un jour, mais ce n’est plus une fin en soi depuis que je suis devenue Suicide Girls.

Mon cosplay set de Bunny Bulma
Crédit : Msilveira, pour Suicide Girls

Comme beaucoup de Suicide Girls tu as monétisé ta présence sur les réseaux sociaux. Je crois que tu es sur Instagram et OnlyFans.

Oui j’ai un Instagram où je partage mes activités de modèle (SuicideGirls ou en dehors) et un Onlyfans plus pornographique où je peux partager sans censure du contenu (photos de shooting, photos selfies, etc...). Mais c’est un petit plus, pas quelques chose dans laquelle j’investis tout mon temps, comme peuvent le faire certaines de mes collègues qui professionnalisent presque leurs réseaux. Pour moi, c’est un hobby avant tout.

En parlant de fans, comment les gères-tu ?

La communauté sur le site SuicideGirls est plutôt sympathique et bienveillante. En dehors du site, sur Facebook ou Instagram, il y a de tout. Certains sont très gentils et te supportent sans condition lorsque tu sors un nouveau set ou poste une nouvelle photo. D’autres sont un peu plus limités dans leur réaction.

Personnellement j’ai peu de visibilité par rapport à certaines filles, donc globalement je m’en sors plutôt bien, mais je sais que certaines ont régulièrement des problèmes avec des « fans » qui deviennent un peu trop insistants, ou agressifs. Il faut réussir à stopper net. Ce n’est pas toujours évident, mais quand ça devient malsain, il ne faut pas laisser traîner.

Que dirais-tu à une jeune femme qui voudrait devenir Suicide Girl ?

SuicideGirls est un expérience très sympathique à vivre pendant quelques années, voire plus si le cœur vous en dit, mais il faut bien se renseigner et d’être sûr de soi. Il faut absolument être consciente que quelques soient les sécurités mises en place, les photos peuvent se retrouver partout sur le net, sur des sites de repartage voire des sites pornographiques. Pour celles qui souhaiteraient se lancer, ne pas hésiter à contacter une ou plusieurs modèles sur leur page Insta ou Facebook et discuter avec elles de leur expérience :-).

Si tout est ok, alors vas-y, on n’a qu’une vie !

Le mot de la fin ?

« What some people think makes us strange, or weird, or fucked up, we think makes us beautiful. » ;-)

Crédit : Tripodski

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