Phil Pace, rencontre avec un chanteur pop rock pour « Rarities »

lundi 31 mai 2021, par Franco Onweb

Cela fait quelques années que Phil Pace est un acteur de la scène musicale ! Depuis des années, il arpente les scènes et les salles de concert en jouant ce pop rock, directement inspiré des grandes heures de la pop anglaise. Au moment où sort un nouvel album, « Rarities », avec des tas de morceaux supers et des reprises épatantes, j’ai envoyé des questions à un chanteur que vous allez adorer 

Peux-tu te présenter ?

Phil Pace, c’est mon vrai nom. On peut penser que c’est un pseudo, mais ce n’est pas le cas.

Je suis né à Marseille en plein milieu des années 60, d’une mère italienne et d’un père britannique.

Phil Pace
Crédit : Mayelle May

Comment la musique est entrée dans ta vie ?

Très tôt, j’ai écouté de la musique régulièrement. Vers 12 ans, j’ai demandé à mes parents de m’offrir un radio K7 enregistreur. A partir de là, j’ai commencé à enregistrer tout ce qui passait à la radio qui me plaisait. C’étaient principalement des chansons pop et rock en anglais, J’avais des facilités à retenir les mélodies que j’entendais. 

Par la suite, j’ai passé plusieurs vacances d’été chez ma grand-mère à Londres. Étant trop jeune pour sortir tout seul, je restais avec ma grand-mère qui regardait beaucoup la télé et s’en servait comme d’un poste radio. C’est là que j’ai vu pour la première fois les grands groupes des années 60 à la BBC et cela reste un souvenir marquant. Ma grand-mère connaissait le nom de tous les musiciens de chaque groupe des années 60 ! Je m’en souviens comme si c’était hier.

 Quelles sont tes influences musicales ?

Pendant des années, je n’ai écouté que 2 disques : le double bleu des Beatles et Harvest de Neil Young. J’étais encore trop jeune pour m’acheter mes propres vinyles, c’étaient les 2 disques que je piquais régulièrement à mon grand frère. Avec le recul, je me rends compte que ces 2 albums m’ont énormément influencé : le côté Anglais pour les mélodies des Beatles et le côté rock-folk US de Neil Young, plus réaliste et contestataire.

Par la suite, j’ai découvert les Kinks, les Stones, Elvis Costello, Jam, Springsteen, Tom Petty, Dylan, Cash – en particulier tous les enregistrements fait avec Rick Rubin.

En dehors de la musique quelles sont tes influences principales ?

Dylan et Springsteen, que je considère comme des auteurs à part entière, dans leur manière de voir le monde et de le raconter. Les sujets d’actualité, tout ce qui nous entoure et qui a un impact sur la vie de chacun d’entre nous. Certains films également.

Quel a été ton parcours musical jusqu’à cet album « Rarities » 

1er concert à 16 ans dans une MJC à Avignon. Par la suite, j’ai chanté dans plusieurs groupes, en particulier « The Spiders » avec Patrick Matteis et Dan Imposter, très rock anglais dans le style des Inmates. Au milieu des années 80, toujours avec Patrick Matteis, nous avons monté un studio d’enregistrement à Marseille, le studio Clubland. Au début des années 90, nous sommes montés à Paris où pendant plus de 15 ans, nous avons joué dans le groupe Spike et créé le label Daruma. Grâce à ce label, nous avons produit les premiers albums de 14 groupes et artistes différents. C’est aussi avec ce label que j’ai sorti mon tout 1er album, « There’s a place », en 2007. Puis ont suivi les albums « Letters Memory » en 2011 (remasterisé avec bonus en 2016), « Behind the Backyard » en 2014 et « Written in the West » il y a 2 ans.

Tu as enregistré combien de disques avant celui-là ?

RARITIES est mon 5e album.

Pendant le confinement, j’ai aussi participé avec Patrick Matteis (avec qui je co-écris tous mes albums depuis le début) et Mayelle, une talentueuse graphiste vidéaste, à un projet multimédia qui s’appelle Soul Mates et qui mêle musique, textes et vidéos. Nous avons travaillé à distance. C’était la première fois que je me retrouvais à écrire des textes qui n’allaient pas être chantés mais parlés, avec une liberté totale, sans aucune contrainte de nombre de pieds, de rimes ou de longueur de phrase. Une expérience très intéressante, d’autant plus que je trouve le résultat global très réussi.

Ton album est un album de Pop / rock, très influencé par l’Angleterre : pourquoi faire cette musique ?

L’essentiel des titres qui figurent sur RARITIES a été enregistré pour le label Disques Tchoc qui est un label de Marseille très rock anglais. Mes précédents albums sonnant un peu plus US, c’était pour moi l’occasion de revenir à mes premières amours.

C’est en fait la musique que j’ai écouté « when I was younger, so much younger than today » dès que j’ai pu choisir comment dépenser mon argent de poche !

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Qui compose et qui écrit les morceaux ?

Il n’y a pas de rôle attitré. La musique et les textes peuvent venir aussi bien de Patrick que de moi. Cependant, comme il a une plus grande maîtrise de la composition, il m’aide à mettre en forme mes idées mélodiques en trouvant les bons accords.

Les textes : d’où vient l’inspiration ?

Un mot, un événement, un fait d’actualité qui m’interpelle, le monde dans lequel nous vivons et ses incohérences.

Sur ce disque tu as plusieurs reprises des Small faces, des Troggs et de Lou Reed : pourquoi ces titres ?

Sur chaque album-compilation du label Disques Tchoc, il y a un thème imposé pour les reprises : Santa Klaus, Kinks, Ramones, Mods, Velvet.

Comment se procurer le disque ?

L’album est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement et de streaming ; pour ceux qui désirent le CD, par VPC pour le moment.

Quel est pour toi l’importance de l’image ?

Elle est importante, elle l’a toujours été mais elle l’est encore plus aujourd’hui avec les réseaux sociaux. J’aime l’image mais pas particulièrement être au centre de l’image.

Le simple fait de pouvoir tout faire sur son téléphone a radicalement tout changé : pouvoir écouter un album, l’acheter, voir des clips en HD, aller sur le site de l’artiste ou du groupe, partager sur les réseaux sociaux...

Notre manière à tous d’envisager la musique a changé : le contenant a muté et cela a affecté le contenu. Il faut faire avec.

Es-tu très présent sur internet ?

J’essaye d’être présent à chaque fois que je sors un album ou pour annoncer des concerts. L’année dernière, pendant le confinement, nous avons fait une quinzaine de livestream. Cela s’est avéré une expérience intéressante, étonnamment.

Quel est ton avis sur la situation actuelle et celle que nous venons de vivre ?

On vient de vivre une période sans le moindre horizon, dans l’incertitude la plus complète, une période triste pendant laquelle on s’est fait baladés comme des gamins.

Je trouve plutôt sain d’avoir un certain ressentiment par rapport à cela.

Quels sont tes projets ?

Pouvoir jouer cet été en juillet à Paris et dans le Sud.
Enregistrer un 6e album.
Et voyager, dès que cela sera de nouveau possible !

Le mot de la fin : tu peux dire ce que tu veux ?

Je suis ravi de la sortie de l’album Rarities, d’autant plus que tous les musiciens qui y ont participé sont des amis : Patrick Matteis, Denis Richard, Jean-Luc Lopez, Dan Imposter, Bernard Gionta.

C’est un album frais qui donne la pêche !

Et merci pour cette interview !

http://www.philpace.fr/
http://soul-mates.fr/