Laurent Cuchi ; les Four Aces ou une histoire de Rockabilly

mardi 23 août 2016, par Franco Onweb

Le Rockabilly ! L’ancêtre du Rock’n Roll, une musique que beaucoup aiment, d’autres rejettent et en laissent encore beaucoup plus indifférents. Pourtant la France est une terre de Rockabilly et possède un réseau de groupes, labels, radios et de salles. Pour connaître cette scène j’ai rencontré Laurent Cuchi le chanteur, leader des Four Aces un des groupes les plus implantés du réseau.

C’est l’un des membres les plus actifs de la scène, loin des clichés du musicien à banane, c’est un musicien brillant, cultivé et ouvert. Précipitez vous pour écouter les Four Aces ! Allez c’est parti, le micro est branché 

Je suis Laurent Cuchi, le chanteur des Four Aces, entre autres…

Comment on deviens chanteur de Rockabilly ? Tu avais des parents qui en écoutaient ?

Non, mes parents ils écoutaient plutôt des trucs sixties Français comme Claude François … Très, très peu de musique Américaine…

Comme quoi ?

Brenda Lee ou Bill Haley qui lui qui était très rock’n Roll. Quand je suis allé au lycée c’était l’époque du revival Rockabilly avec les Stray Cats. Là j’ai rencontré des rockeurs qui m’ont emmené dans le truc ! C’était l’époque du label Big Beat de Jacky Chalard avec des groupes comme les Alligators (futur Pow Wow Ndlr) , Jezebel Rock ou les TeenKats, mais aussi Chris Evans et bien sur les Rockings Rebels de Tony Marlow (chanteur de rockabilly Français et grand agitateur de cette scène Ndlr ).

Ce sont ces gens-là qui t’ont amené au Rockabilly ?

Oui, à l’époque il y avait beaucoup plus de Rockabilly dans les écoles que maintenant. Ce sont mes copains qui m’ont éduqué à cette culture et puis j’ai commencé à écouter Crazy Cavan et les Matchbox. C’était une bonne période ce revival. J’ai ensuite remonté la filière et je suis arrivé aux fondamentaux : Eddie Cochran, Gene Vincent et Carl Perkins. En fait ce qui m’a toujours intéressé dans la musique c’est de chercher les origines. Donc quand j’achetais un disque de Crazy Cavan par exemple, je regardais qui avait écrit le morceau et si c’était des reprises je cherchais les originaux.

La question classique : c’est quoi le Rockabilly par rapport au Rock’n Roll ?

Le Rockabilly est né comme le rock, du blues mais on a rajouté un côté acoustique, il y a peu ou pas de cuivres, juste une contrebasse slappée et au début il n’y avait pas de batterie. Après il y a eu le « white rock » ou on a remplacé la contrebasse par une basse électrique, des cuivres et tout ça … C’est une musique qui est venue du nord des USA alors que le rockabilly vient beaucoup plus du sud : Memphis, le Tennessee… C’est un mélange de country et de blues.

Pour toi qui est la référence absolue ?

Pour moi c’est Johnny Burnette, il y en a pleins d’autres bien sur mais ma référence à moi c’est lui. Il m’a vraiment donné envie de faire ça !

https://www.youtube.com/watch?v=ufzRV3xspYA

Quand on parle de Rockabilly, on ne parle pas que d’une musique mais aussi d’une culture : coiffure, vêtements, voitures, meubles …

J’ai été un peu comme ça pendant quelques années, j’ai arrêté il y a 10 ans à peu près. Chez moi c’était meublé en fifties et tout ça. Bon j’ai encore quelques meubles des années cinquante mais je suis dans une approche différente, ma passion c’est avant tout la musique. Je ne critique pas les gens qui vivent comme ça mais moi non.

Américan Graffiti ce n’est pas ton truc ?

Non, mais ça l’a été quand j’étais plus jeune. Je vis dans le 21 éme siècle : j’ai un smartphone, un ordinateur … D’ailleurs, certains vont peut-être crier au scandale mais je n’aimerais pas vivre dans les années cinquante.

Ah bon ?

Attention je trouve ça magnifique l’esthétisme des années cinquante, les vêtements, les voitures et puis une fille était une fille, un garçon était un garçon. Il y avait une vraie classe avec beaucoup d’innovation dans les meubles par exemple…mais je suis content dans mon époque.

Tu ne penses pas que l’on fantasme un peu ces années cinquante ?

Si bien sûr, tout n’était pas rose …. Loin de là !

Tu commences coment à chanter ?

J’ai toujours voulu faire de la musique. En 1986, il y avait un pub vers la Bastille qui s’appelait « Chez Fifi » qui était l’ancienne « Taverne », rue de la Roquette et c’était le quartier général des rockers du 11 éme. Il y avait Tintin l’ancien chanteur des Rockin’s Rebel’s qui jouait souvent là avec son nouveau groupe, les Maraudeurs. Un soir j’ai chanté avec eux de manière totalement improvisée. Je ne voulais devenir chanteur à l’époque, je voulais juste faire le beau gosse (rires Ndlr). Ils m’ont proposé et j’y suis allé, j’avais 17 ans et franchement cela n’a pas dû être terrible (rires)

https://www.youtube.com/watch?v=f-qWlc0JWys

Et ensuite

J’avais un copain qui traînait là-bas aussi, qui lui voulait vraiment chanter. Un jour on est allé chez lui, il avait une guitare, je lui ai dit : « Ok, je vais me mettre à la contrebasse ! ». C’était vraiment l’instrument typique pour cette musique. C’est ce que j’ai fait, je me suis acheté une contrebasse et on a commencé comme ça mais je ne voulais pas devenir chanteur.

Il y avait un gros circuit Rockabilly en France à l’époque ?

Oui, ça tournait pas mal ! Il y avait pas mal de salles, de festivals….

Quand tu t’intéresses à la culture des années 70 et 80, on a l’impression qu’il avait deux clans qui ne s’aimaient pas du tout : les Punks et les Rockers. Pourtant les punks ont commencé en reprenant certains titres de rockabilly

Il y a eu cette bagarre surtout en Angleterre, en France un peu mas moins.

Les rockers avaient encore cette image des bagarreurs de banlieue : les mobs, les chaines de vélos …

Quand j’ai commencé en 1982 – 83, il y avait encore cet esprit de bagarre mais cela a disparu à la fin des années 80 et maintenant cela n’existe plus !

Donc tu fais ce premier groupe ?

Oui, « Sun Session » en hommage au studio Sun (celui notamment de Elvis Ndlr) . On ne reprenait que du Sun, on grattait un peu, ce n’était pas très en place mais c’était rigolo : un truc d’ado !

Après tu continues ?

Oui mais pas en tant que musicien : j’étais un acteur de cette scène mais pas en tant qu’artiste. J’ai publié un fanzine au début des années 90.

C’est une des caractéristiques de ce milieu, il y a beaucoup de choses : des labels, des fanzines, des émissions de radios …

Oui, c’est vrai j’ai même un label maintenant « Rockers Trip ». A l’époque j’ai monté un concert en banlieue avec des groupes locaux.

C’est à cette époques que tu rencontres les grands acteurs de cette scène ?

Oui, j’ai rencontré Tony Marlow, Patrick Rennasia de Rock Paradise, Jacky Chalard … C’est eux qui ont organisé les premiers concerts dans les années 80 avec les grands héros de cette scène : Freddie Fingers Lee, Crazy Cavan … On faisait des salles de 2 000 personnes … On écoutait beaucoup les anciens : Eddie Cochran, Gene Vincent…

Pourtant le public Rockabilly a toujours eu une image fermée, presque sectaire.

C’est de moins en moins vrai, le public commence à s’ouvrir mais c’est vrai que nous avons cette image .

C’est par rapport à quoi ?

A la musique qui est jouée uniquement, mais aujourd’hui on a compris que nous avions tous les mêmes bases : on vient tous de Elvis que l’on soit Rockers ou Rockabilly. Mais si je prend le cas des gens autours de moi ils écoutent du blues comme Lightking Hopkins mais par exemple pas de soul sixties. Il faut que cela reste dans l’esprit rock.

C’est qui pour toi qui incarne ce son rock ?

Johnny Burnette ! Il y a tout : une contrebasse, les mélodies, le son de guitare, des cris, une certaine violence ….

Tu penses que c’est une musique intemporelle ?

Je sais pas, si tu prends mon cas j’ai une fille de 23 ans, elle trouve ça jolie ma musique mais sans plus. Disons que pour elle cela fait partie du décor sans plus et je pense que beaucoup sont comme elle.

On reprend ton parcours ?

Yes

Au début des années 90, tu es un acteur de cette scène mais sans être musicien ?

Oui, je suivais la scène mais je n’étais plus vraiment actif : je bougeais dans les festivals, j’allais aux concerts mais sans plus …. Et puis en 1996 je rencontre un type dans un bar avec qui je sympathise. Il me dit qu’il a appris la guitare, moi j’avais le désir de chanter et on se dit on va faire un truc ensemble. On n’avait aucunes expériences mais on avait l’envie : on loue un studio de répétition, on trouve un contrebassiste et on commence un groupe qui s’appelle Leroy and the Moonshiners. On répète, on essaye de mettre le truc en place mais souvent le contrebassiste ne venait pas.

Et alors ?

On trouve un nouveau contrebassiste qui venait d’un groupe assez connu dans le milieu et qui venait de s’arrêter, il nous présente un batteur et là c’est vraiment parti. On faisait des répétitions qui commençaient à tourner, on monte un répertoire et on répète beaucoup.

Justement, on peut parler du répertoire du rockabilly ? Il y a beaucoup de reprises ?

Je pense que pour beaucoup de groupes, c’est compliqué d’écrire ! Pour ma part, ce n’est pas un hommage (un terme que je n’aime pas, parce que un hommage veut dire souvent décédé et notre musique est vivante !), c’est juste des titres que l’on aime bien et qui s’adapte bien à notre répertoire . C’est aussi simple que ça ! Mais bon on essaye vraiment de composer.

Il y a maintenant beaucoup de compositions originales ?

Oui, de plus en plus. Les jeunes parlent mieux Anglais que nous (rires)

Tu penses que le Rockabilly en Français ça ne marche pas ?

Oui, je pense que ça ne passe pas. Si tu prends le cas de tout les groupes Français du début des années 80 comme les Alligators ou les Teenkats et bien ils ont été rejeté par la scène.

Pourtant ces groupes nous ont amené pour certains vers le rockabilly ?

Oui mais à côté il y avait une scène très puriste, on n’aimait pas du tout le côté « rock Français » avec le chant en Français !

Donc on revient à ton parcours ?

On commence ce groupe : on fait nos premiers petits concerts dans les bars, on va quitter Paris pour aller jouer en Bretagne vers Rennes. On tournait dans un circuit rockabilly très bien organisé ce qui nous permettait à chaque fois d’avoir un public.

Et puis on part en Angleterre voir le plus gros festival de Rockabilly et là il y avait un « talent show » et là on se dit « on essaye pour rigoler », heureusement on avait pris nos instruments. On a fini deuxième du concours. C’était en 2 000. Et là on enregistre.

Droits réservés

(Les Four Aces en concert - droit réservé)

Numérique ou analogique ?

Analogique bien sur (rires), le contrebassiste de l’époque avait un magnéto à bandes. On l’a fait à l’ancienne. On a mis une demie journée pour régler le son, on avait mis des croix par terre pour savoir ou se placer (rires). Une autre demie journée pour enregistrer. Et c’est sorti forcément sur vinyle.

Des compositions ?

Trois compositions et une reprise : Ronnie Hawkins « Wild little Willie ». Je n’ai pas joué de guitare rythmique sur le titre parce que c’était trop compliqué au niveau de la prise de son.

C’était une volonté de votre part ?

Totalement, on voulait vraiment se rapprocher du son original !

Tu n’as pas peur au niveau du son de faire fuir les gens ?

Non, notre public aime ça, il achète majoritairement du vinyle

Et vous tournez beaucoup ?

En 2 000 on a beaucoup tourné dans toute la France mais sans en vivre : on ne voulait pas être obligé de faire n’importe quoi pour bouffer.

J’y reviens mais il y a un vrai public Rockabilly, pourquoi il n’y a pas de concerts dans les grosses salles ?

Je sais pas, on fait un peu peur, un peu ringard et puis on souffre de l’image des trucs horribles genre les Vagabonds ou les Forbans.

Mais tu n’as pas l’impression qu’il y a une vraie omerta sur cette musique, alors que, je me répète, vous remplissez les salles partout ?

Quand j’étais plus jeune dans le métro on se foutait de ma gueule on me disait aussitôt les Forbans ! Pourtant c’est une vraie culture avec ses codes, ses régles mais vu de l’extérieur on fait un peu cliché … désuet ! C’est un peu dur, parce que c’est une scène vraiment vivante !

Tu ne crois pas que vous êtes victimes des clichés : les bananes, la gomina, le Teddy …

C’est sur que parfois j’ai l’impression que l’on souffre d’une image stéréotypée : l’archétype du mauvais garçon des années 60… Tu dois avoir un perfecto, des tiags… Alors que nous sommes juste fan d’un style de musique !

Tu écoutes quoi chez toi ?

Johnny Burnette mais aussi les Sonics, les Kinks, les Rolling Stones, du garage punk …

Tu cites pas Elvis ?

Non ! C’est vrai que c’est lui qui a amené les prémices en 54 mais le vrai Rockabilly ce n’est pas lui. D’une manière générale ce que j’aime c’est le son des guitares électriques, des trucs qui frappent, qui cognent, le son des Gretsch et des Fenders. Mais en musique je suis très ouverts, j’adore les Byrds par exemple contrairement aux musiciens de mon groupe qui eux trouvent les Sonics trop violents (rires). Il faut dire que en parallèle j’ai monté un groupe de Garage …. Le groupe c’est arrêté mais c’était cool !

La Surf music ?

Un peu mais les Beach Boys non : trop de vocaux, trop mièvre, comme les Beatles d’ailleurs !

Tu ne penses pas que souvent ce sont les mêmes titres joués de manière différente ?

Si bien sur mais chacun son identité !

Après un single, un album

Qui est sorti en Cd pour des raisons financières, le vinyl était trop cher à presser, mais on l’a fait come le single une une journée et demi. Douze titres avec quatres compositions le reste, des reprises de morceaux obscurs que l’on a trouvé sur des compilations d’un label Hollandais « White Label ». Il y a eu 177 volumes de ces compilations, on écoutait tout et on piochait dedans.

Et puis il y la formation des Four Aces en 2002 ?

Oui, il y avait un bar Pigalle ou il y avait des groupes dans la cave. On y était avec des copains et un mec là me propose de faire un autre groupe. Il était contrebassiste, pour les autres musiciens on a pris des potes qui étaient dans le même bar et puis on s’est mis à jouer sous le nom des Rockets ! On a fait un premier concert dans une soirée privée et puis suite à cette première scène le guitariste est parti. Le guitariste des Rockatones nous a dit ok et c’était parti.

C’est la même formation aujourd’hui ?

Non, je suis le dernier survivant (rires).

Vous avez répété un an ?

Oui, au bout de un an on s’est lancé, j’avais toutes les connexions même si à l’époque c’était un peu le creux de la vague mais rapidement des structures se sont remises en place à partir de 2007.

Le public Rockabilly est gros aujourd’hui ?

Je ne suis pas sur que nous pourrions remplir de grosses salles comme la Cigale à Paris. Il y a eu à l’initiative de Rock Paradise et de Tony Marlow des concerts au New Morning et à la Boule Noire. Ce sont les salles les plus importantes que nous avons faites à Paris. En province c’est un peu différent, il y a dans le sud des festivals qui font venir 2 000 personnes.

Vous allez enregistrer un album et il y aura avec beaucoup de tournées

Notre album était un mélange de compositions et de reprises et on a effectivement beaucoup tourné. Notre album, qui est sorti chez Rock Paradise, nous a ouvert des portes : on a joué dans des salles Parisiennes comme je te disais : le New Morning ou la Boule Noire…. On a joué à Béthunes Rétro sur la grande scène et puis on est allé en Allemagne, au Portugal, en Belgique et en Suisse.

Droits réservés

(Les Four Aces en concert, Laurent Cuchi au premier plan , droit réservé)

La formation actuelle des Four Aces c’est qui ?

Carlos à la batterie, un contrebassiste Thierry qui joue aussi avec les Ol’Bry et le guitariste c’est Marc un vétéran de ce milieu.

Tu es toujours impliqué dans ce milieu ?

Oui, avec des amis proches on a même crée une association « Rockers Trip ». J’avais crée un petit fanzine ou j’interviewais des gens du milieu, des artistes et puis mes amis m’ont rejoins pour m’aider à la rédaction, notamment au niveau des critiques de disques.

Sur le Rockabilly ?

Pas seulement, on fait aussi le Garage…. Je pense que les deux scènes peuvent se rapprocher, les chapelles vont s’effondrer. C’est difficile de faire le mélange mais je crois que on y arrive doucement…

Après l’album il y a eu un 25 cm, c’est dingue de sortir un format pareil à notre époque ?

C’était une volonté du groupe, on a été voir Patrick à Rock Paradise pour lui proposer le projet. Pour moi sortir un Cd ce n’est pas sortir un album, il me fallait un vinyle (rires). On voulait rester dans les origines. Bref, Patrick c’est proposé de le sortir avec nous en co production, donc on a mis un peu d’argent et voilà. On en a tiré 500, on en gardé 200 pour vendre sur les concerts et on a presque tout vendus ! Je précise que on a vendu tout nos Cds aussi.

Il est pour quand votre prochain album ?

Ça c’est le secret mais je peux juste te dire que oui, on prépare un nouvel album pour le début 2017. Ce sera toujours en analogique mais avec plusieurs micros cette fois (rires) mais sur la même console que avez le studio Sun à l’époque. C’est notre ancien contrebassiste qui a un matos pareil, j’espère vraiment enregistrer chez lui.

Ca sortira ou ?

Sur mon label je pense et en vinyle bien sur !

Vous êtes en vente pourtant sur I Tunes ?

J’ai pas eu le choix ! On m’aurait demandé j’aurais dit non. Je me fous complètement d’être piraté sur internet mais I Tunes non, c’est des mecs qui font que du numérique et ça me dérange. Il n’y a plus d’objets. Aujourd’hui tu prends des photos avec ton téléphone numérique, tu entasses des photos sur ta carte mémoire mais tu ne les tires plus sur papier, tu n’as plus le plaisir de feuilleter ton album photos.

Tu fais très attention à l’image ?

Moi partout ou je joue, je mets un costume, je me sape … Il faut respecter le public et bien présenter notre truc. Je respecte le public plus que tout, les gens se déplacent, ils payent leurs places donc tu dois soigner ton image et pour moi le numérique ne respecte pas l’image.

Sur les festivals il y a des magasins de fringues, des stands bibelots ?

Oui bien sur, mais attention je ne vis pas dans un monde passéiste. Il y a des gens qui sont à fond là dedans moi même je l’ai été avant maintenant cela m’a passé.

Quels sont pour toi les groupes de Rockabilly à suivre aujourd’hui ?

Tony Marlow pour l’ensemble de sa carrière et de son action, Barry and the Rhythm All Stars, les Megatones, les Ol’Bry…

Et les Four Aces bien sur ?

Pourquoi pas ? (rires)

Pourquoi ce nom ?

J’aime bien le nom, le symbole des des quatres as ! (rires)

Tu continueras le rockabilly jusqu’au bout ?

J’aimerais bien . Mais je vais aussi vers d’autre trucs comme mon label avec lequel j’ai sorti trois albums de vieux trucs, des rééditions. Je suis collectionneur et donc par ce biais je connais beaucoup de gens qui m’ont permis de redécouvrir de vieux trucs.

Tu ne chanteras jamais en Français ?

Je ne pense pas je l’ai fait une fois une reprise et franchement c’était marrant mais ca le faisait pas !

Quel regard tu portes sur les Chats Sauvages ou les Chaussettes Noires ?

Admiratif pour le travail qui a été fait à l’époque mais en France on a pas connu le rock’n roll : on est passé du bal musette au Twist. Il n’y a pas eu le jazz, le rock’n roll on est tout de suite passé au Twist contrairement à l’Allemagne, l’Angleterre ou les USA.

Tu ne te sens pas délocalisé, tu fais une musique dans un pays qui n’a pas cette culture ?

(Silence), peut être un peu mais en même temps si j’habitais à Memphis ce n’est pas sur que j’écouterais ou je ferais cette musique. Dans les années 80, être un Rockab c’était être un peu un rebel, on était un peu les Bad Boys.

Tu vis aujourd’hui mais tu continues à enregistrer comme dans les années 50 ?

Parce que j’aime bien ce son, cette chaleur …. Je trouve ça important. Avec l’analogique tu entend mal le son de la contrebasse, tout est au même niveau.

Tu songes à rajouter un instrument ?

Non, le quatuor fonctionne bien comme ça !

Le mot de la fin ?

Venez nous voir, vous découvrirez une musique entraînante !

Tu sais danser le rockabilly ?

Bien sur et j’ai aussi fait le Dj. Je mixe le garage, rockabilly ce serait top pour que les deux mondes se rejoignent, ça va venir …

Ou peut on trouver vos disques ?

Internet, Rock Paradise, Fnac, Gibert ….

www.facebook.com/thefouraces