In a Jim Harrison mood : un Apéro presque parfait

jeudi 7 avril 2016, par Dyonis Hator

Il y a la vigne, les terroirs, les climats et les femmes et les hommes qui font le vin, tous liés par le temps. Celui qu’il fait, celui qui passe et cet autre, inconnu, qu’est l’avenir et l’espoir d’une goulée de printemps. Et pour toi, d’un petit crissement de capsule ou d’un plop tubulaire émergera cette bouillonnante énergie d’une fermentation espérée puis aboutie.

Il y a la vigne, les terroirs, les climats et les femmes et les hommes qui font le vin, tous liés par le temps. Celui qu’il fait, celui qui passe et cet autre, inconnu, qu’est l’avenir et l’espoir d’une goulée de printemps. Et pour toi, d’un petit crissement de capsule ou d’un plop tubulaire émergera cette bouillonnante énergie d’une fermentation espérée puis aboutie.

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L’incroyable générosité de l’instant peut te prendre dans sa modération de tutelle. Le bon génie de l’apéro te sourit avec sa tête hirsute et son regard borgne, il émerge des grands imaginaires pour vivre l’indécence triviale et futile du moment partagé.

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D’une vie d’enfant, il fit une œuvre bien au-delà des ripailles affichées, cachées ou supposées. Du nord-est au sud-ouest il vagabondait dans l’imaginaire des cartographies éprouvées. Du Michigan à l’Arizona et au Montana, des Algonquiens aux Navajos et Pieds-Noirs, le même grand mystère règne et son esprit frappe de visions les âmes seules. Loin du « Disneyland fasciste », qu’il aborait, il espérait dans l’impudeur sauvage des intimités spirituelles.

 

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« Big Jim just facing the Truth ? » Sans doute. À toi de mettre d’autres mots dans les siens, à humer le vent comme le vin et reprendre le fil des connexions digressives en plongeant ton nez, avec modération, dans un verre de vin. Ce vin, tu le choisis sans crainte. Ton désir est dans le partage. Tout simplement. Lui, il aimait en boire un demi-verre pour clore sa journée de travail. Pour les horaires tu t’abstiendras... Son travail était à la mesure de ses contemplations et remémorations enfantines, des fermentations posées pour laisser aux mots le temps de s’équilibrer.

http://www.franceculture.fr/dossiers/jim-harrison-l-integrale-en-cinq-entretiens-2006 )

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Intempérant, souventes fois, s’abandonnant à la chair avec incontinence il savait revenir dans le temps suspendu de la vision pour éclairer les vies plurielles. Plus tard, chaque gorgée de Brouilly en était la réminiscence. Lui, il aimait la première fournée, celle que te sert l’horizon.

 

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Lui, il aimait les Bandol du Domaine Tempier, comme les Collioure du Domaine de la Tour Vieille, quelques charcuteries, la gourmandise iodée des anchois sur un lit de taboulé bien vert (le seul, le vrai) et des fromages affinés dans la compagnie d’un pain bien cuit. Alors, toi et les tiens rejoindrez l’homme tributaire jetant ses visions sur le papier, roulant mots et phrases dans le mouvement changeant des vies plurielles.

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Tu as la générosité éveillée par le flot modéré du vin ouvert, le partage prend racine. Laisse le son couler et apparaître dans l’instant l’homme à la tête de cep.

https://www.youtube.com/watch?v=JnodtzJHoMA

 https://www.youtube.com/watch?v=GCBheNfcLhI

https://www.youtube.com/watch?v=RXZR8zdVVD4