Le Clic Facile : rencontre avec Didier Boyaud

vendredi 24 mai 2019, par Franco Onweb

Didier Boyaud est un personnage aussi attachant que aventurier 

Depuis des années sa passion pour l’informatique et la culture l’ont amené sur un grand nombre de terrains numériques comme la création de sites, la réalisation de clips vidéos ou du design sur le web.

Aujourd’hui il entame un nouveau challenge : l’enseignement des techniques de l’ordinateur et du web aux personnes âgées et autres néophytes. 

Entretien avec un entrepreneur connecté !

 

 

Didier Boyaud est un personnage aussi attachant que aventurier 

Depuis des années sa passion pour l’informatique et la culture l’ont amené sur un grand nombre de terrains numériques comme la création de sites, la réalisation de clips vidéos ou du design sur le web.

Aujourd’hui il entame un nouveau challenge : l’enseignement des techniques de l’ordinateur et du web  aux personnes âgées et autres néophytes. 

Entretien avec un entrepreneur connecté !

 

 
Qui es-tu ?

Je suis Didier Boyaud, un homme de 53 ans, formateur en bureautique et Internet en tant qu’indépendant (LE CLIC FACILE).

Quel est ton parcours 

Quelques années en intérim, 29 ans dans une société d’assurance à différentes fonctions (analyse d’entreprise, programmation informatique, gestion comptable des contrats, photographe du journal interne, membre du comité d’entreprise), et en parallèle depuis 20 ans en indépendant en tant que infographiste, vidéaste, photographe, webdesigner (L’ATELIER D’N’D).

Droits réservés

(Droit réservé)  

Quelle est ton activité ?

Face à la nécessité d’utiliser un ordinateur pour toutes les démarches administratives, de nombreuses personnes (âgées ou non) se sentent dépassées par ces nouveaux outils de communication.

Je propose mes formations en bureautique et Internet, afin que ces personnes ne soient plus exclues et utilisent en toute connaissance ces outils : la façon de communiquer avec son ordinateur, tablette, smartphone, et les bonnes pratiques sur Internet pour naviguer sereinement et en toute sécurité.

Comment s’est déclenchée cette activité ?

Elle remonte à quelques années en arrière, lors d’un « stage » comportemental en entreprise qui m’a fait comprendre mes aptitudes en matière pédagogique. L’écoute, la compréhension, l’adaptation à mes interlocuteurs, faisaient de moi un formateur-né !

Après une expérience en interne (la formation des nouveaux arrivants aux logiciels internes), et avec le souhait de sortir d’un format classique de travail, j’ai décidé de créer mon activité en quittant l’entreprise dans le cadre d’une rupture conventionnelle.

Les débuts (difficile, les premiers pas …)

J’ai souhaité être suivi par une formatrice que je connaissais afin qu’elle m’apporte son savoir, ses conseils, ses idées, dans ma démarche de création d’une société, et dans l’élaboration de mes programmes de formation.

Par ailleurs, ayant créé un réseau de connaissances dans ma ville, j’ai été mis en contact avec le service Inter Générationnel de Colombes pour lequel je dispense bénévolement mes formations à des retraités. Un moyen de commencer à diffuser mon nom et de me faire connaître.

Tes premières actions ?

Principalement liées à la communication (flyer, carte de visite, site Internet, réseaux sociaux), et à l’élaboration de documents de formation à destination des participants.

Comment as-tu fait pour rencontrer tes premiers clients ?

Etonnamment, j’ai rencontré ma toute première cliente à l’occasion d’un entretien avec un organisme qui accompagne les créateurs d’entreprise. Mon interlocutrice a fait appel à moi pour sa nièce, récemment arrivée en France pour ses études et peu à l’aise avec un ordinateur.

Par la suite, grâce à la publicité dans ma ville et le bouche à oreille.

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Quelle est ta proposition commerciale ?

Mes formations sont réalisées au domicile de la personne, seul(e) ou avec des ami(e)s. Dans ce second cas, avec un maximum 6 personnes et une réduction de tarif pour la personne qui reçoit (au format de ce qui se pratique dans la vente à domicile).

Soit dans des lieux privés types bars, restaurants, salon de thé, ... disposant d’un réseau wifi.

Particulièrement dans ma ville, je dispose plusieurs fois par semaine d’un lieu avec vidéoprojecteur, dans un restaurant tenu par des amis, et qui est disponible dans les horaires de coupure de journée.

Au programme, découverte de l’ordinateur (le fonctionnement / les différents outils), prise en main (souris, clavier, raccourcis clavier, organisation des éléments dans un micro-ordinateur, …), Internet et mail (navigation, méthodologie de recherche, sécurité, création et gestion d’un mail).

Selon les besoins du participant, d’autres aspects sont proposés tels que les accessoires connectés (imprimantes, appareils photos, clé usb), les logiciels classiques (traitement de texte, tableur,...).

Quels sont tes projets ?

La seconde étape est de proposer mes formations aux institutions locales (Mairies, Département, Région), aux maisons de retraite, au réseau associatif en lien avec les séniors.

Par ailleurs, j’ai fait le constat que d’autres groupes de la population sont en demande afin de mieux utiliser leur ordinateur (tablette ou smartphone), n’ayant pas eu l’occasion dans leur métier de le pratiquer, hormis les logiciels internes de la société.

De nombreux étudiants ne disposent pas d’ordinateur dans leur famille et viennent utiliser ceux mis à leur disposition au Bureau d’Information Jeunesse de la ville. Avec la responsable de ce département, nous étudions un programme adapté à leur besoin (logiciels de traitement de texte pour les curriculum vitae, meilleure utilisation d’Internet pour les recherches,...).

Le mot de la fin 

Le secteur appelé Silver économie s’est depuis quelques années intéressé aux besoins d’une population âgée de plus en plus importante, mais principalement dans le domaine de la santé, de l’accompagnement au quotidien.

Dans ce cadre interviennent dorénavant plusieurs entreprises proposant des formations aux séniors (exemple du Bus Numérique en province qui permet aux personnes résidant dans des villages de suivre des formations sans avoir à se déplacer dans une grande ville).

Il est nécessaire d’accompagner toutes les personnes non formées à ces outils numériques afin de ne pas les exclure de la réalité de notre quotidien. Il ne suffit plus d’une enveloppe et d’un timbre pour être citoyen, dorénavant, il faut disposer d’un ordinateur et d’une connexion Internet.

Que ce soit également l’occasion d’être créateur d’emploi de formateurs pour des personnes en reconversion, comme moi !