Un apéro presque parfait : Pink Session

lundi 14 décembre 2015, par Dyonis Hator

Pink ! And « say it loud ! »...

Avant de déballer dans une ambiance de sapin et de soap, un grain de folie pour se défaire des appréhensions et mieux sentir l’énergie qui irrigue nos corps éprouvés, mais pas accablés.

 

Oui, une première « Pink session » qui file au Sud et pavoise mieux qu’une toile de Nîmes pour voyager sur la ligne heureuse du plaisir et ses modérations légales. Tu es traversé de frissons, tu veux du chaud « ma non troppo » alors partages cet étonnement et mâches et remâches ce jus qui n’est pas que du cinsault-grenache « on the rocks », non c’est bien mieux et c’est à Lirac, à Tavel et même plus loin dans l’Hérault, près de Montpellier, Saint-Georges d’Orques ou Pic Saint-Loup voir en Coteaux du Salagou ou alors tu repars vers Aix-en-Provence. Entre Cézanne et Bazille la lumière des rosés comme leurs teintes annoncent des bouquets subtils ou des contrastes francs. Ces rosés-là sont aussi de syrah, mourvèdre, picpoul, carignan, tibouren... mais pas que.

 

A Lirac, le domaine du Joncier son rosé tout de fruits rouges avec sa pointe d’épices et sa finale poivrée ou encore le domaine Maby tout aussi généreux.

 

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Tavel, juste en-dessous, l’intensité des arômes d’une cuvée Domaine Lafond Roc Epine, La Dame Rousse du domaine de la Mordorée, le château d’Aqueria, tout comme le château de Manissy et sa cuvée Terra Benita, du beau-du bon aussi et peut-être mieux encore avec Eric Pfifferling (http://www.franceculture.fr/emission-on-ne-parle-pas-la-bouche-pleine-14-15-les-quatre-saisons-du-vigneron-2015-02-15) et sa très florale cuvée... comme un hommage au journaliste Joseph Abbott Liebling adorateur passionné du Tavel comme de Paris (où il vécut en 1926-27 puis retrouva en un certain mois d’août 44 : « pour la première fois de ma vie, et probablement pour la dernière, j’ai vécu une semaine dans une ville grandiose où tout le monde était heureux », écrivit-il). James Salter, belle plume, en parle dans « Chaque jour est un festin » (Ed. de La Martinière).

 

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Près de Montpellier, à Saint Georges d’Orques, le très inspiré François Henry du domaine éponyme sort un jus des plus gourmands, de ceux qui troussent aussi bien les narines qu’ils chaussent les palais : Le Coteau. Sur l’appellation Pic-Saint-Loup, château de Cazeneuve cuvée Cynarah pour sa fraîcheur. Toujours dans l’Hérault, le domaine Clos des Clapisses et son carignan rosé plus que surprenant, juste et bon.

 

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Pour la Provence, sur la chaîne des Maures, près d’Hyères, le Clos Cibonne fait du cépage Tibouren un vin d’exception prêt pour les rencontres sommitales

 

La modération aidant, tu cherches l’accompagnement du côté des épices et de la méditerranée ou plus loin, très loin vers l’Asie, ou bien des charcuteries relevées et des fromages de brebis et de chèvre.

 

Tu auras pris soin, la veille, de cuire à la vapeur des dés d’agneau roulé dans le poivre ou le carvis, puis tu mixeras ta viande avec du yaourt de brebis un trait de sauce Worcestershire et du ketchup à moins que tu sois coriandre... grilles ton pain, tranche ton radis noir, sors tes chips de vitelotte et tu montes le son. Poisson ? Saumon ou hareng, tu choisis et puis tu prends un confit de betterave au raifort et des baies roses, pain taosté et radis noir toujours et encore quelques pouces d’épinard pour planter le décor et tu remets le son.

 

Ta « Pink session no 1 » démarre, n’oublies pas les voisins, enlèves tes souliers.

 https://www.youtube.com/watch?v=m4tJSn0QtME

https://www.youtube.com/watch?v=jXlP7PyaHdA